Depuis l’origine et la fondation des premières communautés chrétiennes, la rupture avec le pharisianisme, puis, avec le judaïsme, tient, comme le soulignent si fort, les lettres de Paul 889 , dans le rapport à la loi qui reste intégralement valable et inspirée, pour les chrétiens, mais, tout étant accompli en Christ, le moyen est simultanément donné, en Christ, chemin inversé de Dieu vers l’homme, de ne plus être prisonnier des préceptes qu’elle annonce.
En schématisant, en reprenant pour la paraphraser, la formule que Jésus emploie à l’adresse des pharisiens concernant le sabbat 890 : “la loi est pour l’homme et non l’homme pour la loi de sorte que le Fils de l’homme est maître même de la loi.”
Pour résumer des choses que nous avions pratiquement mises à nues, dès l’entrée de cette thèse : le judaïsme va donc historiquement se développer en s’employant, au travers du Talmud, à décortiquer la loi, à la mettre à jour, sur les bases de l’étude, alors que simultanément, les chrétiens vont considérer comme accomplie la prophétie de Jérémie annonçant la loi comme écrite désormais dans le coeur des hommes, ou encore celle de Malachie accomplissant le rêve de Jacob à Béthel. 891
‘Mettez moi de la sorte à l’épreuve dit l’Éternel des arméesCar, en réalité, c’est la loi, contrairement à la grâce nous disent essentiellement l’ensemble des lettres, mais celles aux Romains et aux Hébreux, plus particulièrement, de l’apôtre Paul qui veut spécialement marquer la continuité biblique, de l’évangile qui accomplit le cheminement de l’alliance, en même temps que sa rupture avec l’alliance ancienne, en y insistant fortement, c’est la loi, donc, qui, bien qu’elle aussi révélée par Dieu, conduit au jugement, et donc à la mort, car nul ne peut résister devant la loi. Nul n’est juste devant elle 893 , mais tous sont justifiés en Christ. 894
Plus particulièrement nous nous reporterons à l’épître aux Romains. Paul y distingue “vivre sous la loi “ selon l’alliance ancienne et “ vivre sous la grâce “ en Jésus Christ. La loi n’est pas abolie mais accomplie en Christ.
”Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat de sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat.” Marc II 27
Genèse XXVIII 10 à 15 Le rêve de Jacob et de l’échelle.
Malachie III 10
Romains VII 7 à 25
Romains V 16 à 21 Romains VI 14