1.1. Identification des processus rédactionnels

Hayes & Flower (Flower & Hayes, 1980) entendent par processus :

‘Une séquence d’états internes successivement transformés par le traitement de nouvelles informations. Actifs et organisés dans le temps, ces processus exploitent des connaissances puisées dans l’environnement ou dans la mémoire à long terme du rédacteur (Piolat & Roussey, 1992 : 107).’

Le "monde" du scripteur est (Flower & Hayes, 1980) constitué par trois composantes principales : le contexte dans lequel il produit, les informations dont il dispose en mémoire à long terme et les processus rédactionnels.

L’architecture des processus comporte quatre éléments (planifier, mettre en texte, réviser et contrôler), décrits plus bas. De prime abord, cette identification n'est pas très originale et parait comparable à celles que prônent les organisations linéaires. Mais s’ils conservent l’idée des trois grandes étapes, ils rejettent en revanche l’idée que l’écriture consiste en une démarche linéaire. Elle s’appuierait, au contraire, sur l’interaction d’activités cognitives qui ont lieu à diverses étapes du processus.

Représentation schématique du processus d’écriture (adapté d’après Hayes & Flower, 1980)
Représentation schématique du processus d’écriture (adapté d’après Hayes & Flower, 1980)

L’adjonction du processus de contrôle dissipe effectivement ce mal entendu. Celui-ci gère les interactions potentielles entre les autres processus. Il favorise un scénario fonctionnel complexe fondé sur une récurrence indéterminée entre la planification, la mise en texte et la révision, processus dont le rédacteur peut faire usage selon un libre enchaînement. La différence avec les modèles linéaires tient également à l'inclusion des deux autres "mondes" : la composante mnémonique (connaissances thématiques, schématiques, linguistiques, ...) et la prise en compte des contraintes de l'environnement (destinataire, enjeux, type de tâche...).

Les processus rédactionnels sont, plus précisément, les suivants :