1.4.4.2 La bibliothèque virtuelle

Le quatrième et dernier stade de notre schéma représente la bibliothèque virtuelle. Elle regroupe des collections papier locales et coopératives, des collections numériques, certaines sous licences et d’autres numérisées. Ces dernières s’étoffent à mesure que les bibliothèques s’avancent dans un rôle d’édition par le biais de l’auto-publication institutionnelle. En outre, les bibliothèques voient se profiler un autre rôle, celui de la prise en charge des fonds libres. Ainsi, plus elles intègrent de fonds, de formats et de supports, plus elles mettent en valeur leurs fonctions, leurs compétences et leurs savoir-faire.

Pourtant, en observant la figure 16, on remarque la grande dispersion des fonds de la bibliothèque virtuelle. Il est difficilement envisageable pour nous que le modèle de la bibliothèque virtuelle se stabilise autour de cet éclatement. Sur le long terme, l’identité même de la bibliothèque aurait du mal à se définir. Néanmoins, cet éclatement et cette diversité, peuvent aider la bibliothèque à se recentrer sur ce qui va constituer sa valeur ajoutée, avec des services différenciés de ceux des autres acteurs de la chaîne numérique.

La réintermédiation des bibliothèques dans le numérique ne se limite donc pas à une offre de services. C’est aussi une confrontation de celle-ci à la demande des publics chercheurs pour cerner où se situent les frontières du modèle de la bibliothèque. La mise en disponibilité croissante par les éditeurs des chiffres de consultation des ressources électroniques, permet aujourd’hui de dégager les tendances de cette consultation. Cette question pourrait faire l’objet d’un travail ultérieur, destiné à compléter nos résultats (Voir perspectives dans conclusion générale).

Figure 16 : La bibliothèque virtuelle (quatrième stade).
Figure 16 : La bibliothèque virtuelle (quatrième stade).