3 L’hypothèse d’une hypothèse qu’inspire la foi ...

Il est donc impossible d’émettre une hypothèse sur l’étude de la Bible et de ses effets sur la pédagogie de la révélation, sur la Bible et ses rapports avec l’éducation, sans nous référer à ce que d’aucuns appellent le mystère de la foi.

La foi, dont le sens biblique du mot ne rejoint pas celui de croyance, dont il pourrait même être comme à l’opposé, mais rejoint davantage celui de confiance, est vraiment, comme tout à la fois, à la source et à l’émergence de la parole biblique.

Voici des questions qui, bien que davantage traitées en Université de Théologie ne peuvent être contournées dans notre étude. Pour le moins, il nous faut reconnaître que nos hypothèses ne sauraient émerger sans se référer à elles.

En effet, le paradigme de la foi est le phylum qui permet aux chrétiens depuis l’origine de lire la Bible davantage encore que comme une unité littéraire, comme une parole unifiée. Il nous incline à déduire que de la Bible, malgré le nombre et la diversité de ses livres, de ses interprétations, de ses théologies, de ses cultures, de ses lectures diverses, des confessions de foi multiples qui s’y réfèrent, ou grâce à tout cela, émerge une singularité educationnelle.

Le projet éducationnel biblique ne se construit donc pas comme un concept abstrait, d’hypothèse en hypothèse, mais par le fait d’actions successives, de révélations successives qui conduisent non pas à un concept mais à une rencontre avec une personne.

Notre hypothèse est la suivante : Il existe une originalité ou singularité, une actualité, une cohésion (ou invariance) entre les différents paradigmes et les différents livres, ou, autrement dit, regroupant les termes, une justification interne du message biblique, en matière éducative.

Cette originalité, cette singularité se répercutent sur les quatre questions préalablement posées.

Elles concernent donc :