3/ - L’action :

Autrement dit : Quelle éducation concrète est observable, au regard du sens donné à partir du regard biblique porté sur l’éducation qui constitue notre axe d’approche et de lecture ? Quelles retombées et questions nouvelles surgissent à partir de l’observation de l’action éducative de (et par) la Bible ?

Chacune de ces trois entrées se retrouvera plus particulièrement traitée dans un chapitre de cette thèse. La quête des caractères singuliers intrinsèques et endogènes qui constituent l’invariance de l’éducation biblique conduisent à l’argumentation au sujet de de ce qui va constituer la justification, face aux théories exogènes, d’une telle invariance, pour enfin se répercuter et dialoguer avec la concrétisation factuelle, visible. Tout ceci suppose bien un triple mouvement.

Nous ne voudrions ne rejeter aucun des trois axes. Aucun des trois n’est totalement indépendant des deux autres et il fournit à chacun des deux autres une complémentarité nécessaire.

Cette approche, évidemment, ne sera jamais que partielle et forcément dans sa construction quelque peu artificielle mais elle a le mérite de tenter de poser le problème au centre de cette étude de façon à ne pas le réduire de trop, et à conduire à partir de son élucidation, à sa possible résolution.

S’adressant à Marie, la prophétie du vieux Siméon , recevant dans le Temple l’enfant nouveau né que Joseph et Marie, selon la tradition du temps, venaient présenter, renforce et justifie de par le point de vue biblique intrinsèque, notre investigation au delà des clivages théoriques et des apparences.

‘Voici cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël et à devenir un signe qui provoquera la contradiction et à toi-même une épée te transpercera l’âme afin que la pensée de beaucoup de coeurs soient dévoilées. 141

Ce texte fait écho à la prophétie d’Ésaïe.

‘Et il sera un sanctuaire, mais aussi une pierre d’achoppement, un rocher de scandale pour les maisons d’Israël, un filet et un piège pour les habitants de Jérusalem, plusieurs trébucheront ils tomberont et se briseront, ils seront enlacés et pris. 142

Il se répercute encore dans la première épître de Pierre reprenant lui-même le psaume cent dix huit au verset vingt deux.

‘(...)la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la principale de l’angle (...) 143

Cette personne qui accomplit, selon le texte biblique lui-même, le verbe de Dieu, Jésus, est donc au siège, à l’origine, certes d’une réponse singulière, mais aussi de contradictions nouvelles. La perception chrétienne l’affirme : c’est lui, le rejeté de tous et pour ainsi dire de chacun, qui est celui qui vient sauver notre humanité. Survient alors par une sorte d’approfondissement au-delà des apparences, des représentations et des formes de discours, la révélation d’intentions cachées.

Notes
141.

Luc II 34

142.

Ésaïe VIII 14-15

143.

I Pierre II 7 On peut lire des versets 1 à 10 cette épître, sur ce thème.

On peut aussi se rapporter au psaume XXXIV verset 8 ; Ésaïe XXVIII 16