10 Une présomption de singularité

Cet écrit s’appuie donc sur une hypothèse de présomption de singularité biblique en matière éducative ; singularité qu’il va tâcher d’approcher, de tenir, de formuler, d’explorer dans et jusqu’à ses utlimes recels, et de questionner. 179

Cette présomption se formule ainsi : il existe une singularité du message biblique en éducation :

1/ Dans le rapport entre savoir et expérience, comme de l’un à l’autre, de l’autre à l’un :

Aucun savoir n’est théorie pure, tout savoir naît à l’émergence d’un dialogue dont il procède et où il retourne. Il suppose un acte de foi initial qui est à la fois référent et fondateur. Acte de foi dont le message biblique révèle tout à la fois une nature et le caractère fondamental.

La résorption dans l’action (BLONDEL) de la contradiction entre théories et pratiques est par le message biblique supposée et confirmée. L’action est fondée et fécondée par la révélation.

Dès lors tout savoir est confronté à sa finitude, il s’exprime dans une quête non dans une complétude systémique, il ne peut être qu’humble et suppose le coeur d’enfant pour l’accueillir.

2/ Dans l’enjeu même de l’acte éducatif :

L’enjeu en est ici la vie ou la mort, l’amour ou la haine, la communion au règne de Dieu ou la servitude aux pouvoirs, des autres hommes sur soi, ou, ce qui finalement revient au même, de soi sur les autres hommes.

3/ Dans la définition et la nature mêmes de l’acte pédagogique (ou éducatif).

L’acte éducatif supposant lui-même :

Finalités et fondements renvoient à la question de la médiation.

Notes
179.

Note connexe numéro 3 : “Une confrontation” Extraits de : Antoine CABALLÉ op. cit. ; 1994 ; pp 237 à 257