Synthèse

Les concepts de Diamond et Carey (1986) de relations de premier ordre et de second ordre comportent certaines similarités avec respectivement les relations catégorielles et métriques examinées dans l’article de Cooper et Wojan (2000). Bien que Diamond et Carey ne mentionnent jamais exactement la façon dont les relations de premier ordre sont codées dans leur étude, on peut inférer que les relations de premier ordre (comme les relations catégorielles) pourraient être quelque peu moins spécifiques à l’aspect métrique que les relations de second ordre. Diamond et Carey (1986) ont proposé que les relations de premier ordre seraient utilisées pour discriminer des stimuli qui ne partagent pas une configuration, tandis que les relations de second ordre seraient utilisées pour discriminer des stimuli qui partagent une configuration. D’après eux, les différents visages humains partagent tous la même configuration parce que ‘ « ’ ‘  (...) corresponding points may be identified on any two faces, and the faces, suitably normalized and digitized, may be averaged. The resulting figure is also recognizable as a face. This property (...) is what is meant by ’ ‘ « ’ ‘ sharing the same configuration” (p.110) » ’. Comme Diamond et Carey l’ont souligné, ces critères pour établir une configuration sont les mêmes que le test de superimposition de Rosch (1978). De manière similaire, les schémas de relations catégorielles (par exemple, Biederman, 1987) postulent que deux stimuli partagent une configuration seulement s’ils partagent les mêmes primitives (par exemple, les « geons ” de Biederman, 1987) et si leurs primitives ont les mêmes relations au-dessus de, au-dessous de, et à côté d’un autre. Par extension, de même que deux visages partagent la même configuration de base, il apparaît que deux expressions prototypiques de joie, de peur ou de dégoût, partagent également la même configuration de base.

Les relations de premier ordre et les relations catégorielles diffèrent, cependant, dans le sens où les relations de premier ordre expriment une distance entre les primitives dans un stimulus. Au contraire, les théories de relations catégorielles postulent que seule la direction (‘ « ’ ‘  au-dessus de ”, ’ ‘ « ’ ‘  au-dessous de ”, et ’ ‘ « ’ ‘  à côté de ” ’) entre les primitives est spécifiée. L’avantage computationnel de spécifier seulement la direction d’une relation spatiale est que, bien que la distance entre les primitives dans la projection rétinienne d’un objet change selon si l’observateur se trouve près ou loin de l’objet, la direction de la relation entre les primitives reste constante. Ainsi, la théorie de Diamond et Carey prédit que des changements dans la distance entre les primitives dans un stimulus rendraient la reconnaissance plus difficile que ne la rendraient des changements dans la direction, tandis que les théories catégorielles font la prédiction inverse.