Noé s’inscrit dans un continuum, une généalogie, celle d’Adam, et ouvre à la généalogie de l’alliance qui en passant par Abraham, Jacob et David conduira au Christ. 1342
On peut s’étonner, voire s’effrayer, de ce rapport à la généalogie et les dérives d’interprétations , autrement dit les dérapages de discriminations entre les “races” qui n’ont pas manqué de traverser l’histoire des exégèses et des interprétations.
En réalité, nous retrouvons là, au contraire, la prééminence biblique du chemin de la révélation, chemin de l’incarnation qui, de Dieu, va vers l’homme tel qu’il est, et non pas tel qu’il croit être, ou encore tel qu’il veut devenir, pour lui proposer en bout de route, et faire cette proposition à tous, un chemin de vérité et de vie, pour une création nouvelle, en Christ, selon les paroles même du Christ. 1343 Le “tout projet” de Babel, au contraire, se trouve en rupture d’histoire, sans racine, mais aussi finalement sans avenir. Rendant ainsi son verdict : la “mémoire impossible”.
Noé est descendant de Seth fils d’Adam et Ève (Genèse IV et V). Ce nom de Seth signifie mis à la place. En effet, Seth est à la place de Abel. (Genèse IV 25) .
-La généalogie que développe Luc pour arriver au Christ s’appuie sur la descendance de Joseph et Marie à partir des parents nous semble-t-il , de Marie, elle se termine par fils d’Adam et fils de Dieu. (Luc III 23 à 38)
-La généalogie selon Matthieu commence en sens inverse à partir des parents de Joseph et s’achève à Abraham. (Matthieu I 1 à 17)
Les deux généalogies si nous les rapportons toutes deux à Joseph, semblent se contredire sur plusieurs points que les exégètes n’ont pas manqué de souligner.
En particulier, dès le point d’ancrage, le père supposé de Joseph est nommé Jacob par Matthieu, et Héli par Luc.
Julien l’Africain en 220 de notre ère, émit l’hypothèse que Joseph suivant la loi dite du lévirat (Deutéronome XXV 6), eut deux pères successifs, en fait deux frères, le second ayant épousé la veuve du premier. (Nouveau Dictionnaire Biblique).
La théorie admise par les églises réformées à l’origine de la réformation est que Luc expose la généalogie de Marie, tandis que Matthieu s’appuie sur la généalogie de Joseph.
Jean XIV 6 op cit.