1.5.2. Conclusion générale

Comme nous venons de l’examiner dans cette première section, une question-phare est de déterminer si l'encodage des visages et l’encodage des expressions faciales impliquent un ou deux mode(s) de traitement, et de spécifier la nature de ce(s) mode(s) de traitement. Depuis les travaux de Galton (1879), il semble effectivement qu’il existe, en plus ou à la place d’un traitement utilisant des traits isolés ou des composants, comme les yeux, le nez et la bouche, un second mode de traitement impliquant les relations spatiales du visage, utilisé pour discriminer des visages et des expressions faciales. Selon les auteurs, il pourrait se définir :

  1. comme spécifiant la combinaison particulière ou la conjonction de composants qui constituent les visages individuels (Reinitz, Lammers, & Cochran, 1992 ; Sergent, 1984a) ou traitement ou hypothèse des traits,
  2. comme concernant la configuration spatiale formée par le positionnement des composants du visage (Bartlett & Searcy, 1993 ; Diamond & Carey, 1986 ; Young et al., 1987) ou traitement ou hypothèse de configuration,
  3. comme concernant la déviation (spatiale) des visages par rapport à la moyenne ou la norme des visages (Benson & Perrett, 1994 ; Rhodes et al., 1987) ou traitement ou hypothèse basée sur la norme,
  4. comme ayant son information contenue dans une représentation faciale unitaire (c’est-à-dire une Gestalt faciale) qui ne contient pas de sous-partie correspondant aux traits faciaux (Tanaka & Farah, 1993) ou traitement ou hypothèse holistique.