Spéculation strictement rationnelle ou quête existentielle ?

Bertrand RUSSELL, au nom d’une logique strictement rationnelle, contrecarrant les cinq preuves de Saint THOMAS D’AQUIN, dans la Somme théologique, le soutient : la preuve de l’existence de Dieu ne vaut pas pour celui qui ne veut pas y accéder. 236

C’est au nom pourtant de ce même argument que Saint THOMAS D’AQUIN lui-même réfutait l’argument dit métaphysique de Saint ANSELME, et établissait ses cinq preuves.

Remarquons aussitôt que la préoccupation de la Bible, n’est pas de démontrer Dieu, mais de le faire connaître, d’appeler à vivre en lui.

Il reste alors que cette question de la preuve peut induire à trouver, sinon de fausses réponses, du moins à se retrouver sur un terrain très éloigné de ce que la Bible propose, dans son texte et son action, et constitue donc un obstacle à contourner sur le chemin de la quête de l’invariance éducative de la Bible.

Nous avons déjà quelque peu annoncé ce chemin qui semble pivoter autour de la dite preuve ontologique de Saint ANSELME reprise par DESCARTES. DESCARTES et ANSELME semblent en arriver à la même conclusion mais ils ne parlent pas du même dieu, ils n’évoquent pas le même mystère. Car, comme le notera Bernard PAUTRAT.

‘DESCARTES inaugure la longue tradition qui consiste à reprendre implicitement ou explicitement l’argument de saint ANSELME, mais en le travestissant une fois pour toutes. C’est en effet lui qui fixe le “type “ que l’on nommera plus tard “preuve ontologique” en substituant à un argument par la grandeur un argument par la perfection. 237 ”’

Autrement dit, avec DESCARTES, nous sommes passés du Dieu vivant et révélé par la Bible au Dieu ordonnateur, fabricateur du monde davantage issu des spéculations philosophiques.

Saint ANSELME rejoint par la prière de son raisonnement tourné vers Dieu la première expérience de sa connaissance et mystérieuse et intime du Christ. ANSELME écrivait en dialoguant avec Dieu tout en raisonnant par l’absurde :

‘Non seulement, Seigneur, Tu es ce dont on ne peut rien concevoir de plus grand mais encore Tu es plus grand que l’on ne peut concevoir. Puisqu’on pourrait, en effet, concevoir l’existence d’un tel ê tre, si Tu ne l’es pas, c’est qu’on pourrait concevoir quelque chose de plus grand que Toi; ce qui est impossible. 238

DESCARTES raisonne toujours par l’absurde, mais il ne parle pas du tout, ou pas vraiment, selon son raisonnement du même dieu, il cherche à justifier un enchaînement cohérent de prédicats ou de concepts.

ANSELME prie et raisonne, raisonne et prie, c’est à dire qu’il confie son raisonnement au fur et à mesure de sa prière, à un Dieu auquel il s’adresse directement, et comme, réciproquement, il confie sa prière au fur et à mesure de son raisonnement.

DESCARTES, dans ses méditations, raisonne mais ne prie pas, ne parle pas avec Dieu, ne dialogue pas avec lui : il “cogite”, il croit Dieu et l’homme trop séparés. L’unique voie pour rejoindre l’inaccessible, selon lui, est de penser la perfection. Hors, à l’évidence, selon ce même raisonnement, la perfection existe; car sans elle, il n’existerait pas de conception rationnelle possible.

