1.3. Pourquoi faire une expérience d’IRMf ?

L’un des objectifs d’une expérience d’IRMf est d’apporter des arguments afin de répondre à ces questions : comment le traitement de l’information est-il implémenté dans le cerveau ? Comment les systèmes de traitement de l’information sont-ils organisés dans le tissu neuronal ? Quels processus et quelles structures confèrent des fonctions spécifiques, comme la capacité à reconnaître des objets ou à former des images mentales visuelles ? Reconnaissons que le fait qu’un pattern particulier d’activité cérébrale accompagne la performance de types particuliers de tâches n’est pas en lui-même de grand intérêt : encore faut-il être capable d’attribuer un sens fonctionnel au réseau d’aires activées. Un deuxième objectif d’une expérience d’IRMf est de fournir les bases neurophysiologiques des fonctions cognitives chez l’Homme. Enfin, un troisième objectif est d’apporter des cartes cognitives à haute résolution permettant notamment de mieux comprendre les phénomènes de plasticité et d’apprentissage.

Nous avons réalisé deux expériences d’IRMf afin d’apporter des arguments pour répondre à ces questions : (i) comment les relations spatiales visuelles sont-elles implémentées dans le cerveau ?, (ii) existe-t-il des sous-systèmes distincts (l’existence de sous-systèmes distincts serait mise en évidence par une asymétrie hémisphérique) dans le traitement des relations spatiales visuelles ?, (iii) comment le traitement des relations spatiales visuelles évolue-t-il au cours d’une tâche métrique ? et (iv) existe-t-il des sous-systèmes distincts dans le traitement des expressions faciales émotionnelles ? Nous avons choisi, comme niveaux de description, les hémisphères cérébraux, en particulier, pour le traitement des relations spatiales visuelles, le gyrus angulaire et les lobules pariétaux inférieur et supérieur, et pour le traitement des expressions faciales émotionnelles, l’amygdale et les gyri frontaux inférieur et moyen.