Tâches métrique et catégorielle

Une analyse de variance a été réalisée, incluant le facteur « tâche ». Cette analyse a été menée sur les temps de réponse et sur le nombre de bonnes réponses.

Analyse des temps de réponse et analyse du nombre de bonnes réponses

Les participants ont réalisé les jugements catégoriels plus rapidement que les jugements métriques (respectivement 489 ms et 619 ms), F(1,11)=80.3, p<.001 et plus précisément (respectivement 100 et 96 bonnes réponses), F(1,11)=6.6, p<.05.

Résultats des analyses fonctionnelles

Les analyses statistiques des données IRMf ont été réalisées avec SPM99 en conformité avec les méthodes d’analyse d’études ayant utilisé cet outil (voir Blakemore et al., 2001, 2003 ; Hopfinger, Buchel, Holmes, & Friston, 2000 ; Josephs & Henson, 1999).

Toutes les images fonctionnelles ont été contrastées par rapport à la condition de base. Toutes les analyses de groupe, conduites avec un modèle FFX, ont été corrigées au seuil de voxel P<.05 ou non corrigées au seuil P<.001. Les analyses RFX présentées sont toutes non corrigées au seuil du voxel P<.001. C’est la raison pour laquelle seuls les gyri angulaires ont été considérés dans ce cas, en raison de nos hypothèses spécifiques.

Résultats dans les tâches catégorielles et métriques - analyses FFX

Dans la tâche catégorielle, une activation au niveau du putamen gauche (x, y, z = -24,-4,-4) a été observée. Dans la tâche métrique, une activation a été observée dans le gyrus angulaire droit (x, y, z = 40,-72,31), dans le gyrus temporal moyen droit (x, y, z = 48,-65,22) dans le précuneus droit (x, y, z = 16,-56,53) et dans le cuneus gauche (x, y, z = -8,-89,14). Ces activations sont représentées sur la Figure 5 (voir tableau 2 pour les coordonnées de Talairach). Dans la condition « difficile », une activation a été observée dans les mêmes régions que pour la tâche métrique globale (voir tableau 2 et Figure 6) : dans le gyrus angulaire droit (x, y, z = 40,-72,27), dans le gyrus temporal moyen droit (x, y, z = 48,-65,22) dans le précuneus droit (x, y, z = 16,-56,53) et dans le cuneus gauche (x, y, z = -8,-89,14). Dans la condition « facile », aucune activation significative n’a été observée. Une activation non corrigée a été observée dans le gyrus angulaire droit (x, y, z = 40,-72,31) (voir Figure 6).

Figure 5. Activation cérébrale dans (a) le gyrus angulaire droit durant le jugement métrique et dans (b) le putamen gauche durant le jugement catégoriel (analyses FFX, activations corrigées, P<.05).

Note. Les analyses de groupe ont été réalisées avec un modèle FFX. Pour chaque région cérébrale, sont donnés : les coordonnées Talairach, l’aire de Brodmann (AB) correspondante, les scores Z maximum, le nombre de voxels activés dans la région (kE) et le niveau de significativité au niveau du voxel (P<.05).

HG = hémisphère gauche, HD = hémisphère droit.

Figure 6. Activation cérébrale dans le gyrus angulaire droit, durant le jugement métrique : (a) dans la condition « difficile » (analyse FFX, activation corrigée, P<.05) et (b) dans la condition « facile » (analyse FFX, activation non corrigée, P<.001).

Résultats dans la tâche métrique dans la première et dans la seconde partie du scan - analyses RFX

Dans la première partie du scan, le modèle RFX a mis en évidence une forte activation au niveau du gyrus angulaire droit. Les analyses séparées des modalités « faciles » et « difficiles » du facteur « difficulté » ont montré une activation au niveau du gyrus angulaire droit dans les deux cas (voir Figure 7). Ces activations présentaient, au niveau du voxel, les scores Z maximum et au niveau du cluster, le nombre maximum de voxels activés (kE). Des analyses individuelles ont montré une activation du gyrus angulaire droit chez cinq participants. Dans la seconde partie, le modèle RFX n’a pas mis en évidence d’activation du gyrus angulaire droit quelle que soit la modalité de difficulté (voir Figure 8).

Figure 7. Activation cérébrale dans le gyrus angulaire droit, durant le jugement métrique de la première partie du scan : (a) dans la condition « difficile » et (b) dans la condition « facile » (analyses RFX, activations non corrigées, P<.001). Les activations sont superposées sur des coupes axiales [(a) z = 31, condition « difficile » et (b) z = 31, condition « facile »] provenant de l’atlas de Talairach (Talairach & Tournoux, 1988).

Figure 8. Activations cérébrales durant le jugement métrique de la seconde partie du scan (a) dans la condition « difficile » et (b) dans la condition « facile » (analyses RFX, activations non corrigées, P<.001).

Dans les analyses individuelles de la seconde partie, le gyrus angulaire droit était activé chez seulement un participant. Puisque nous avions une hypothèse forte sur l’activation de cette structure, nous avons réalisé une analyse de variance, considérant comme facteur le bloc. Cette analyse a été effectuée sur le nombre de voxels activés au niveau du cluster(voir Figure 9). Puisque l’activation au niveau du gyrus angulaire gauche n’a pas été observée dans l’analyse de groupe et chez seulement un participant dans les analyses individuelles, l’analyse de variance n’a été conduite que sur le gyrus angulaire droit. Cette analyse a montré une tendance en faveur d’un nombre plus important de voxels activés dans la première partie que dans la seconde (respectivement 3 et 0 voxels), F (1,11)=3.9, p<.08.

Figure 9. Nombre moyen de voxels (kE) activés dans le gyrus angulaire droit, dans le premier bloc et dans le second bloc du scan métrique.