1.3 Dynamiques de l’articulation base-avant, base-arrière : articulation traditionnelle, papier

Deux articulations majeures s’imposent pour le fonctionnement d’une bibliothèque dans le contexte actuel. Celle réalisée avec la documentation traditionnelle papier et celle réalisée avec la documentation numérique. Les deux articulations ne sont pas en rupture, mais elles ne se réalisent pas au même niveau.

Pour que l’articulation entre les deux bases de la bibliothèque soit en cohérence avec les objectifs des politiques publiques, la démarche marketing dans laquelle nous avons inscrit notre analyse, nous paraît essentielle. D’après Thierry Giappiconi²⁷⁸, tout l’art du marketing des bibliothèques réside dans la recherche du point de rencontre et d’équilibre entre les aspirations du public et le système d’objectifs des politiques publiques qui définissent les missions des bibliothèques. C’est là l’objectif de l’approche marketing, subordonnée aux objectifs de la bibliothèque et de ses tutelles, pour lesquels elle déploie ses outils d’analyse.

Pour être compétitives, les bibliothèques doivent être des acteurs du marché de l’information, au même titre que les autres et proposer des services capables de satisfaire les usagers et la diversité de leurs besoins²⁷⁹. L’enjeu de la compétitivité des bibliothèques repose donc sur l’offre de services qu’elles vont proposer. Or, cette offre n’est pas indépendante de leurs collections qui regroupent à la fois des documents papiers et électroniques. C’est pourquoi, dans un premier temps, nous allons d’abord nous intéresser à la base-arrière qui comprend des collections dont la typologie mérite d’être abordée.

Celle que nous proposons s’inspire de celle définie par les travaux de Jean-Michel Salaün²⁸⁰. A chaque fois, un bref état des lieux de l’évolution de ces fonds en France est présenté. Notre but est de donner au lecteur, l’image la plus complète et la plus claire possible du foisonnements auquel les BU sont confrontées.