La Naissance de l’amour

Paul (Lou Castel), après avoir embrassé Hélène (Dominique Reymond), sort de chez elle et Marcus (Jean-Pierre Léaud). Ce dernier se précipite à sa suite pour aller chercher des cigarettes. En marchant, Paul demande à Marcus de lui raconter comment il a rencontré Hélène. Les deux amis se séparent devant le bureau de tabac. Paul continue sa route seul dans la nuit des rues de Paris. Dans leur cuisine, Marcus demande un baiser à Hélène, qui consent seulement à l’embrasser sur la joue. Dans la salle de bains d’une chambre d’hôtel, Ulrika (Johanna Ter Steege) prend un bain. Prétextant qu’elle est bête, elle dit à Paul, qui se trouve dans la chambre, de la rejoindre. Il la porte dans ses bras à la sortie du bain et s’effondre avec elle sur le lit. Il commence à lui lécher le sexe. Dans une pharmacie, ils achètent des préservatifs. À nouveau dans leur chambre d’hôtel, Ulrika raconte à Paul les raisons pour lesquelles elle ne veut plus « retomber dans la situation de l’amour ». Au matin, Paul accompagne Ulrika sur le quai de la gare. Elle lui annonce que s’il avait été libre, elle serait restée avec lui. Fanchon (Marie Paule Laval), enceinte, rejoint Paul dans un café. Il lui propose de se remettre ensemble. Ils partent tous deux dans la voiture de Fanchon. Dans leur appartement, Paul lit le journal, Pierre (Max Mac Carthy), leur fils, est couché dans son lit et Fanchon lave la vaisselle. Paul découvre dans le journal, alors que la Guerre du Golfe fait rage en Irak, que le ministre français des affaires étrangères a démissionné. Il l’annonce à Fanchon avec enthousiasme : elle reste de marbre. À la maternité, Fanchon refuse l’anesthésie générale qu’une sage-femme lui a proposée, alors qu’elle doit accoucher sous césarienne. Pendant l’accouchement, Paul fait les cent pas dans le parc de la maternité. Une fois la petite Judith (Charlotte Gordfroy) née, une infirmière lui aspire les restes de mucus et la met dans les bras de Paul. Chez elle, Fanchon se repose bien enfoncée sous les draps de son lit. Paul lui apprend que la guerre est finie. Des images télévisées relatives à la guerre défilent. Marcus annonce à Paul qu’on ne veut plus qu’il écrive, Paul annonce à Marcus qu’il vient d’avoir une petite fille. Paul dort avec la Petite Judith à côté de lui. Répétition d’une scène du Cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht, dirigée par Georges Lavaudant : Paul interprète le rôle d’Azdak. Marcus raconte à Paul l’effet qu’a eu sur lui la découverte qu’Hélène avait un amant (Serge Thiriet). Paul et Marcus entrent chez Paul : Marcus expose ses vues sur le travail et annonce qu’il commence à travailler. Marcus se rend auprès d’Hélène qui travaille à la restauration d’un église en Italie : il veut connaître les raisons pour lesquelles elle ne l’aime plus. Hélène découvre Marcus devant la porte de sa chambre d’hôtel. Après les suppliques de ce dernier, elle accepte de le laisser dormir avec lui une dernière nuit. Mais il finit par partir lorsqu’il découvre les dessous affriolants que porte Hélène, destinés à exciter son nouvel amant. Chez Paul, avec Pierre, Fanchon et la petite Judith dans les bras de Marcus, qui avoue qu’il aimerait bien avoir un bébé lui aussi. Paul et Fanchon finissent par se fâcher contre Pierre qui refuse systématiquement de faire ce qu’ils lui demandent. Dans la cuisine, Paul et Fanchon se querellent à propos de la table à desservir : Pierre, qui les écoutait, leur rappelle qu’il n’aime pas les disputes. En villégiature à Cadix, Paul rencontre une femme (Margi Clarke), venue seule comme lui pour prendre un peu de recul avec sa vie de famille. Paul vaque seul dans les rues de Cadix, de nuit. De retour à Paris, Paul