Latéralité manuelle

Contrairement au sexe, les différences de latéralité semblent présenter un réel effet sur la présence d’une interaction des facteurs « tâche » et « champ visuel ». Les droitiers et les gauchers ne semblent pas différer fondamentalement dans leur pattern d’asymétrie mais les asymétries moyennées semblent moins prononcées chez les gauchers. La raison en est qu’au niveau de la latéralisation, les gauchers représentent une population plus hétérogène que les droitiers (Hellige et al., 1994). La plupart des études ont contrôlé les influences possibles d’une latéralisation cérébrale atypique chez les gauchers en testant seulement des participants droitiers. Dans deux études (Hellige et al., 1994 ; Laeng & Peters, 1995) cependant, l’effet des différences dans la latéralité manuelle a été contrôlé de manière plus explicite. Dans les deux cas, la spécialisation hémisphérique attendue a seulement été confirmée chez les participants droitiers : chez les participants gauchers, soit un avantage de l’hémisphère droit a été observé dans les deux tâches (Hellige et al., 1994), soit aucune spécialisation hémisphérique dans l’une ou l’autre tâche (Laeng & Peters, 1995) n’a été constatée. Ces résultats confirment que les gauchers présentent souvent un taux de latéralisation moins élevé que les droitiers (Eviatar, Hellige, & Zaidel, 1997 ; Hellige et al., 1994). De plus, d’après Kosslyn et al. (1989), il semblerait exister une corrélation positive entre le degré de latéralité chez les droitiers et la probabilité d’obtenir le pattern prédit de différenciation hémisphérique dans les tâches catégorielles et métriques.