7 L’évidence d’un renversement, renversement de l’évidence

Parlons du moment du baptême du Christ avant même que son ministère ne s’ouvre. Jean-Baptiste reçoit Jésus se présentant à lui par ces mots : “ Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde “ 144 Ces paroles peuvent constituer l’ invariant initial d’une doctrine sinon de l’éducation du moins chrétienne tout court. Le Baptiste, dernier des prophètes de l’ancienne alliance, avant même que Jésus ne commence son ministère, annonce par ces quelques mots un triple renversement des choses anciennes selon la doctrine d’Israël.

  • Voici l’agneau de Dieu” :le sacrifice ne sera désormais plus à faire, il est accompli par le Christ. Inversion donc de la donne sacrificielle constitutive selon René GIRARD de lien social 145 .
  • “qui ôte le péché “ : la cible manquée, le péché ne sera plus. L’homme désormais n’ira plus de la vie à la mort mais de la mort à vie.
  • “du monde “ :indique déjà la notion d’universalité du salut, autrement dit l’invitation faite à quiconque d’entrer dans la création nouvelle.

Le Baptiste ajoute alors: “ C’est celui dont j’ai dit : “ Après moi vient un homme qui m’a précédé, car il était avant moi.” 146

L’accomplissement en Jésus de la parole de Dieu est ici annoncée. Cet accomplissement a bouleversé un ordre des valeurs et par conséquent se répercute sur l’éducation. Les premiers chrétiens ne se distinguent pas par leurs qualités ou comportements pédagogiques 147 mais par ce qu’ils annoncent une nouvelle humanité.

‘“Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ ; vous tous qui avez été baptisés en Christ vous avez revêtu le Christ. Il n’y a plus juif ni grec, il n’y a plus esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous êtes un en Christ. Et si vous êtes à Christ vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse.” 148

Une nouvelle médiation autre que la médiation strictement spéculative, ou rationnelle en termes de concepts apparaît : Le Christ est médiation entre Dieu et l’homme, entre l’homme et le monde, entre l’homme et son prochain, entre l’homme et lui-même, la foi en Christ en est la voie, la concrétisation, l’appel, le témoignage. Témoignage d’une création nouvelle, d’une fraternité nouvelle, en prémisses, dévoilées s’accomplissant dans un temps, le fil d’une histoire, de l’histoire.

Pour les grecs, selon leur rapport à la rationalité, cette double notion de fraternité universelle ou de création nouvelle, d’accomplissement dans un temps de l’oeuvre de Dieu, était inconcevable. Le citoyen de la cité l’était de par sa supposée nature, sa naissance, voire, fait exceptionnel, son affranchissement comme ARISTOTE l’écrira:

‘Il est donc évident qu’il existe par nature des gens qui sont les uns libres, les autres esclaves, et que pour ceux-ci, la condition servile est à la fois avantageuse et juste. 149

Le passage de la Grèce et son humanisme théorique et idéal à la culture judéo-chrétienne et son humanité incarnée et visitée par Dieu, instituant une relation de père à fils de frère à soeur, d’époux à épouse entre lui et l’homme, a fait basculer regards, questions, perspectives, sur toutes les questions humaines et divines, dont l’éducation.

Une opposition entre théisme pour qui Dieu intervient dans le monde et se laisse connaître et rencontrer personnellement, par l’homme, et déisme qui postule l’impossible rencontre entre l’homme et Dieu en dehors d’une virtualité symbolique, se fit jour comme une répercussion de ce bouleversement premier, il opposa en particulier la philosophie des lumières et le christianisme de l’époque du XVIII° siècle. Elle traverse même l’histoire du christianisme partagé à la fin du XX° siècle entre la mort de Dieu et le Dieu vivant, mort de l’homme et vie nouvelle.

D’ailleurs, théisme et déisme, une fois visités, l’un et l’autre, par le christianisme ne sont plus, ni l’un ni l’autre, tout à fait les mêmes. En effet, selon la perspective chrétienne, non seulement Dieu se révèle mais encore il se fait homme en Jésus-Christ, en qui Dieu et l’homme se rejoignent, se conjuguent, s’épousent. Se pose, dès lors, à présent, la question nouvelle : croire ou ne pas croire. Croyant ou non croyant, chacun est appelé à se prononcer, il ne peut faire autrement, devant ce mystère. Soit qu’il adhère, soit qu’il le rejette, soit qu'il le contourne. De toute manière, est ici posée, de manière singulièrement nouvelle, la rencontre avec Dieu, et la rencontre avec le prochain, rencontres, désormais, d’ailleurs, nouvellement reliées l’une à l’autre 150 .

