Variables dépendantes

La place que chacun accorde dans ses chemins de traverse, ou institutionnels de l’apprentissage, dans l’apprentissage, dans la découverte et dans l’enseignement à la théorie, la pratique, au geste et à la pensée, tels qu’ils ont été préalablement définis, est à chaque fois particulière.

Elle permet par là même de valider ou non l’approche et la définition que nous avions retenues pour les retenir comme variables indépendantes.

Quels liens particuliers entretiennent geste et pratique, théorie et pensée dans telle situation ou dans telle autre ? Telles sont les variables dépendantes de toute étude scientifique en sciences humaines.

Elles sont, à l’observation, en mesure d’invalider, tout ou partie, pour chacun des quatre termes, les premières définitions qui précèdent et qui ne permettaient qu’une première approche de la question initialement posée.

Les liens "quadrialectiques" entre les variables indépendantes, fournissent donc les variables dépendantes, et sont en réciproque en mesure de prédéterminer lors d’une recherche scientifique, par delà les postulats et les hypothèses, les directions et les limites de la découverte du chercheur.

Les variables indépendantes et dépendantes sont donc tant en interaction permanentes qu’elles finissent même par devenir les unes les autres et vice versa. Les unes se libérant par la dépendance de leur indépendance première et les autres par l’indépendance de leur dépendance initiale. Or, sans cette liberté, cette réciprocité réversible de variables, il ne peut y avoir, à proprement parler, d’apprentissage, de recherche ni d’étude.

En effet, une fixité dans ce domaine, ne conduit qu’à reproduire ce qui est déjà postulé dans les limites du tracé préalablement désigné, interdit toute rupture épistémologique ou méthodologique ; il ne peut donc bien n’y avoir, dès lors, réellement apprentissage, recherche ou étude qu’en rupture avec une telle fixité ; car il faut, telle est la méthode employée ici, à chaque pas, la possibilité d’envisager la révolution copernicienne, le retournement épistémologique. Possibilité rendue possible par un incessant retour au fondement, et aux finalités sans cesse perdues, mais sans cesse retrouvées, sans cesse renouvelées.

Le point fixe des variables indépendantes, dépend donc d’un point mobile, des variables dépendantes, et vice versa. Cette forme de raisonnement est appelé généralement reductio ad absurdum, il apparaît dans la philosophie de ANAXIMANDRE. 464

Il reste que cette forme de raisonnement est celui qui repose sur le plérôme scientifique. Or, celui-ci est construit, et sans cesse reconstruit par le chercheur, sur le registre de la virtualité.

Nous allons nous pencher sur ses logiques internes, pour dégager une typologie virtuelle, des pédagogues, ou des pédagogies, comme aussi finalement des sciences humaines, entre geste et pensée et théorie et pratique, pour montrer ensuite, que la Bible pose une question autre, et autrement.

Notes
464.

RUSSELL Bertrand “ L’aventure de la pensée occidentale” (”Wisdom of the West “Rathbone Books Ltd London 1959 pour la version originale) Hachette Paris 1961 ; (à la page 18).

RUSSELL écrit : “Anaximandre tente d’expliquer comment les choses sont faites : L’Infini en est la source; en lui se produisent des tensions qui provoquent la séparation de l’humide et du sec, du chaud et du froid. Leur mélange forme toutes les choses. Le changement étant la lutte des contraires.”