Après l’offre, quelques perspectives liées à la demande

Les chiffres recueillis par l’ESGBU pour l’année 2000 (figure 2) montrent qu’après la baisse qui s’étend sur cinq années (1995-1999), le nombre de demandes émises (prêts physiques et fourniture de reproductions) a augmenté à raison de 1% par rapport à 1999 (une augmentation de 5050 transactions).

Cette augmentation récente et trop peu importante pour lui accorder une interprétation définitive, soulève néanmoins un certain nombre de questions relatives à sa signification en regard de l’évolution de la publication scientifique. La diffusion prochaine des chiffres des transactions des services de PEB par l’ABES pour les années ultérieures nous permettra de savoir si cette augmentation est une tendance qui se confirme.

Ce phénomène est bien la preuve que les BU françaises sont en train de vivre une période transitoire où peu de choses sont complètement stabilisées. A observer le stade n°4 de la figure 18, celui-ci éclaté autour de différentes formes de fonds papiers et numérisés, ne permet pas d’envisager, sur le long terme, que les bibliothèques puissent faire face à tant de ressources, tant de rôles, à la fois.

Pour pouvoir dessiner les pourtours à venir de la bibliothèque virtuelle, il sera déterminant pour nous de se pencher sur les flux (données quantitatives) de la demande. L’étude de ces flux nous permettra d’identifier leurs directions et leurs proportions sur les fonds proposés. A partir de là, il sera possible de spéculer sur les ressources et les services que les bibliothèques continueront ou non, de proposer sur le long terme. Nous pourrions, sur cette base, proposer le modèle de la bibliothèque qui aboutira et qui en définitif pourrait perdurer.

Notre démarche sera donc de mettre en place un observatoire des pratiques du public chercheur d’un Service Commun de Documentation – SCD donné, dans une section choisie. Il nous donnera une idée aussi précise que possible de la demande, pour la confronter à l’offre, et redéfinir le périmètre documentaire, si nécessaire. Il sera, par ailleurs, tout à fait possible d’utiliser les résultats des données analysées comme des arguments de négociations du coût de la documentation.

Pour ce faire, quatre étapes nous paraissent essentielles :