Stimuli

Les stimuli provenaient de la base de données de Young et al. (2002), réalisée par morphing des visages issus de la base de données originelle d’Ekman et Friesen (1976). Les visages étaient en noir et blanc. Dans notre étude, nous avons utilisé un échantillon de cette base de données ; il comprenait le visage d’un seul individu, de sexe féminin. Un seul visage a été choisi de telle sorte que le traitement relatif à l’identification du visage ne puisse pas être sollicité. Ce visage comportait des expressions faciales émotionnelles qui variaient selon dix-neuf expressions différentes. L’ensemble de ces expressions est représenté selon un continuum sur la Figure 10.Il a pour origine une émotion positive intense de joie et se termine par une émotion négative intense de peur. Une émotion neutre représente le passage de l’une à l’autre.

La réalisation du morphing opéré par Young et al. (2002) a été décrite dans le chapitre 4. Ajoutons que le modèle que nous avons choisi de prendre correspond à celui d’une femme, MM. Chacune des expressions présentées contenait un certain pourcentage d’émotion neutre et un certain pourcentage soit d’émotion positive, soit d’émotion négative ; par ailleurs, chaque expression variait de sa voisine la plus proche par 10% d’intensité différente. Dans notre expérience, chaque photographie de visage couvrait une surface de 40 mm de large (ce qui correspondait à 4° d’angle visuel, étant donné la distance de 57 cm séparant les participants de l’écran) et de 56.1 mm de hauteur (ce qui correspondait à 5.61° d’angle visuel). Rappelons que lorsque les participants sont placés à 57 cm de l'écran (comme cela est le cas dans les expériences de psychologie expérimentale, avec la méthode de champ visuel divisé, par exemple), une variation d'un centimètre sur l'écran correspond à un degré d'angle visuel. Selon les essais, les stimuli étaient présentés soit dans l’hémichamp droit, soit dans l’hémichamp gauche. Le centre de chaque photographie était placé à 35 mm (ce qui représentait 3.5 degrés d’angle visuel) du centre de l’écran matérialisé par un point de fixation. Ce point de fixation était composé d’une croix, « + ”, inscrite dans un cercle de 3 mm de diamètre (0.3° d’angle visuel) et le signal d’attention consistait en un losange noir de 10 mm (1° d’angle visuel) de côté.

Figure 10 : Représentation du continuum d’expressions faciales utilisées dans les expériences 2 et 3. Les 8 expressions supérieures sont des expressions positives de joie, les hiot expressions inférieures sont des expressions négatives de peur. Les 8 expressions de gauche sont considérées comme très intenses, les 8 expressions de droite sont considérées comme peu intenses. Les visages (5)et le visage neutre constituaient des visages de référence utilisés dans les tâches d’intensité et de valence respectivement.
Figure 10 : Représentation du continuum d’expressions faciales utilisées dans les expériences 2 et 3. Les 8 expressions supérieures sont des expressions positives de joie, les hiot expressions inférieures sont des expressions négatives de peur. Les 8 expressions de gauche sont considérées comme très intenses, les 8 expressions de droite sont considérées comme peu intenses. Les visages (5)et le visage neutre constituaient des visages de référence utilisés dans les tâches d’intensité et de valence respectivement. A chaque essai, un seul visage était présenté.