Dans sa sixième méditation, DESCARTES distinguera même l’ordre de la conception, de l’ordre de l’imagination. Ce qui est de l’ordre de la conception rejoindrait la cohérence systémique et serait de l’ordre forcément de la vérité. L’imagination, elle, peut se laisser aller à toutes les fantaisies, jusqu’à évoquer, par exemple la possibilité d’un cheval ailé. Mais la différence entre l’imagination du cheval avec des ailes et la conception de la loi mathématique sur la somme des angles d’un triangle égale à cent quatre-vingt degrés, vient du fait que l’hypothèse de la non existence du premier ne changerait rien à la pensée sur l’ordre des choses du monde, alors que l’absence de la seconde bouleverserait les données de la logique et de l’expérience. En conséquence, quant à ce qui concerne Dieu, sa non existence rendrait la pensée de cet ordre des choses du monde, impossible

Alors, le dieu de DESCARTES, bien que toujours chrétien, est comme issu de sa pensée que lui seul peut justifier. Il ressemble au dieu fabricateur du monde, il n’est pas complètement identifiable à YHVH, créateur de l’homme et créateur en l’homme, d’une création nouvelle qui va d’Adam à Jésus.

Bien que se disant chrétien, comme chacun en son temps, DESCARTES répudie en quelque sorte la foi sinon de son credo personnel ou de son coeur, du moins de sa pensée en la soumettant au présupposé du doute méthodologique. Il rejette ainsi de sa pensée, mais semble en ignorer le fait, le mystère de l’incarnation qui est pourtant le fondement même de la foi dont il se réclame.

À partir du doute premier posé sur sa propre existence, DESCARTES en a conscience, et l’écrit, il est conduit à ne plus pouvoir douter, de la prémisse au doute lui-même, et cette prémisse ne peut être que Dieu, absolue perfection dont l’existence première ne peut être en quelque point que ce soit, contournée.

Dans la pensée de DESCARTES, du conflit, dont parlera Emmanuel MOUNIER, 239 entre anthropocentrisme et théocentrisme, hermétiques l’un à l’autre, il ne peut y avoir comme conséquence et peut-être comme origine, qu’un rejet au moins provisoire, du mystère de la charité et de l’incarnation. Une dispartion de la nécesstié d’un dialogue dans une relation de personne à personne, entre Dieu et l’homme, se fait jour, au coeur de la pensée. De cette disparition semblent découler toute

la dérive, qui aboutira, à la théologie, ou la philosophie, suffisante en ses concepts. La première étape de cette dérive serait SPINOZA

SPINOZA, disciple, dans un premier temps de DESCARTES, fait fondre l’argument du concept dans la substance et vire dans le panthéisme. Comme DESCARTES croit démontrer Dieu par l’existence, SPINOZA le définit comme incontournable en rapport à son essence.

‘“Proposition XI Dieu, autrement dit une substance consistant en une infinité d’attributs dont chacun exprime une essence éternelle et infinie existe nécessairement. Démonstration Si tu le nies, conçois si c’est possible, que Dieu n’existe pas. Donc , (par l’Axiome sept) son essence n’enveloppe pas l’existence. Or cela (par la proposition 7) est absurde: Donc Dieu existe nécessairement. C. Q. F. D. 240

Face à ce terrorisme du “tout-dans-le-concept”, il restait une échappatoire. KIERKEGAARD l’écrit par ailleurs : le christianisme n’est pas une doctrine ou philosophie de la spéculation intellectuelle.

‘“le christianisme (...) exprime une contradiction propre à l’existence et il est une communication existentielle (...) Le christianisme concerne l’existence, le fait d’exister ; mais l’existence et le fait d’exister sont le contraire de la spéculation.” 241

L’existence dont parlait KIERKEGAARD n’est pas non plus celle de l’homme livré à lui-même qu’évoque HEIDEGGER, elle est celle de l’homme visité par le Christ. Les questions chrétiennes, de la foi, de l’incarnation, de la révélation, ne peuvent être renvoyées de la pensée qu’au risque de l’époché fondateur auquel nous ne pouvons souscrire qu’au risque encore de ne plus rien pouvoir appréhender et comprendre aux évangiles et à la Bible de leur raison interne qui supposent une interpellation, une rencontre dans un dialogue allant de “je à tu”, de “tu à je”, jamais de “je à ça”. KIERKEGAARD ne voyait pas dans la philosophie le combat essentiel mais que “des miettes “. L’essentiel, pour lui, est dans le mystère de la croix et de la rédemption qui révèle le passage d’Adam à Jésus, de l’homme pécheur à l’homme réconcilié, de la mort à la vie. La mort ou la vie, tel est bien en effet, l’enjeu essentiel où se livre l’évangile. Enjeu essentiel de ce combat qui traverse toute la Bible comme l’exprime Paul, dans l’ épître aux Corinthiens

