Ces résumés ne doivent pas être lus comme des équivalents de synopsis courts rapportant en quelques mots l’argument des films. Ils sont au contraire pensés comme épousant au plus près la progression, le rythme et la structuration d’ensemble des films, dans une sorte de mouvement asymptotique. Ils ne cherchent donc pas non plus, comme on pourrait le souhaiter pour plus de clarté dans le développement, à rétablir des transitions entre des épisodes séparés par des ellipses franches, qui rendent parfois incertains les liens logiques entre les scènes. Ces raisons expliquent la nature un peu sèche de ces résumés, dont la forme se caractérise par la juxtaposition de phrases, parfois très courtes. Mais en cela, ils aimeraient aussi être une tentative (bien entendu vaine) de se rapprocher du style fragmentaire des films de Philippe Garrel qui « taille des films compacts, nettoyés et bruts comme les pierres. » 962
Didier Péron, « Un homme, deux femmes, toujours », art. cit., (www.liberation.fr)