3.4.1 Les enjeux émotifs dans l’apprentissage d’une langue

« Chaque élève doit pouvoir parler sans avoir peur à chaque mot de faire des fautes » (groupe 4). Cette représentation révèle la puissance du côté affectif dans l’apprentissage(cf. chapitre 2.3 : le filtre affectif et la motivation) : une indication de l’implication de soi et de la difficulté de s’ouvrir à la possibilité de ‘perdre la face’ en faisant des erreurs devant ses camarades de classe. Cependant, il est intéressant de noter, paradoxalement, une certaine attente de la part des apprenants, du genre : « il faut que ça nous marque pour éviter de les refaire [les erreurs] » (groupe 1), indiquant également ‘l’utilisation’ du filtre affectif comme stimulation à l’apprentissage.

De plus, en ce qui concerne les représentations sur le travail par deux, nous avons pu constater l’apparition d’une tendance, qui semble également indiquer les difficultés que peuvent rencontrer certains, pour parler devant tous les membres du groupe. Ainsi, la collaboration en petit groupe se trouve bien appréciée, parce que « cela permet de parler plus facilement en anglais que si l’on a à intervenir pendant le cours » et que « cela permet de parler plus librement ».