1.2.1 Aperçu du contexte expérimental de la publication électronique 

Entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, les technologies numériques, alors nouvelles, sont mises à contribution par les éditeurs commerciaux pour lancer, en partenariat avec les bibliothèques, une phase d’expérimentation de revues électroniques. L’objectif principal de ces projets est la diminution des délais d’attente. Cette phase expérimentale souligne déjà les limites du papier, à véhiculer les impératifs redéfinis de la communication scientifique.

L’arrivée d’Internet, plus particulièrement du Web, a été plus que jamais l’occasion de promouvoir le périodique électronique comme un support renouvelé de la diffusion de l’information scientifique. Il est mis en regard des limites du modèle de la publication de la revue papier quant à la diffusion de l’information scientifique, ‘« the essence of the science ’» ¹⁹³ , comme le souligne Garvey.

L’enjeu de la dématérialisation des supports de publication réside également dans le clivage disciplinaire qui n’a fait que se renforcer à mesure que les modèles alternatifs d’accès aux documents se sont succédés. La vision révolutionnaire de Vannevar Bush dans les années 1940, à propos du MEMory EXtender (MEMEX) ¹⁹⁴ - mémoire élargie, étendue devient réalité avec l’hypertexte que proposent les périodiques électroniques.

Les expérimentations de revues électroniques et de FDD électroniques se sont donc appuyées sur ces difficultés, associées à la publication papier, pour avancer la valeur ajoutée de leurs produits. Des expérimentations recensées, nous n’avons retenu que les plus significatives ¹⁹⁵  :