1.3.1.2 COUPERIN, option pour le consortium 

D’un point de vue économique, les bibliothèques ne peuvent pas assumer séparément les coûts de l’édition scientifique électronique. L’ère industrielle des ressources électroniques pousse les bibliothèques à réagir et à envisager de se constituer en consortium pour faire face à la crise. COUPERIN – (COnsortium Universitaire de PERiodiques Numériques) 237 est le premier consortium de périodiques électroniques mis en place en juin 1999 par des BU françaises. Il s’est constitué autour de six membres fondateurs 238 . Il vise à faire face aux surcoûts vertigineux des abonnements électroniques. Il élargit également de manière importante la couverture documentaire du réseau.

Notons que l’initiative de COUPERIN est venue de bibliothèques STM provinciales non-CADIST, moins loties que les bibliothèques parisiennes et que les CADIST. L’absence des CADIST aux premières heures de ce tournant décisif pour le réseau universitaire est venue alimenter un débat lancé par François Lapèlerie 239 autour de l’utilité des CADIST et la pertinence de leurs missions dans ce contexte. Lors de nos entretiens, l’absence des CADIST à la mise en place de COUPERIN est expliquée comme suit :

‘« Les CADIST sont empêtrés dans leurs missions diverses et variées qui peut-être ne leur a pas permis tout de suite de s’engager dans cette voie » Ca Shs 3’

Le consortium est rejoint par d’autres BU, dont des CADIST, et compte aujourd’hui plus de cent membres. Cet agrandissement est salué par l’ensemble de la communauté professionnelle pour obtenir, lors des négociations, des tarifs et une couverture documentaire avantageux. Compte tenu de la participation financière des bibliothèques, en proportion de leurs budgets, l’élargissement le plus important s’impose. Subventionnées à 60% pour leur première année et à 40% pour les deux années suivantes par la Direction des Bibliothèques du Ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur, les BU ont eu recours à l’Université et aux cofinancements par des équipes de recherches (INSERM, CNRS,...) pour compléter la somme et faire face au surcoût de l’électronique.

Notes
238.

- Reibel, Iris. – « Création d’un consortium de bibliothèques universitaires », in : Bulletin des Bibliothèques de France, 2000, t. 45, n°2, pp.50-51.

239.

- Lapèlerie, François. – « Le prêt entre bibliothèques universitaires scientifiques existe-t-il ? », in : Bulletin des Bibliothèques de France, t.41, n°4, 1996, pp.56-72