‘“Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites.” 151

Le christianisme, en révélant Dieu en la personne du Christ, est paradoxalement situé entre théisme et déisme, ou, à la fois, dans l’un et dans l’autre, ou encore, simultanément, en dehors de l’un, et en dehors de l’autre. Dieu se laisse connaître mais ne se laisse pas saisir. Dieu reste toujours insaisissable mais il féconde les existences par l’amour manifesté envers le plus petit des hommes.

De toute façon, il revient à l’homme, parlant de Dieu, de se positionner devant ce mystère. Serait-il vrai que Dieu ait tellement aimé le monde ? Et surtout, pour tous, désormais, il ne suffit plus de parler de Dieu, il faut en vivre, il faut le vivre, l’accueillir, le partager, le communier, l’accomplir, laisser accomplir sa volonté en soi-même. Dès lors, toutes les attitudes humaines, y compris les chrétiennes peuvent être lues et comprises comme des réponses conscientes ou inconscientes, favorables ou hostiles, ou les deux à la fois, peut-être toujours un peu les deux à la fois d’ailleurs, à ce mystère premier survenu il y a deux mille ans.

Le mot kérygme (kêrugma en grec signifie proclamation) est un mot souvent employé pour signifier la formule fondatrice de la foi nouvelle qui s’exprime dans le Nouveau Testament. Si le Nouveau Testament n’emploie que neuf fois ce mot, le verbe qui en découle, (kêrussein) est employé soixante et une fois. 152

Remarquons alors, à partir des travaux de Leszek KOLAKOWSKI 153 , que le dix-septième siècle qui voit la large diffusion du texte biblique au travers des traductions en langues vernaculaires au moyen de l’imprimerie, est, également, accompagnant le mouvement de la réforme, et de la “contre réforme”, le siècle de l’éclatement de la notion d’église institution. Le lien , en réalité institutionnel (d’église), plus que confessionnel (le kérygme semblerait se resserrer au contraire), semble se disloquer en même temps que se diffuse paradoxalement un seul et même livre de référence, la Bible. Illustration supplémentaire, s’il en est, que ce texte ne s’adresse pas à une institution, mais se lit comme une parole de Dieu adressée à chacun, mettant des hommes et des femmes debout, dans le récit du texte, appelant, par répercussion, chaque réponse singulière ou communautaire à la révélation biblique, à s’exprimer, à se faire connaître, à se donner de façon incarnée, vécue, en Christ, là où universalité et singularité se rejoignent et se fécondent toujours.

Le livre de KOLAKOWSKI s’intéresse plus particulièrement aux “chrétiens sans église” qui sortent plus ou moins de l’orthodoxie réformée qui fut établie au synode de Dordrecht en 1618, ou même de “l’orthodoxie” catholique romaine. Le quiétisme 154 en est une des figures parmi d’autres, des plus connues. Mais cet éclatement institutionnel reste vrai, à l’intérieur du nouveau mouvement qui se dessine à l’intérieur de ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui l’orthodoxie réformée qui accepte le lien commun de tous les divers mouvements de la réforme. “Sola Scriptura, sola gracia, sola fide “

Il ne sort pas de cette “orthodoxie” réformée, fondée sur un retour à un kérygme, revenant, pour en souligner la primauté, à l’écriture seule, induisant la grâce seule, et la foi seule, une uniformité de structures mais au contraire une explosion des institutions, d’églises, qui se démarquent ainsi d’un dogmatisme centralisateur, cléricaliste ou politique. 155

Nous avions évoqué en DEA 156 le passage du temps de l’église institution à celui de l’église incarnation qui correspond avec celui du développement de la diffusion de l’écriture biblique, à la Renaissance.

Mais ce que nous constatons comme étant le mouvement fort de cette époque ne se réduit pas à celle-ci. L’église incarnation qui signifie la priorité du témoignage singulier, incarné personnel, trouve bien son origine avec la naissance de l’église ou des évangiles, et les actes des apôtres : toute conversion, est d’abord singulière et personnelle, avant d’être appel à la communion et à la vie communautaire.

C’est le chemin qui va de l’appel personnel des disciples dans les évangiles, à la naissance de la première communauté chrétienne à la Pentecôte.

Nous retrouvons donc, d’ailleurs, un phénomène semblable, à celui que nous venons de souligner, pour le dix-septième siècle, entre expression singulière et appel à la vie communautaire, dès les commencements de l’église, les temps de l’église population, qui vont voir justement naître ces écrits fondateurs du nouveau kérygme.

