1.6.3. Les perspectives de l’IRMf

La perspective première que l’on se doit d’évoquer lorsque l’on parle d’imagerie cérébrale tient dans son évolution technique. Cette dernière concerne aussi bien la machine elle-même (par exemple, Krasnow et al., 2003, pour une comparaison entre des activations provenant de machines de 1.5 T et de 3 T) que les logiciels d’analyse qui deviennent plus performants, permettant ainsi d’affiner la lecture des cartes et, donc, de proposer une localisation plus précise des structures anatomiques activées. Depuis quelque temps déjà, la notion de « localisationnisme ” a laissé place à l’idée presque unanime qu’il existe plusieurs réseaux neuronaux distribués dans le cerveau qui sous-tendent une même fonction cognitive. La révolution de l’imagerie nous a poussé à être plus ambitieux, en recherchant à travers les activations cérébrales l’accès à un voxel particulier, c’est-à-dire à l’unité de base de la mesure de l’activation.

Une seconde perspective est la possibilité de coupler les techniques hémodynamiques et les techniques électromagnétiques. Dans Nature, l’équipe de Logothetis et al. (2001) a été la première au monde à être allée encore plus loin, c’est-à-dire à avoir couplé l’IRMf et des potentiels de champ local (enregistrements intra-corticaux). Les mesures ont été effectuées dans le cortex visuel de singes.