1.4.2 Les fonds numérisés

La numérisation pour la valorisation de fonds acquis, fonds patrimoniaux a été nourrie par une réflexion plus approfondie, celle de la valorisation des fonds produits par l’université. Le contexte français de numérisation des fonds se confond avec un contexte plus large de numérisation de la production académique et universitaire.

Les sections LSHS sont celles qui se sont le plus exprimées sur le sujet de la numérisation. Les LSHS se sont révélées être un champ d’expérimentation privilégié pour la numérisation de fonds rétrospectifs, mais « vivants » par l’usage dont ils continuent à faire l’objet. Le but est de donner à ces fonds une visibilité, jusque-là déficitaire. Pourtant, la question de la valorisation des fonds universitaires est une question ancienne ; la mise en œuvre successive des catalogues collectifs a aussi eu, pour but de valoriser les fonds universitaires.

La numérisation offre la possibilité de proposer à des usagers délocalisés, des fonds rétrospectifs désormais disponibles à distance par le réseau. Cela a pour effet de donner une visibilité inédite à des fonds dont la pertinence reste toujours à exploiter pour les usagers du champ. La numérisation permet également d’augmenter la masse critique de l’offre de ressources disponible sur le réseau. En outre, lorsque la numérisation intègre une reconnaissance optique de caractères, elle permet de mettre en place des services, tels que la recherche en texte intégral. Cela permet donc d’exploiter le document de manière plus dynamique que si c’était une simple copie numérique du papier.

Toutefois, la technique de numérisation et les possibilités d’accès à distance offertes par le Web renouvellent et amplifient la dimension de la problématique de la valorisation, à celle de la diffusion et de la conservation de ces fonds. Comme nous le montre les exemples anglo-saxons et français, ci-dessous, il n’y a pas de solution unique :