Dès les premiers évangiles, les premières communautés qui se répandent autour du bassin méditerranéen, l’institution de l’église, se fait sur le double mouvement, pour reprendre l’expression de frère Roger SCHUTZ, prieur de Taizé, d’une “unanimité dans le pluralisme” 157 , dans la notion nouvelle de corps du Christ 158 dans le monde qu’introduit la prédication chrétienne.

Nous retrouvons encore cette pluralité dans l’unanimité dans l’église catholique où elle revêt une autre forme, elle se nomme sensibilité ou spiritualité, en rapport à un père fondateur, et l’on parle, d’augustinsme, de thomisme, et l’on parle de franciscaine, de bénedictine, etc ... le point d’ancrage de l’unité est ici institutionnelle, apostolique, mais la pluralité n’est pas gommée, elle semble s’en nourrir.

Et, comme à l’inverse du mouvement d’implosion que décrit KOLAKOWSKI, signalons l’insoupçonnable quelques années plus tôt, mouvement catholique vers l’unité des églises chrétiennes, qui caractérise particulièrement la deuxième moitié du vingtième siècle,à partir de Vatican II (1992-1965). Le retournement même à l’intérieur de l’église catholique, sous l’impulsion de Jean XXIII, la marche vers l’unité avec les chrétiens des autres confessions, appelés désormais frères séparés, se fait à partir d’un retour, comme référence première et centrale, à la Bible, longtemps boudée dans le catholicisme au bénéfice parfois de la tradition, et des héritages de la scolastique. 159

Le retour à la Bible produit donc objectivement semble-t-il toujours un double mouvement présent en prémisses dans l’histoire de l’église, réveil du sens de la singularité et appel à une toujours plus large communion. 160

À partir de cette proclamation, s’ouvrent trois pôles, la personne, la communauté d’église qui partage la même proclamation, la société civile, enfin, qui se distingue de l’église, par nature.

Jésus se démarque dès l’origine des combats politiques en refusant les pouvoirs de ce monde, lors de sa tentation, se démarquant ainsi des zélotes, indépendantistes hébreux, comme il se démarque également d’une vision autarcique mystique, proche de celle des esséniens, secte de juifs qui vivait en communauté de partage, retirée du monde, en répondant à ceux qui lui demandaient s’il fallait payer le tribu à César, le fameux, “Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu”. 161 Il ouvre ainsi, de façon très originale, nouvelle, l’espace d’un Royaume qui sans être du monde est cependant annoncé au monde, pour le monde. 162

Cette valeur première posée n’agit pas mécaniquement, mais suppose, une réponse singulière de l’homme, provoquant par répercussion une évolution dans les représentations sociales et les pratiques, comme un long et lent dialogue se déroulant dans une histoire.

La célèbre controverse de Valladolid 163 , en Août 1550, commanditée par Charles Quint et opposant le dominicain LAS CASAS représentant du pape à Gines de SEPULVEDA, est souvent citée comme un point marquant le difficile accouchement de l’idée de fraternité entre toutes les races. Sans doute cela est vrai, en partie, pour les contemporains de ce XVI ° siècle qui, découvrant les amériques, découvraient une “nouvelle race d’hommes” et bien des questions.

Remarquons que cette question n’aurait peut--être, sans doute, même pas été soulevée, voire même seulement évoquée, si nous en étions restés au seul substrat d’une rationalité strictement spéculative.

On peut tenir le même type de raisonnement pour la traite des noirs d’Afrique en Amérique. L’esclavage n’est pas aboli comme par enchantement par le fait chrétien, mais il doit désormais s’en expliquer avec le fondement nouveau qui dit que tous sont fils en Jésus-Christ. Avec le temps, les siècles, nous arriverons à aujourd’hui et aux conventions internationales, le rendant désormais illicite.

‘Il n’y a ici ni Grec ni Juif , circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe ni esclave ni libre ; mais Christ est tout en tous.” 164

Poser la question de la pédagogie chrétienne n’était donc pas d’emblée possible sans prendre conscience d’une première mesure de ce bouleversement décisif qui traverse tant d’hommes et de femmes depuis deux mille ans.

C’est pourquoi il nous fallut ce long détour par ce travail de DEA à partir de l’action éducative de la Bible dans le monde et l’histoire afin de signaler ce bouleversement.

Nous passons ainsi de l’action éducative globale de la Bible étudiée en DEA qui constituait une sorte de panoramique de la recherche au questionnement plus précis, par la Bible, de l’acte d’éducation. Autrement dit : Comment la Bible pose-t-elle une question à l’éducation ?

Nous en sommes arrivés là, comme par l’effet d’un zoom, par rapprochement, à la formulation d’une problématique plus affinée.

