CHAPITRE 1. Étude des relations spatiales visuelles (cadre théorique)

Le chapitre 1 porte sur l’étude de la façon dont notre système visuel est capable d’effectuer des traitements spatiaux. Le cœur de ce chapitre réside dans la description du modèle de vision de haut niveau de Kosslyn et Koenig (1992) et, plus particulièrement, dans la spécification par ces auteurs de l’existence de deux des sous-systèmes de traitement distincts décrits dans le modèle, c’est-à-dire le sous-système d’encodage des relations spatiales catégorielleset le sous-système d’encodage des relations spatiales coordonnées. La question de l’existence de ces deux sous-systèmes de traitement est posée et confirmée à travers des données provenant d’études réalisées en champ visuel divisé, de simulations, d’études effectuées chez des patients et d’études de neuroimagerie, que nous présenterons successivement. Enfin, à la fin de ce chapitre, une extension de la dichotomie entre les deux types de traitement est proposée. Mais avant d’aborder la question de la distinction entre les deux types de traitement catégoriel et coordonné, une dissociation fonctionnelle entre la voie dorsale, qui encode les propriétés spatiales d’un objet (sa position, sa taille, son orientation) et la voie ventrale, qui encode les propriétés permettant l’identification d’un objet (sa couleur, sa forme), est exposée.