Le choix de notre terrain a découlé tout naturellement du choix de notre sujet de thèse. Le réseau universitaire français, avec ses spécificités et ses particularités, a donc constitué notre unique terrain d’observation. Il est constitué de 96 bibliothèques, Bibliothèques Universitaires de province, Bibliothèques Inter-Universitaires parisiennes, et d’une bibliothèque nationale universitaire (la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg). Sur ce nombre, 26 CADIST – (Centre d’Acquisition et de Diffusion de l’Information Scientifique) se spécialisent sur autant de champs disciplinaires. Les BU sont administrativement organisées en quatre sections. Chaque section regroupe un certain nombre de disciplines :
L’organisation des bibliothèques universitaires de province en section est une particularité française que l’on a pris en compte pour collecter les données mais aussi pour les exploiter. D’après Alain Gleyze, cette organisation remonte à 1855, c’est-à-dire au moment où les premiers règlements ont soumis les BU parisiennes à un régime d’organisation administrative distinct.
Les bibliothèques universitaires, dans la diversité de leur taille, de leurs activités et de leurs statuts, ont donc été des unités d’observation et d’analyse, de même qu’elles nous ont fourni les interlocuteurs nécessaires à nos entretiens.
Nous avons commencé à appréhender le réseau universitaire français par la littérature disponible sur la question, notamment sous un angle historique. L’approche historique a permis d’avoir une meilleure connaissance du réseau, en remettant dans leur contexte les décisions du passé et leurs répercussions sur le présent des BU. L’analyse de certains résultats n’aurait pu se faire sans tenir compte de travaux de professionnels tels que Alain Gleyze 44 ou Denis Pallier 45 , relatifs à l’histoire des bibliothèques universitaires françaises.
De même, le dépouillement de la revue Arabesques de l’Agence Bibliographique pour l’Enseignement Supérieur – (ABES), celui des listes de diffusion comme Biblio-fr et bien d’autres, ont permis de suivre les actualités du réseau universitaire dans leur ensemble et de mieux conduire nos entretiens.
Le deuxième pôle de fourniture de la documentation scientifique en France, l’INstitut pour l’Information Scientifique et Technique – (INIST), a également fait l’objet de notre intérêt mais uniquement comme un acteur du réseau universitaire. Dans le cadre d’une publication scientifique 46 , de conférences et d’ateliers animés au sein de l’INIST, des contacts ont été noués avec des responsables de services qui nous ont permis de nous tenir au courant de l’actualité du fournisseur et de ses orientations.
- Gleyze, Alain. – Concentration et déconcentration des bibliothèques universitaires de province : 1855-1985. – Université Lyon II, 1999. – 2 vol. (839f.). Thèse de doctorat.
- Voir expertise qui suit et bibliographie.
- Salaün, Jean-Michel, Lafouge, Thierry, Boukacem, Chérifa. – « How far does demand for scientific articles reflect development in electronic publishing ? An example from the Institut de l’Information Scientifique et Technique (France) », in : Scientometrics, 2000, vol. 47, n°3, pp.561-588