Notes
144.

Jean I 29

145.

GIRARD René “ La violence et le sacré” livre de poche pluriel Ed. Grasset Paris 1980 ; (534 pages).

146.

Jean I 30

147.

HAM Bertrand “Sur quelques aspects de la pédagogie chez les Pères de l’église.” in

Colloque international francophone “Unité et diversité des pédagogies d’inspiration chrétienne : Théories et pratiques du passé à nos jours” 28-29-30 Septembre 1995 (Actes à paraître). D’autre part, les actes des apôtres décrivant la formation de l’église primitive, n’évoquent pas non plus de pédagogie spécifique envers les enfants.

148.

Épître de Paul aux Galates chapitre 3 verset 28.

149.

ARISTOTE in BARREAU Hervé “ARISTOTE et l’analyse du savoir” Seghers Paris 1972 ; (187 pages).

Politique 1255 a 1-2 B. L ; page 155 de l’ouvrage de BARREAU.

150.

Matthieu XXV.

151.

Matthieu XXV 40

152.

Cahiers évangile “Qu’est-ce que l’évangile ? “ Présentation par Pierre Marie BEAUDE Cerf Paris ; (numéro 96 ; page 32.

Le kérygme de l’église primitive est très simplement exprimé, proclamé, dans ces formules parmi d’autres.

Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père“ ( Philippiens II 11)

“Jésus est Seigneur, Dieu l’a ressuscité des morts, si tu le crois tu seras sauvé” (Romains X 9)

“Jésus nous arrache à la colère qui vient” (I Thessaloniciens 9)

“Vous cherchez Jésus le Nazaréen, le crucifié, il est ressuscité”

“Le Seigneur est ressuscité, il est apparu à Simon” ( Luc XXIV 34)

153.

KOLAKOWSKI Leszek “Chrétiens sans église : la conscience religieuse et le lien confessionnel au XVII ° siècle.” Gallimard Paris 1969 ; (828 pages). 1° édition originales en 1964.

154.

Le quiétisme prônait le pur amour. Miguel DE MOLINOS (1628-1696) contribua à en diffuser la doctrine avec sa “guide spirituelle”, sa doctrine fut condamnée par INNOCENT XI en 1687. MOLINOS fut emprisonné en 1685. MOLINOS prônait une spiritualité passive se laissant imprégner par Dieu, l’âme ne saurait pécher. Madame GUYON ( 1648-1717) continua à répandre la doctrine du pur amour. FÉNELON adhéra un temps au quiétisme.

155.

Autour du synode de Dordrecht qui pose l’orthodoxie réformée, le débat porte sur la question de la prédestination , de la grâce et du libre arbitre. Jacob ARMINIUS (1560 - 1609 ) défendit à la manière de PÉLAGE l’idée d’un libre arbitre qui fait dépendre le salut de l’homme de son choix exclusif. Il existerait donc deux lectures de la réforme, une lecture dite orthodoxe, une lecture dite évangélique dont le mouvement évangélique est l’illustration. Malgré ce débat sur le libre arbitre, les évangéliques contemporains sont explicitement héritiers de LUTHER (1483-1546) et CALVIN (1509-1564) -qui nous semblent, davantage, l’un et l’autre, distinguer entre pouvoir temporel et spirituel, que ne le fit, le troisième “père” de la réforme, le zurichois ZWINGLI ( 1484-1531). Et ce malgré les “ dérapages” qu’on rappelle souvent : LUTHER, bien que dénonçant les atrocités des princes, prit leurs défense en s’opposant à la révolte des paysans de Saxe (1524-1525) ; SERVET fut condamné à mort à Genève par le gouvernement mis en place par CALVIN. Les communautés évangéliques prônent généralement, en effet, une séparation originelle claire entre église professante et état civil. Ne baptisant que des professants, apparemment donc proche des anabaptistes dont Thomas MÜNZER (1489-1525) qui organisa la révolte des paysans de Saxe est une figure, le mouvement évangélique est cependant largement pacifiste. Bien que diversement défini, selon des sensibilités diverses, nées de divisions anciennes et tenaces, il peut réunir, entre autres, les quakers, l’église baptiste mennonite, darbiste, des frères étroits aux frères larges, adventiste, et bien d’autres encore. Citons encore : Le puritanisme issu de l’église presbytérienne depuis l’Angleterre et l’Écosse des VVI° et XVII° siècle, qui donna les pionniers fondateurs des États-Unis, le piétisme, à partir, entre autre, de Pilipp Jacob SPENER (1635-1705) et A. H. FRANCKE ( 1663-1727 ). Le comte Niklaus Ludwig ZINZENDORF (1700-1760) fondateur des “herrnhuters”, restauration des frères moraves hussites. Le méthodisme à la source des réveils, à partir du XVIII° siècle (John WESLEY 1706-1791). Enfin, nous retrouvons cette sensibilité évangélique issue de la réforme dans les réveils dits de la Pentecôte, au début du XX° siècle, dont, entre beaucoup d’autres, la mission contemporaine de Clément LE COSSEC.