‘”Le langage de la croix , en effet, est folie pour ceux qui se perdent mais pour ceux qui sont entrain d’être sauvés il est puissance de Dieu. Car il est écrit : Je détruirai la sagesse des sages et j’anéantirai l’intelligence des intelligents 242 ’ ‘“Où est le sage ? Où est le docteur de la loi ? Où est le raisonneur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas rendu folle la sagesse du monde ? En effet puisque le monde par le moyen de la sagesse, n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, c’est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. 243

Avant KIERKEGAARD, PASCAL avait pris une autre voie. PASCAL ne rejette certes pas de prime abord qu’il existe une preuve de l’existence du Dieu de Jésus Christ, mais la preuve ne donne pas la connaissance de Dieu, car la preuve dit-il, renverrait toujours à la peur de s’être trompé dans la démonstration, il préfère employer donc le mot de connaissance qui n’est possible que par la médiation du Christ et du Saint-Esprit 244 . Cette attitude et notre hypothèse convergent. La preuve est entre la théorie et la pratique comme la connaissance est à la rencontre du geste et de la pensée.

PASCAL combat, tout autant la fuite de soi-même dans la recherche des seuls plaisirs et ce qu’il nomme le pyrrhonisme 245 ou scepticisme dont il reconnaît cependant une certaine justesse d’analyse.

PASCAL envisage donc les deux assertions antinomiques : que Dieu existe et que Dieu puisse ne pas exister : “ Estimons ces deux cas, si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez vous ne perdez rien. Gageons donc qu’il est sans hésiter.” 246

En effet, la raison “purement” ou strictement spéculative ne peut, selon PASCAL, démontrer vraiment Jésus-Christ, dont l’Esprit-Saint seul rend témoignage, au coeur de l’homme. PASCAL semble donc critiquer la limite de l’argument méthaphysique de Saint ANSELME, dont il ne semble connaître que la version cartésienne qui en élimine toute la dimension priante. Toute la tension de notre raison peut cependant désirer croire, le vouloir de tout son être, et cela fait partie intégrante de la raison elle-même. Il existe donc, malgré la première apparence, plus d’un lien entre le pari de PASCAL et le refus de toute spéculation de KIERKEGAARD.

Le pari de PASCAL, comme d’ailleurs le Prosologion de Saint ANSELME, est proposé par un homme qui a fait déjà l’expérience existentielle de la rencontre avec le Christ à quelqu’un qui serait dans le doute ou qui refuserait l’évangile au nom de la raison ou d’un scepticisme philosophique. Il y a dans la révélation de l’écriture une injonction à fuir la tiédeur. En effet, la révélation elle-même est rupture par rapport à la spéculation intellectuelle qui l’avait précédée.

De saint Thomas appelé aussi Didyme 247 , le disciple incrédule, la demande de voir pour croire, est partie prenante de cette raison ainsi renouvelée, d’ores et déjà, et qui n’est pas pur scepticisme au sens strict. Le sceptique aurait pu dire en effet au moins dans un deuxième temps : Et cela que change-t-il que Jésus ressuscité soit parvenu à se montrer devant moi. Cela ne serait-il pas une illusion de mes sens ? L’apparition de Jésus aboutit au contraire pour saint Thomas, qui est avant tout disciple du Christ, à la confession de foi : “Mon Seigneur et mon Dieu” 248 .

