4.2. Les assistants

Dans les Assistants l’apprenti-scripteur est sollicité pas à pas, au fur et à mesure de son écriture. Ils fonctionnent sur le principe d’une sorte de dialogue entre l’apprenant et la machine. On peut, par exemple, fournir un texte à observer dans une "fenêtre", inciter l’apprenant à écrire une phrase reprenant une structure du texte que l’on veut faire acquérir dans une deuxième fenêtre, l’apprenant écrivant dans une troisième. Les consignes de travail apparaissent toujours dans une même fenêtre, tandis que l’utilisateur dispose d’une autre fenêtre pour saisir son texte. Dans le cas de la construction progressive d’un texte, des états intermédiaires peuvent être montrés dans la fenêtre réservée aux consignes. Un bouton (suggestion) est prévu pour fournir à chaque étape soit un exemple de texte rédigé, soit quelques éléments pouvant faire partie de la "réponse".

Figure 3 - Ecran Gammes d’écriture, Assistants / Rédiger.
Figure 3 - Ecran Gammes d’écriture, Assistants / Rédiger.

Le contenu des fenêtres change dès que l'apprenant indique à l'ordinateur qu'il a fini de rédiger le fragment textuel demandé : chacun travaille ainsi à son rythme. Les consignes alternent rapidement avec les phases de rédaction. De plus, le mécanisme de génération automatique inclus dans les Assistants renvoie à l'apprenant, à la fin de la séquence de questions / réponses, l'ensemble des fragments qu'il a rédigés, recombinés de façon à lui faire prendre conscience de certains phénomènes d'organisation textuelle (à noter que le logiciel n'évalue jamais les productions de l'apprenant). Le texte généré peut être récupéré dans le traitement de texte et retravaillé.

Cinq types d’assistants assurent le dialogue entre l’apprenti-scripteur et la machine. Le premier est l’affichage de textes. Il s’agit uniquement d’informations affichées sur l’écran, dans les rubriques Quelques conseils, Quelques points de repères ou À lire d’abord. Le deuxième type d’assistants est un "dialogue" sans modèle : l’apprenant doit répondre à des questions sans avoir de texte modèle sous les yeux. Le troisième type, contrairement au deuxième, propose un texte modèle. Il favorise une relation dynamique entre la lecture et l’écriture. Il permet en effet de placer dans une fenêtre supplémentaire, un texte fixe qui peut être utilisé par exemple comme un canevas à développer ou comme un modèle à transformer ou encore comme un texte à résumer. Cela permet, d'une part de pallier le manque de connaissance des genres textuels, d'autre part de faciliter l'acquisition de cette connaissance. Dans le type suivant, c’est l’utilisateur qui choisit le texte modèle. Le texte n’étant pas connu, les questions, remarques ou consignes sont très générales. Enfin, le dernier type est un "dialogue" sans saisie de la part de l’utilisateur. Ce type de "dialogue" permet de présenter certaines techniques aux apprenants, telles les reprises pronominales ou la reformulation ; il implique par définition très peu d’interactivité.

La version française de Gammes d'écriture propose cinq types de tâches : résumer, développer, rédiger (narration, description, argumentation…), organiser (récit, compte-rendu, sujet de réflexion…), réviser (relecture et vérification). Suivant les rubriques, l'accent est mis tantôt sur la planification (Organiser), tantôt sur la mise en mots (Développer, Rédiger).