2. Jusqu’à l’indécidabilité du lien

« Ce qui fait énigme, c’est leur lien, c’est ce qui est entre elles […]. »
Maurice Merleau-Ponty.

Quelles sont alors les conséquences de ces processus de construction de la co-présence ? La première est l’importance conférée à la dimension du lien. Car la co-présence est lien et même nécessairement lien, comme le préfixe co-, dérivé du latin « cum » (avec), le laisse entendre. Il ne peut y avoir co-présence que lorsqu’un lien s’établit entre deux personnes : il suffit pour cela qu’elles partagent un même espace. Mais lorsqu’il apparaît à l’issu d’une dramatisation symbolique, le lien généré par un processus de construction de la co-présence n’en apparaît que plus déterminant encore. Parce qu’il est comme arraché à la coupure, le lien qui naît dans l’entre-deux de la co-présence se fait plus prégnant. Quelle que soit la nature de ce lien – amoureux ou amical, tendre ou en tension – c’est sur lui que repose prioritairement l’enjeu de la séquence de co-présence parce qu’il était le but et la finalité du processus de construction.