Test de l’hypothèse d’une implication des relations spatiales visuelles dans la discrimination des expressions faciales émotionnelles

Afin de tester si les relations spatiales visuelles sont impliquées dans la discrimination des expressions faciales émotionnelles, nous avons effectué, dans la tâche d’intensité et dans la tâche de valence, une analyse, en considérant l’effet principal de la tâche. Aucune activation n’a été mise en évidence dans les aires pariétales définies a priori. Afin d’étudier si de telles activations étaient plus spécifiques aux événements difficiles à traiter, nous avons comparé directement les réponses aux événements liés à la condition « difficile » aux réponses aux événements liés à la condition « facile » dans la tâche d’intensité et dans la tâche de valence. Précisons que, dans la tâche de valence, les stimuli les plus difficiles correspondent aux stimuli les moins intenses, tandis que les stimuli les plus faciles correspondent aux stimuli les plus intenses, comme l’ont attesté les temps de réponse et le nombre de bonnes réponses rapportés dans les analyses comportementales. Dans la tâche d’intensité, l’effet différentiel a révélé des activations au niveau du lobule pariétal inférieur gauche (x, y, z = -42,-59,44) et du lobule pariétal supérieur droit (x, y, z = 33,-56,53). Dans la tâche de valence, l’effet différentiel a révélé des activations au niveau du lobule pariétal inférieur gauche (x, y, z = -36,-50,41) et du lobule pariétal supérieur bilatéral (gauche, x, y, z = -36,-59,50 ; droit, x, y, z = 39,-62,50). Les activations pariétales observées dans les tâches d’intensité et de valence sont représentées sur les Figures 17 et 18 respectivement.

Afin de déterminer dans les deux tâches si les activations pariétales observées dans la condition « difficile » par rapport à la condition « facile » étaient plus spécifiques aux expressions positives ou aux expressions négatives, nous avons mesuré l’interaction des facteurs « difficulté » et « valence ». Cette interaction n’a révélé aucune activation au niveau des aires d’intérêt définies a priori.

Figure 17 : Activation des lobules pariétaux inférieur (LPI) et supérieur (LPS) dans la condition « difficile > facile » de la tâche d’intensité. A gauche, activation du LPI gauche (z = 44,
Figure 17 : Activation des lobules pariétaux inférieur (LPI) et supérieur (LPS) dans la condition « difficile > facile » de la tâche d’intensité. A gauche, activation du LPI gauche (z = 44, P<.05) ; à droite, activation du LPS droit (z = 53, P<.05). Les cartes d’activations présentées sont corrigées et ont été effectuées avec un modèle FFX. Les coordonnées sont précisées dans l’espace Talairach.
Fgure 18 : Activation des lobules pariétaux inférieurs (LPI) et supérieur (LPS) dans la condition « difficile > facile » (« peu intense > très intense ») de la tâche de valence. A gauche, activation du LPI gauche (z = 41,
Fgure 18 : Activation des lobules pariétaux inférieurs (LPI) et supérieur (LPS) dans la condition « difficile > facile » (« peu intense > très intense ») de la tâche de valence. A gauche, activation du LPI gauche (z = 41, P < .05) ; à droite, activation du LPS bilatéral (z = 50, P < .05). Les cartes d’activations présentées sont corrigées et ont été effectuées avec un modèle FFX. Les coordonnées sont précisées dans l’espace Talairach.