1.5.5. Les analyses individuelles

Les études réalisées en IRMf présentent souvent des résultats considérant des activations moyennées par groupe, en vue d’une généralisation à la population, mais une analyse de données chez chaque individu doit systématiquement être menée, préalablement. En effet, l’un des apports de l’IRMf (par rapport à la TEP) est la possibilité de collecter suffisamment de données chez le même individu pour permettre une analyse de cas unique, ce qui présente évidemment un grand intérêt aussi bien dans le champ de recherche de la neuroscience cognitive que dans celui de la psychologie ou encore que dans celui de la neuropsychologie. De plus, la sensibilité intrinsèque à l’IRMf justifie qu’une analyse de données obtenues chez chaque individu soit systématiquement menée. Par ailleurs, regarder les cartes individuelles est fondamental en raison des variations anatomiques (il n’existe pas de référent neuroanatomique valable pour tous les participants de l’échantillon mais seulement un atlas neuroanatomique probabiliste) et fonctionnelles (pouvant résulter en une différence dans le poids des activités cérébrales) individuelles. Enfin, la même tâche exécutée à un même niveau de performance peut donner lieu à l’activation de réseaux neuraux différents entre individus sans que ces différences soient explicables par la seule variabilité de position de leurs structures cérébrales. Une activation observée en moyenne sur un groupe de participants peut en effet correspondre à une activation réellement présente chez tous les individus à des degrés divers, soit n’être présente que chez certains d’entre eux, mais être détectée comme significative par la simple arithmétique du calcul de la moyenne. C’est pourquoi il est fondamental de réaliser des analyses de second niveau grâce à un modèle dit « à effets aléatoires ” prenant en considération les activations communes et non plus seulement les activations moyennes.