Section II. Le droit à l’information face à un droit à l’image contesté

L’image, la photo et son titre bénéficient d’une influence sur le public plus forte que le simple commentaire. Les lecteurs ou téléspectateurs sont plus attirés par le visuel. De ce fait, la jurisprudence et la législation ont évolué jusqu’à établir un véritable régime juridique propre du droit à l’image, fondé sur le principe du consentement. Mais le droit à l’image va trouver certaines limites dans le droit à l’information du citoyen 967 . Si chacun a le droit de protéger son image, l’actualité doit primer, sauf en cas d’atteinte à la dignité de la personne humaine ou à la présomption d’innocence. Il s’agit de combiner le droit à l’image, le droit à l’information du public, le respect dû à la vie privée, le droit à la dignité et à la présomption d’innocence, conformément à la jurisprudence européenne, comme le rappelle C. Bigot 968 .

Notes
967.

Voir par exemple : D. ACQUARONE, « L’ambiguïté du droit à l’image », D. 1985, chr., p. 129.

968.

Voir par exemple C. BIGOT, « La liberté de l’image entre son passé et son avenir », Légipresse 2001.III.