1.3.2.2 Le réseau des bibliothèques de l’ARL (Etas-Unis)
A titre comparatif, après des exemples européens, nous avons voulu aborder un exemple nord-américain. Nous avons choisi l’exemple du réseau des bibliothèques de recherche de l’Association of Research Libraries – (ARL) 102 pour sa taille (114 membres) et son dynamisme. Association à but non lucratif, l’ARL s’est investie dans des programmes de recherche qui ‘« façonnent et influencent les forces qui affectent l’avenir des bibliothèques de recherches ’», dont l’alliance SPARC (Scolarly Publishing and Academic Resources Coalition). L’association anime un forum et publie une lettre d’information bimestrielle 103 .
Le réseau des bibliothèques de l’ARL qui regroupe des bibliothèques américaines et canadiennes est un autre exemple du déterminisme géographique sur l’organisation documentaire. Les chiffres des activités du PEB et de la FDD, présentés dans la figure 9 104 , ci-dessous, nous montrent que sur la période 1986-1995, les deux réseaux, français et américain présentent le même caractère ascendant. Il faut aussi préciser que le nombre de lecteurs inscrits est en nette augmentation (11% tous cycles compris).
En revanche, dans la seconde période (abordée dans le chapitre II), le réseau des bibliothèques de l’ARL présente une croissance des prêts (avec un très léger ralentissement en 1994) et une baisse des emprunts. Cette dernière est due à différents facteurs qui concourent à faire de la migration des ressources vers le web l’explication du phénomène.
Un des arguments que l’on pourrait avancer pour expliquer la croissance des prêts dans le réseau des bibliothèques de l’ARL réside dans l’élargissement de l’offre de BDD et à une plus grande consultation de ces dernières 105 . L’exemple des bibliothèques de l’ARL confirme jusqu’à une certaine mesure que les collections papier des bibliothèques peuvent encore alimenter la circulation des documents scientifiques.