C’est que cette révélation produit un bouleversement tel que la raison même ne peut plus fonctionner sur les fondements qui furent les siens auparavant. C’est à dire que dans la relation théorie pratique, la recherche d’une cohérence logique ou strictement formelle, devient par le fait même de la révélation sinon dépourvue d’appel au sens, du moins tenue d’en découdre avec celle-ci.

Et, cependant, le pari de PASCAL ne serait-il pas simultanément spéculation pure et pourtant appel à la foi ? Contredirait-il sur ce point l’apôtre Paul qui signifie que le Christ ne se rencontre qu’à la croix avec le langage de la croix ?

Certainement pas lorsque nous lisons scrupuleusement les pensées de l’auteur.

Il nous semble, avec le saut d’une alliance, les séparant, rejoindre le calcul de Jacob, 249 qui préféra perdre un plat de lentilles pour gagner le droit d’aînesse d’Ésaü et posséder ainsi, la bénédiction d’Isaac, qui était la bénédiction de l’Éternel. La spéculation de PASCAL n’est pas pur jeu gratuit de l’esprit comme le proposerait une spéculation purement intellectuelle sur fond de ce que KANT appellera plus tard la raison pure. Ce qui se joue dans le pari de PASCAL est un prix d’une autre nature : non le concept mais la vie. Il revient à dire que même si tout n’était qu’illusion, il serait encore préférable de vivre cette illusion plutôt que de vivre sans recours à aucune espérance.

Au moment où Jacob spécule sur le droit d’aînesse, il n’est pas sûr non plus que sa démarche aboutira, mais il préfère la possibilité du droit d’aînesse et la promesse de Dieu, même s’ils ne sont encore qu’illusion dans son esprit plutôt que l’absence même de cette illusion. Finalement, l’argument dit ontologique, développé dans le Proslogion de saint ANSELME rejoindrait, derrière les apparences, la démarche de PASCAL, la confession du disciple Thomas, et finalement l’ irrationalisme apparent de KIERKEGAARD. Nous retrouvons cette sorte de spéculation existentielle dans les deux paraboles du trésor caché ou de la perle de grand prix 250 qui serviront de base au dernier chapitre de ce document de thèse. L’homme qui a trouvé ce trésor ou cette perle préfère tout vendre et tout perdre pour ne conserver que lui.

Il existe donc tout au long du message biblique, comme en filigrane, un rapport à la spéculation, mais un tout autre rapport que celui qui, partant d’une division entre raison pure et raison pratique, ne serait qu’hypothèse gratuite. Il s’agit là d’une spéculation qui engage l’être unifié, sur le chemin d’Adam à Jésus, chemin de la foi. L’enjeu en est la vie, et même la survie, pourrait-on dire, et non la cohérence conceptuelle.

Nous le retrouverons encore dans la parabole du fils prodigue 251 qui ayant tout perdu se souvient alors que les mercenaires de la maison de son père ne manquaient jamais de rien. Son retour à la maison du Père n’a alors rien d’héroïque, il n’est qu’un recours à une dernière chance d’échapper à la mort.

Sur le chemin de la création nouvelle d’Adam à Jésus, chemin de l’alliance entre Dieu et l’homme, la parole biblique ne s’adresse pas à un être morcelé entre ses raisonnements et ses sentiments mais choisit d’inscrire sa révélation à l’intérieur, pourrait-on dire, au risque de choquer, de la spéculation de la foi, qui n’a rien à voir avec celle du doute méthodologique des sciences contemporaines qui n’ont peut-être institué cette rigueur méthodologique que pour échapper à la question de la révélation et de la foi, ou en tout cas pour éviter d’y répondre sur le mode strictement spéculatif de la raison pure.

En effet, la notion même de raison a bien changé depuis les récits évangéliques, jusqu’à Saint ANSELME, puis, depuis ce XI° siècle qui précède l’ère de la scolastique et de la métaphysique toute puissante, jusqu’à ce que KANT ne signe l’arrêt de mort de la métaphysique du Moyen-Âge, séparant la raison pure, la cohérence logique, d’une part, de la raison pratique, rattachée aux seules finalités, d’autre part.

