1.4 Conclusion 

Les activités des services de PEB par section, de 1994 à 1999, ont montré une évolution contrastée. Les interprétations relatives à la désintermédiation des bibliothèques faites à partir de l’analyse de la courbe nationale ne se confirment que pour les bibliothèques des sections STM.

Ces sections où la fourniture d’articles est majoritaire vivent une transformation du modèle éditorial de l’article scientifique. Leur mobilisation autour de l’intégration massive des collections électroniques commerciales est destinée à les engager dans un processus de réintermédiation que les publics accueillent favorablement.

La mise en place d’un dispositif économique à l’échelle nationale par les STM, a permis de mobiliser les autres sections (DSEG et LSHS) autour de groupements d’achats plus réduits mais plus ciblés dans l’offre, capable de compléter celle de Couperin. Or, ayant choisi de faire nos interprétations dans le contexte plus large de l’évolution de la publication scientifique et de l’intégration de celle-ci dans les collections des bibliothèques, il s’avère que les domaines DSEG et LSHS présentent des spécificités qui ne leur permettent pas d’entamer le processus de réintermédiation de leurs bibliothèques avec la même dynamique.

C’est pourquoi, l’intégration des ressources électroniques dans les bibliothèques des sections DSEG et LSHS ne connaît pas la même ampleur. Pour ces sections, le modèle de la bibliothèque traditionnelle garde son importance en tant que service de proximité. Dans le cas des sections DSEG, l’accès en ligne semble même renforcer et augmenter l’accès aux ressources papier.

Il apparaît désormais clair que la transition vers le modèle de la bibliothèque virtuelle, représentatif de son processus de réintermédiation, n’est pas un phénomène homogène dans le réseau universitaire français. C’est pourquoi l’offre de service nécessaire à cette réintermédiation doit être multiple.