Les conclusions des premières études d’usages, du reste peu nombreuses, effectuées entre 1998 et 1999 ne sont pas éloignées des conclusions des premières études d’usages en STM : les usages démarrent lentement et progressivement. L’intégration importante d’Internet et de la messagerie sont le moteur de ce démarrage progressif. Toutefois, sur notre terrain, nous n’avons pas pu confirmer ce constat :
‘« Depuis que notre catalogue est sur le Web, il nous arrive de recevoir de rares demandes par Eudora. » LSHS 2’ ‘« Je souhaiterais que les laboratoires soient directement liés avec nous pour faire leurs demandes à partir de leurs bureaux par la messagerie ; je pense qu’il faut évoluer dans notre service et aller au devant des chercheurs. Et là je suis persuadé que nous aurions plus de demandes » LSHS 5’Peu de matière a été livrée par les responsables des services de PEB des sections LSHS. Leur méconnaissance, leur ignorance et parfois leur désintérêt pour le contexte numérique ont été notés de manière transversale. Seules les BU CADIST ont pu apporter un éclairage différent. L’analyse de nos entretiens révèle des responsables de services souvent préoccupés, parfois intéressés par la dématérialisation des documents mais très peu concernés. Notons en outre, que les services de PEB des sections LSHS sont les moins pourvus en personnel et en matériel (Chapitre II). Le fonctionnement du service se limite parfois à une seule personne, de type BA qui se charge à elle seule de toutes les tâches du service.
Au sujet de l’offre par les expériences d’auto-publication des chercheurs, on a noté l’ignorance des chercheurs pour ce genre d’initiatives qui s’interprète, d’une part, par le manque de visibilité des expériences elles-mêmes et, d’autre part, par la difficulté éprouvée par les chercheurs à localiser les revues en question376.
Cette offre a été peu médiatisée par les bibliothèques, ce qui n’a pas permis d’entrevoir les bouleversements observés en STM. Ceci se confirme par le rapport sur les sites Web377 qui note un déficit dans les sections LSHS. Ceci explique également l’appréciation des portails thématiques spécialisés qui permettent de rassembler en un seul point, des ressources dispersées et a priori peu visibles.
- Lepeutrec, Claire. - Les nouvelles revues francophones exclusivement numériques en sciences humaines et sociales. Juin 2000. <http://www.ccr.jussieu.fr/urfist/revuesshs/newrev.htm> (Consulté le 9 avril 01)
- Ministère de la recherche. – Etude des sites web des universités (juin 2000) : étude Kosmos. < www.educnet.education.fr/chrgt/web-u2000.doc > (Consulté le 15 novembre 2002).