Cette séparation ou distinction entre raison pure et raison pratique, si elle semble bien prendre historiquement source à partir d’une culture nourrie par le mystère de la révélation chrétienne, paradoxalement, ne permet pas vraiment de comprendre et de saisir, et en tout cas d’accueillir, les conséquences pour la pensée, pour la vie de chacun et pour l’être de chacun, du mystère de l’incarnation et de l’invitation aux tables du royaume dans la communion au Père dont l’évangile rend l’annonce désormais incontournable.

C’est pourtant cette raison pure ou critique qui est invoquée aujourd’hui lorsque nous parlons d’un raisonnement philosophique scientifique ou autre.

Notes
236.

Saint THOMAS D’AQUIN réfuta lui-même l’argument de saint ANSELME du Proslogion qu’il réduisait à l’essai d’une démonstration par l’ évidence de l’existence de Dieu. On peut résumer sa position par cet argument : si Dieu était aussi évident, chacun le verrait et toute recherche deviendrait inutile. (Somme théologique tome I Question - 2 article 1 Cerf 1984) et lui opposa cinq arguments nouveaux dans la” Summa théologica”.

RUSSELL démonte un à un les cinq arguments de THOMAS D’AQUIN .

RUSSELL traduit en ces termes les cinq arguments de saint THOMAS D’AQUIN.

Le premier et le second argument découlent de la pensée d’ ARISTOTE.

La présupposition d’un moteur immobile ... (1°argument)

L’ évidence d’une cause première ... qui ne dépende d’aucune autre ( 2° argument)

Pour ces deux premiers arguments basés sur une limite à toute “régressivité”, RUSSELL réplique, que puisqu’ils supposent comme postulat que toute régression jusqu’à une infinité de moteurs et de causes est impossible , cette prémisse à l’argument détruit l’argument lui-même. Et RUSSELL écrit : “la série des nombres rationnels plus grands que zéro jusqu’à un compris, est infinie , et pourtant cette série n’a pas de terme premier.” (page 159)

La théorie métaphysique de la dépendance de l’être ... (3° argument)

Cette position suppose une distinction entre essence virtuelle et existence actuelle. La première nécessaire, la seconde contingente. RUSSELL réplique :

“Du fait qu’une chose finie n’existe pas à un certain moment; il ne s’ensuit pas qu’il y ait un moment quelconque où aucune n’existe.” (page 158)

La reconnaissance de degrés variés de perfection présuppose l’existence d’un être parfait (4° argument )

L’argument téléologique, les choses inanimées participent à une cause finale. ( 5° argument).

“On pourrait tout aussi bien dire que le désordre demande une justification et l’argument irait dans l’autre sens.” (page 159)

RUSSELL Bertrand “ L’aventure de la pensée occidentale” (”Wisdom of the West “Rathbone Books Ltd, London 1959 pour la version originale) Hachette Paris 1961 ; ( pages 157 à 159)

237.

in ANSELME de Cantorbery “Proslogion” Allocution sur l’existence de Dieu” (traduction et notes de Bernard PAUTRAT. (Flammarion Paris 1993 ) (texte rédigé en 1077 ou 1078) à la page 115.

DESCARTES reprend les thèmes de la preuve ontologique de Saint ANSELME dans ses méditations V Paris GSF éd 1979 pp 153 sqq et dans Principes I 14 15 16 Pléiade pp 577 sqq)

238.

Proslogion chapitre XV ; ANSELME de Cantorbery “ Oeuvres philosophiques de saint Anselme’” (Monologion-proslogion-de veritate- de libero arbitrio-de concordia-de voluntate ) Avant propos et traduction de Pierre ROUSSEAU Aubier Montaigne Paris 1947 ; (page 191 ).

239.

in” Bulletin des amis de E. MOUNIER” Doullens Juin 1977 numéro 47 Extrait des conclusions de la thèse d’Emmanuel MOUNIER “Du conflit entre l’anthropocentrisme, et le théocentrisme dans la philosophie de DESCARTES.” op. cit.