rappelle à Fanchon qu’ils sont invités à dîner le samedi suivant chez des amis. Elle refuse de s’y rendre, en raison de la présence d’Ulrika. Chez les amis, Clara (Anne Macina) et Jean (Pierre Martot) : chacun des présents met la main à la pâte. Arrive Ulrika, qui vient s’asseoir près de Paul. Le dîner se passe. Marcus est présent. Une fois tous les autres convives sortis de table, Ulrika pose sa tête sur les jambes de Paul. Paul la caresse en lui disant qu’elle est son bébé. Jean propose à Paul de dormir sur place. Il passe la nuit avec Ulrika, qui ne veut pas qu’ils fassent l’amour. Le lendemain matin, Fanchon et Pierre appellent Paul, obligé de mentir. Après le petit déjeuner, Ulrika et Paul patientent dans le jardin. Ulrika renvoie Paul à sa responsabilité envers ses enfants, refusant catégoriquement d’en faire la raison pour laquelle elle ne veut pas le quitter. Leurs amis les conduisent en 2 CV à la gare. Sur le quai de la gare, Ulrika annonce à Paul qu’elle ne l’aime pas. Chez lui, Paul va et vient en tenant la petite Judith dans ses bras. Fanchon et Paul discutent dans leur lit : Fanchon raconte la peur que lui avait inspirée le fait de se sentir étrangère à elle-même lorsqu’elle était tombée amoureuse de Kalif. Paul finit par découvrir que Pierre les écoutait à travers la porte et décrète que tout le monde doit aller se coucher en s’énervant contre son fils. Paul marche dans la rue, de nuit. Paul, assis dans un café, est accosté par une Jeune Femme (Aurélia Alcaïs). Il lui propose de déjeuner avec elle. Elle accepte. À 3 heures du matin, Paul pique une crise parce que la petite Judith ne veut pas dormir. Fanchon, heurtée par les cris de Paul, se réfugie dans les escaliers de l’immeuble. Après avoir obtenu de son père qu’il puisse dire à Fanchon de sa part qu’il l’aime, Pierre arrive à ramener sa mère à la raison et à la faire revenir dans l’appartement. Paul change Judith : il confie à Pierre que son propre père est parti de la maison quand il était petit. La Jeune Femme et Paul marchent dans la rue : Paul, à demi-mot, lui avoue son amour. Paul s’enfuit de chez lui, valise à la main : par la fenêtre Pierre hurle plusieurs « Papa ». En voiture, de nuit, Paul et Marcus roulent vers leur « destination » : Rome. Marcus ne cesse de parler, évoquant son absence de destin, sa haine envers son père et assène à Paul qu’il a fait comme les autres pères en partant de chez lui. Au matin, un poste frontière dans les Alpes. Le douanier (Bernard Bloch) demande à Paul de réveiller Marcus, pour voir si, les yeux ouverts, son visage est conforme à celui de son passeport. En voiture, Paul assure à Marcus qu’il sent la différence entre France et Italie au fond de lui. À peine arrivés à Rome, Marcus se précipite dans l’hôtel pour téléphoner à Hélène. Elle lui dit de venir. Marcus et Hélène, muets, se regardent (peut-être) tendrement. Paul dort et rêve de la Jeune Femme. Paul attend Marcus devant l’entrée d’une église de rue. Marcus finit par arriver : Paul lui annonce qu’il rentre le jour même à Paris. Paul attend Marcus pendant qu’il visite l’église. Paul et la Jeune femme s’embrassent dans la rue, s’apprêtant à commettre l’adultère. Dans une chambre d’hôtel, Paul commence à raconter une de ses anciennes histoires d’amour. Paul, Pierre et Judith se rendent dans un restaurant chinois pour déjeuner. Dans une chambre d’hôtel, Paul et la Jeune Femme vivent des instants très intimes. Dans un café, la Jeune femme lit un texte que Paul lui a écrit. Ils sortent du café et se dirigent vers une station de métro. Avant de s’y engouffrer, la Jeune Femme demande à Paul de lui prouver son amour. Il lui propose de lui faire un enfant ; elle voulait seulement un baiser.