3.7.1 Représentations sur la semaine intensive

D’après vous, les semaines intensives, servent à : Gr 1 Oui Gr 4 Oui Ens. Oui Gr 1 Non Gr 4 Non Ens. Non
sélectionner les bons et les moins bons  41.7% 29.4%   58.3% 70.6% 100%
permettre à l’enseignant d’adapter ses outils pédagogiques  83.3% 64.7% 100% 16.7% 35.3%  
favoriser une rapide reprise de contact avec la langue  100% 100% 100%      
favoriser chez l’apprenant une prise de conscience de ses lacunes éventuelles  91.7% 76.5% 85.7% 8.3% 23.5% 14.3%

Nous retrouvons des opinions presque unanimes de la part des enseignants, indiquant que les objectifs des semaines intensives sont, pour eux, très clairs. Si nous regardons les réponses des apprenants, par contre, nous constatons plus de divergence, surtout dans le groupe du niveau inférieur. En croisant ces résultats avec ceux dans le tableau ci-dessous, nous pouvons voir que les apprenants du groupe du niveau inférieur se sentaient plus déstabilisés par le travail pendant l’année en général, et avaient besoin d’être plus guidés que ceux du groupe 1. Cependant, nous devons veiller, d’après le travail de Holec (cf. la discussion en chapitre 1.6), à chercher à en attribuer la cause au côté ‘innovateur’, car nos statistiques montrent, au contraire, qu’il y a moins d’apprenants qui considéraient le travail effectué cette année l’occasion d’une rupture par rapport à leurs habitudes de travail auparavant. En outre, vu le nombre élevé de variables possibles, et la coulée de temps entre le début de l’année et le moment de remplir les questionnaires, nous ne sommes pas dans une position d’établir un lien direct avec la semaine intensive.

Cette année de travail a :

  Pas du tout d’accord Pas trop d’accord D’accord Tout à fait d’accord
été l’occasion d’une rupture par rapport à vos habitudes de travail des langues auparavant
11.8%
8.3%
17.6%
50%
58.8%
41.7%
11.8%
donné l’occasion de réfléchir à votre apprentissage en langues   16.7%
17.6%
75%
76.5%
8.3%
5.9%
été déstabilisante par manque de guidage dans le travail. 91.7%
47.1%
8.3%
35.3%

17.6%
 
*Groupe 1 (niveau B2-C1) - /12 Groupe 4 (niveau B1-B2) - /17

De plus, les enseignants ont précisé leurs objectifs pour les semaines intensives, notamment :

  • « surmonter les problèmes de timidité, il faut parler mais en petit groupe, un changement par rapport au cours de fac/prépa » 
  • « créer une bonne ambiance de groupe »
  • « capitaliser sur les acquis dans un temps réduit, ce qui mène à une acquisition d’outils à utiliser dans leur apprentissage à venir »
  • « réactiver les connaissances et les pré acquis, apprendre et utiliser les stratégies d’apprentissage, ré motiver, montrer aux élèves ce qu’ils savent faire »
  • « souder le groupe, ‘déconditionner’ les apprenants, commencer une programme d’apprendre à apprendre – rendre l’apprentissage plus efficace ».

Des 7 enseignants qui ont répondu au questionnaire, 5 considèrent, d’après leur expérience, que ces semaines intensives sont efficaces, pour les raisons suivantes :

  1. « les étudiants sont plus à l’aise en anglais, et veulent s’améliorer, corriger leurs fautes »
  2. « elles créent de bonnes habitudes, comme seulement utiliser la langue cible, se corriger, etc., car les étudiants n’ont pas d’autres cours et peuvent se concentrer sur l’anglais »
  3. « les élèves sont mieux et plus vite équipés à entreprendre leur apprentissage »
  4. « les étudiants n’ont pas d’autre matières en même temps et peuvent se focaliser uniquement sur l’anglais »
  5. « très fatigant, mais les étudiants sont fiers, ils ont l’impression d’avoir réussi quelque chose difficile, ils prennent un peu de confiance en eux, c’est plus ‘réaliste’ que les cours habituel de 2 heures ».

Un seul enseignant considère qu’elles ne sont pas efficaces : « je ne pense pas que nous avons assez de temps de construire une relation solide avec les apprenants, mais malgré cela, c’est mieux que de ne pas avoir de semaine intensive ». Et un seul enseignant reste assez partagé quant à leur efficacité : « oui et non – bonne ambiance de groupe, étudiants fatigués et moins responsifs car beaucoup d’activités extrascolaires planifiées en même temps, plus efficace que s’il n’y en avait pas, mais nécessite une coordination avec la programme pendant le reste de l’année ».