1.3.1 L’impact de la suppression de la franchise postale

Au 1er janvier 1996, la franchise postale pour les prêts d’ouvrages, a été supprimée. Les tarifs répercutés auprès des usagers pour amortir les coûts sont compris dans une fourchette allant de 10 à 50 FF. Les BU des sections STM enregistrent un nombre réduit de transactions et se situent vers la tranche la moins élevée de la fourchette. Les BU des sections LSHS et DSEG enregistrent le plus gros des transactions et se situent dans la tranche la plus importante de la fourchette.

Les augmentations tarifaires se traduisent immédiatement par une baisse de la demande chez les usagers des sections DSEG et LSHS qui financent par leurs propres moyens leurs recherches. Certains usagers déclarent leurs frais de prêt entre bibliothèques et de fourniture de documents pour une déduction d’impôts ! 

‘« Les recherches des étudiants ne sont pas forcément prises en charges par leur UFR, c’est à leurs propres frais. Même les enseignants hésitent quelque peu sur de tels coûts » Dseg 1’ ‘« Les doctorants financent eux-mêmes leurs documents, ils sont rarement remboursés, ils essayent de faire passer ceci sur leurs déclarations fiscales mais comparées aux usagers dans les bibliothèques scientifiques, ils sont démunis » CA shs 2 ’

Les autres sections ne sont pas en reste et connaissent le même phénomène qui se traduit toutefois avec moins d’acuité que dans les sections DESG et LSHS.

‘« A partir du moment où l’on a été obligé de repayer (suppression de la franchise postale) au niveau de la poste, on a vu chuter les demandes des individuels, peut être que chez les laboratoires cela s’est moins ressenti. Mais cela a été assez important. » Sci.3’

Pour amortir la baisse, une subvention annuelle de 40.000 FF est versée par le MESRS aux BU. Le montant de la subvention diffère d’une section à une autre et parfois même d’une BU à une autre. Pour les BU des sections STM, il couvre près de la totalité des coûts de franchise du trafic. Pour les sections LSHS et DSEG, il couvre les coûts de franchise dans une proportion de 25 %.

‘« Il y a aussi les coûts : parce que vous savez qu’il y a une subvention qui est versée pour les prêts, après la suppression de la franchise postale, mais qui n’est pas suffisante pour couvrir la totalité, donc le conseil de l’université a décidé de faire payer, de demander une participation soit aux bibliothèques soit au lecteur, la participation demandée au lecteur est très basse. Elle était dix francs, puis est passée à 20 F. C’est loin de couvrir étant donné que les bibliothèques à qui nous demandons vont nous demander quelque fois 50F et puis nous allons avoir l’envoi à peu près de 38 F, cela va nous demander 88 et nous allons demander 20 F. La subvention doit couvrir environ 30 F. » CA Sci.1’