1.3.6 Plan du document

Ce document comprend une introduction générale et deux parties. La première partie de ce travail comprend trois chapitres dont l’articulation est principalement chronologique. Elle s’appuie sur les stades d’évolution définis par les travaux de David J. Brown qui aboutissent aux périodiques électroniques.

Le premier chapitre propose, à partir de l’analyse d’une première période (1975-1994), de dessiner l’économie de la circulation des documents scientifiques papier entre les BU françaises. Il permet de comprendre le contexte qui a favorisé l’expansion de l’activité de FDD dans les BU. Ce chapitre donne également un aperçu de la nature des acteurs impliqués dans cette économie et de leur interaction sur elle.

Le chapitre II aborde la seconde partie de l’analyse chronologique (1995- 1999). Il souligne les limites de l’économie papier et les répercussions de ces limites sur le fonctionnement du réseau des BU françaises. Ces deux premiers chapitres sont très importants pour notre réflexion car ils éclairent le contexte qui a précédé la dématérialisation des documents et qui fait intervenir d’autres acteurs, d’autres services, d’autres relations entre les acteurs et d’autres enjeux économiques et scientifiques pour les bibliothèques de recherche.

Le troisième chapitre complète l’analyse de la période en identifiant les articulations sur lesquelles vient se greffer un autre contexte, celui de l’offre des ressources numériques. Il en rappelle l’origine, le contexte expérimental, le but et analyse la structuration économique de l’offre actuelle. Il souligne enfin la désintermédiation qui touche les bibliothèques et l’urgence de penser leur réintermédiation.

Ainsi, selon un concept marketing, la première partie de notre travail s’apparente à une analyse interne et externe de l’environnement des bibliothèques.

La seconde partie de la thèse comprend également trois chapitres. Elle nous livre le troisième et dernier volet de l’analyse marketing, celle de l’analyse du public, à des fins de modélisation.

Le chapitre IV projette le modèle de la bibliothèque traditionnelle dans le numérique pour définir, sous l’angle du service, sa réintermédiation. Cela nous a amené à replacer la bibliothèque dans un contexte plus large, celui du modèle de la communication scientifique et des processus de publication en évolution. A partir des données recueillies dans notre terrain, nous proposerons une figure représentant les différents stades de réintermédiation, par lesquels le modèle d’une bibliothèque traditionnelle évolue vers un modèle virtuel.

A partir des résultats obtenus, le chapitre V, revient sur l’analyse de la désintermédiation des bibliothèques par section. Il permet de comprendre que le phénomène de désintermédiation recouvre des réalités différentes selon les domaines. De même, nous verrons que le processus de réintermédiation est engagé de manière inégalitaire dans le réseau. Le clivage STM et LSHS sera souligné.

Enfin, le chapitre VI positionne les BU, par section, dans le processus de réintermédiation. Il pointe le rôle moteur des sections STM pour le réseau. En outre, il présente le portail des bibliothèques (autour d’un modèle de référencement et éditorial) comme nécessaire à la structuration de la diversité de l’offre du modèle de la bibliothèque virtuelle.

Cette seconde partie nous permet de démontrer, par le biais de l’exemple spécifique de notre terrain, le réseau universitaire français, que le modèle de la bibliothèque traditionnelle se transforme pour répondre à l’évolution des dispositifs de publication scientifique. Cette seconde partie identifie une dynamique qui permet d’avancer que la modélisation que nous proposons n’est pas figée et qu’elle peut encore évoluer.

Après avoir voulu expliquer pourquoi les missions des bibliothèques ont évolué vers des missions centrées sur la diffusion, l’approche marketing nous a permis de comprendre comment les bibliothèques ont fait (et vont faire) évoluer leurs prestations en tenant compte, à la fois de l’usager, d’un environnement économique et technique pour proposer la médiation la plus adaptée à leurs différents publics.