240.

In ibidem page 120. SPINOZA éthique I 7 et I 11 traduction PAUTRAT Seuil 1988 pp 23, 29, 33

241.

KIERKEGAARD Sören “Post scriptum définitif et non scientifique aux miettes philosophiques” (1848) Oeuvres complètes tomes XI ; traduction de Paul-Henri TISSEAU et Else-Marie JACQUET TISSEAU. Éditions de l’Orante ; Paris 1977 ; ( 306 pages). à la page 76 ; (chapitre IV 2) Cité par BRUN J. “ Philosophie et christianisme” du Beffroi Québec 1988 ; (263 pages) ; (à la page 170).

242.

La citation est d’Ésaïe chapitre 29 verset 14. Notes de la TOB “Déjà au moment de l’invasion syrienne Dieu note que ce ne sont pas les calculs purement humaines qui sauveront Israël. C’est le même thème”.

243.

I Corinthiens I 18 22

244.

”Les preuves de Dieu métaphysiques sont si éloignées du raisonnement des hommes, et si impliquées, qu’elles frappent peu ; et quand cela servirait à quelques uns, cela ne servirait que pendant l’instant qu’ils voient cette démonstration, mais une heure après ils craignent de de s’être trompés” (...) “C’est ce qui produit le connaissance de Dieu sans Jésus Christ qui est de communiquer sans médiateur au Dieu qu’on a connu sans médiateur. Au lieu de ceux qui ont connu Dieu par médiateur connaissent leur misère.” (..) Nous ne connaissons Dieu que par Jésus Christ? Sans ce Médiateur est ôté toute communication avec Dieu ; par Jésus-Christ nous connaissons Dieu.”

PASCAL Blaise : “Pensées (suivies de opuscules religieux et philosophiques et d’un choix de correspondance” Les pensées sont présentées dans un ordre nouveau par Marcel GUERSANT édition de Port Royal 1670. Club Français du livre Paris 1954 ; (1092 pages) ; Pensées sur la religion - différences entre la preuve et la connaissance - pages 11, 12, 13

245.

PYRRHON est un philosophe grec sceptique ( -365 -275). La philosophie sceptique de PYRRHON qui ne croyait pas la vérité accessible par les sens, insistait sur la relativité et le doute. N’est-il pas d’une certaine façon l’ancêtre sur le point de l’étymologie scientifique de POPPER qui montre l’ incomplétude de chaque théorie ? Toute proposition peut-être démontrée ainsi que son contraire ; ce qui en constituerait l’ irréfutabilité serait la connaissance de sa prémisse par définition indémontrable puisqu’elle tient à la subjectivité et la situation de l’homme lui-même. Le seul idéal possible pour PYRRHON, est celui des stoïciens : l’ataraxie. L’ataraxie est un calme stoïque qui rejette le trouble et les passions, cet idéal n’est pas celui de l’évangile. Citons simplement cet avertissement du texte de l’Apocalypse à l’église de Laodicée. “ Parce que tu es tiède je te vomirai’ (Apocalypse chapitre 3 verset 16). Évidemment, cependant, Karl POPPER ne tirait pas les mêmes conclusions du relativisme théorique et, prôna, toute sa vie, un engagement pour la démocratie et les droits de l’homme.

246.

PASCAL parle bien sûr du Dieu d’ Abraham, Isaac et Jacob, Dieu de Jésus Christ, révélé par l’écriture.

Pensées sur la religion 369; Ibidem à la page 160 ; pp 158 à 163 pour l’ensemble du pari.

247.

L’araméen tômâ signife jumeau, comme le nom grec de Didyme le signifie également.

248.

Jean XX 24 à 29 déjà cité.

249.

Genèse XXV 34

250.

Matthieu XIII 44 et 45

251.

Luc XV 11 à 32