156.

Lire CABALLÉ Antoine op. cit. 1994 ; (303 pages).

le chapitre - que nous retrouvons en note connexe numéro 5 : “Pentecôte et les temps de l’église “ pp 114 à 129 du document DEA ; particulièrement les pages 115, 116 du document DEA.

BUTTE Antoinette “L’incarnation La Sainte Cène l’Église” Librairie Fischbacher Paris Lausanne 1936 ; 207 pages

MONOD Wilfred “L’Église” Fischbacher Paris Lausanne 1931 ; (94 pages).

Pour Wilfred MONOD et Antoinette BUTTE à sa suite, le temps de l’église institution faisait suite lui-même , à partir de l’empereur Constantin et le concile de Nicée en 325 mettant fin au temps de la clandestinité ou semi-clandestinité chrétienne, à celui de l’église population qui correspond au temps des premières communautés chrétiennes, celles qui naissent avec la mission des premiers apôtres et dont les actes donnent dans la Bible un aperçu.

157.

ROGER frère “Unanimité dans le pluralisme” Seuil Paris 1973 ; (106 pages)

158.

I Corinthiens XII 12 à 31 (déjà cité ). Il s’agit de construction en communion davantage que cohérence conceptuelle.

159.

ALBERIGO Giuseppe “À l’aube de l’oecuménisme catholique” in Collectif d’historiens autour de DELUMEAU Jean “Homo religiosus : Hommage à Jean DELUMEAU “ Fayard Paris 1997 ; ( pages 714 à 720).

Giuseppe ALBERIGO publie son article sur la Note rédigée au printemps 1959 par la Conférence catholique pour les questions oecuméniques signée Ch. BOYER, Fr. DAVIS, C. J. DUMONT, J. H. HÖFER, J. G. WILLEBRANDS, quelques mois après que Jean XXIII ait annoncé, le 25 Janvier de même année, l’ouverture des travaux de la phase préparatoire du futur concile qui devait avant tout traiter de la question de l’unité des chrétiens.

Giuseppe ALBERIGO remarque que si la Note inspira les décisions Vatican II, précédant les expressions mêmes qui firent florès (frères séparés) ; elle dépasse encore celles-ci. Elle évoque entre autre, l’abandon du langage “technico-scolastique”, le caractère premier de la Bible, l’usage des langues vernaculaires dans l’office Divin, et les liturgies, “la possibilité de communion dans les deux espèces”.

Enfin, ALBERIGO cite des travaux universitaires :

J.Y.H.A JACOBS “De Katholieke Conferentie voor Oecumenische Vragen : een leer-school en gids 1951-1965 - Tilburg 1991 “

M. VELATI “Cattolicesimo e movimento écumenico : della Conferenza cattolica per le questioni ecumeniché al Segretariato per l’unità dei cristiani (1952 -1964) “; thèse en doctorat, en cours de publication.

On peut également se reporter sur ce sujet à :

“Concile de Vatican 2 Actes tomes 1 2 3” Cerf Paris (1965 1966).

RIES Julien “Les chrétiens parmi les religions - Des actes des apôtres à Vatican II “ Sous la direction de Joseph DORÉ Desclée De Brouwer Paris 1987 ; (479 pages).

LAURENTIN “Bilan du concile de Vatican II” Seuil Paris 1967 ; (300 pages).

160.

Telle est l’exhortation de la prière de Jésus qui pour le croyant est dès lors accomplie : “Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient parfaitement un, comme nous sommes un, moi en eux, et toi en moi, -afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimé comme tu m’as aimé.” Jean XVII 24.

161.

Matthieu XXII 21 ; Marc XII 17 ; Luc XX 25

162.

L’ensemble de l’évangile de Jean est comme construit sur cette question des deux royaumes. La prière sacerdotale que Jésus adresse à Dieu son Père avant son arrestation évoque les disciples envoyés dans le monde sans être du monde. Jean XVII

163.

DUMONT Jean “La vraie controverse de Valladolid” Critérion Paris 1995 ; (334 pages).

164.

Épître aux Colossiens chapitre 3 verset 11.