Analyse des temps de réponse

La première analyse de variance n’a pas révélé d’effet du facteur « champ visuel », p>.1. En raison de notre hypothèse portant sur un avantage de l’hémisphère droit dans la tâche d’intensité suivant le bloc, une analyse de variance a été réalisée, avec le facteur « bloc ». De plus, étant donné l’importance de l’ordre de passation des deux tâches et son influence possible sur la manifestation d’un traitement métrique, le facteur « ordre » a également été considéré. Une tendance en faveur d’une interaction des facteurs « champ visuel », « bloc » et « ordre » a été observée, F(2,44)=2.9, p<.07. Lorsque la tâche d’intensité a été effectuée avant la tâche de valence, une tendance a été observée en faveur de temps de réponse plus rapides dans le champ visuel gauche que dans le champ visuel droit (respectivement 953 ms et 1023 ms), F(2,22)=3.9, p<.07 dans le bloc 1, et une tendance en faveur de temps de réponse plus rapides dans le champ visuel droit que dans le champ visuel gauche (respectivement 838 ms et 906 ms), F(2,22)=3.8, p<.07 dans le bloc 2. Aucune différence de temps de réponse au niveau des champs visuels n’a été mise en évidence dans le bloc 3, p>.3. De plus, l’analyse de variance n’a pas mis en évidence d’interaction des facteurs « champ visuel » et « valence », F<1, ni d’interaction des facteurs « champ visuel » et « intensité », F<1. En revanche, elle a révélé un effet du facteur « valence ». En effet, les participants ont répondu plus rapidement pour les stimuli positifs que pour les stimuli négatifs (respectivement 876 ms et 980 ms), F(1,23)=16.3, p<.001. Par ailleurs, nous avons observé un effet simple du facteur « intensité » (réponse) en faveur d’une plus grande rapidité quand les stimuli présentaient une forte intensité (878 ms) qu’une faible intensité (1017 ms), F(1,23)=6, p<.05. Une interaction significative des facteurs « valence » et « intensité », F(1,23)=30, p<.001, a montré que cet avantage des stimuli positifs sur les stimuli négatifs était présent lorsque les stimuli étaient très intenses (respectivement 776 ms et 981 ms), F(1,23)=48.5, p<.001 et que l’avantage des stimuli très intenses sur les stimuli peu intenses était effectif lorsque les stimuli étaient positifs (respectivement 776 ms et 1029 ms), F(1,23)=73.5, p<.001. L’analyse de variance a également révélé un effet simple du facteur « difficulté » : les participants ont répondu plus rapidement pour les stimuli codés « faciles ” que pour les stimuli codés « difficiles ” (respectivement 902 ms et 954 ms), F(1,23)=4.6, p<.05. Enfin, l’analyse de variance a révélé un effet du facteur « bloc », F(2,46)=8.5, p<.001 : les participants ont répondu plus lentement lors du premier bloc que lors du deuxième bloc (respectivement 1015 ms et 921 ms, F(2,46)=4.4, p<.05) et plus lentement lors du deuxième bloc que lors du troisième bloc (respectivement 921 ms et 831 ms, F(2,46)=4.1, p<.05).

La seconde analyse de variance incluant le facteur « numéro » a révélé un effet du numéro, F(7,161)=4.3, p<.001. Les analyses de contrastes effectuées entre deux stimuli successifs ont révélé que cet effet n’était observé qu’entre les stimuli six et sept (respectivement 963 ms et 853 ms, F(7,161)=5.4, p<.05) (voir Figure 11).