7 Pentecôte, Esprit-Saint, fondation et fondements de l’église 1872

L’église appelée à témoigner “au dehors”

On peut dire, comme chacun en convient, depuis les textes et les témoignages mêmes, initiateurs et fondateurs de l’église primitive, que l’église naît à la Pentecôte.

Dans un premier temps, l’événement du tombeau vide et les réapparitions du ressuscité balayèrent l’apparent échec de la croix. L’annonce fut partagée d’une bonne nouvelle de Christ vivant ressuscité, à partir de la confidence clandestine du récit des premiers témoins, 1873 à peine chuchotée, de bouche à oreille, entre amis, les disciples et leur entourage, n’osant cependant parfois pas trop y croire mais se réconfortant les uns les autres.

Dans un deuxième temps, tout commence par un autre événement déterminant, quarante jours après la résurrection : l’ascension du Christ, monté à la droite du Père, pour le Règne, son enlèvement de devant les yeux des apôtres réunis. C’est alors que brutalement, survient dix jours plus tard le dernier événement, mais public cette fois-ci, tout aussi fondateur, et qui se répercute dans Jérusalem à la Pentecôte. Désormais, cinquante jours à peine après sa résurrection, les disciples, devant l’absence corporelle du maître, prendront l’initiative du témoignage par l’Esprit-Saint qui leur donne puissance et autorité, en signifiant la présence de Jésus parmi eux, unecommunion en Lui.

En effet, l’échec, au moins apparent, de la croix, non seulement s’est mué en une bonne nouvelle de victoire sur la mort, mais à partir de la Pentecôte, l’esprit de communion avec Dieu donne aux disciples réunis, une force et une joie, la joie et la force, d’une annonce publique, qui s’inaugure au moment central de la fête des semaines, la deuxième des grandes solennités annuelles juives du temps, cinquante jours après la Pâque, où il était recommandé à tout homme israélite de la diaspora, de se présenter devant le temple de Jérusalem.

‘“... Et chacun les entendait parler en sa propre langue.” 1874

L’évènement est un retournement de celui de Babel, 1875 une réparation par Dieu de l’acte de dispersion suite à la confusion des langues, qui suivit la construction de la tour, une transfiguration du coeur, une “métanoia”, un retournement des perceptions qui saisit les disciples rassemblés.

Des langues du feu de l’esprit, séparées les unes des autres, nous dit le texte, descendent sur chacun d’eux, nous pouvons donc comprendre que chaque langue descend sur chacun personnellement. 1876 Nous avons là, en préliminaire, l’expression d’une réalité nouvelle.

Désormais, l’Esprit de Dieu unit les hommes, dans un lien nouveau, lien d’église, où chacun reçoit personnellement l’onction divine, en communion avec chacun des autres. Environ trois mille personnes, nous dit le texte, se convertirent ce même jour ; ils furent baptisés, et se joignirent aux disciples, suite au discours de Pierre . 1877

Le mot ekklésia vient de “ek “ qui signifie hors et de “kaleo” qui signifie appeler. Jean-Marcel NICOLE voit alors dans l’étymologie et la composition du mot s’exprimer trois dimensions de l’église de Jésus-Christ.

‘Ce terme indique donc la relation qui existe entre l’Église et son chef Jésus-Christ : elle est appelée, elle doit être unie à Lui. Il indique aussi la relation qui existe entre les divers membres, ils forment une assemblée, un tout. Il indique enfin la relation qui existe entre l’Église et le monde: ek , hors de, elle doit être séparée, tout en agissant sur lui. (Jean XVII 35) 1878

Ces trois dimensions, que souligne Jean-Marcel NICOLE, sont présentes dès la première Pentecôte de l’église.

L’église, comme le signifiera le discours de Pierre, est unie au Christ qui la gouverne et la conduit puisqu’il a été élevé à la droite de Dieu. 1879

L’église inaugure le sentiment de la communion profonde entre ses membres, chacun étant personnellement et librement appelé, qui vendaient tout jusqu’à leurs propriétés et partageaient tout, se tenant ensemble et assidus au temple. 1880 Plus tard Paul parlera de l’église corps du Christ. 1881

Enfin, il s’agit bien d’un envoi dans le monde que concrétise, et que préfigure cet envoi des disciples que certains croyaient ivres, au milieu des Juifs de Jérusalem. Il reste à remarquer, et ce n’est sans doute pas anodin, que cet envoi n’est curieusement pas tant de l’initiative des disciples, mais qu’il a pour origine le mouvement justement inverse. C’est bien la multitude, attirée par le bruit, qui accourt vers les disciples rassemblés et découvre alors que chacun entend en sa langue maternelle, ces disciples s’exprimer et parler des merveilles de Dieu.

Le discours de Pierre 1882 dit cependant déjà bien d’autres choses encore sur cette église naissante. Il faut remarquer qu’il ne prend la parole que pour disperser un malentendu quant à la supposée ébriété des disciples. Pierre évoque aussitôt donc un rapport direct entre la réalité constatée qui attire les curieux, pour préciser que ce n’est pas le vin qui rend euphoriques les disciples et leurs amis, mais bien l’Esprit de Dieu descendu sur eux. Pierre articule ainsi cet événement que chacun peut voir et constater avec la prophétie accomplie de Joël 1883 , le fils de Péthuel, dont le livre court, composé de trois chapitres, commence par la description d’une invasion de sauterelles assimilées parfois à une armée humaine qui pouvait, pour les Juifs de l’époque évoquer Rome et l’Empire, l’invasion romaine, et se conclut par des visions apocalyptiques concernant la fin des temps, le jugement des nations.

‘(... ) je répandrai mon esprit sur toute chair : Vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. 1884

Ce rapport à l’écriture et à l’accomplissement de la parole ancienne se retrouve un peu plus loin lorsqu’il évoquera cette phrase extraite du psaume de David pour dire qu’elle évoquait Jésus.

‘Je voyais constamment le Seigneur devant moi,, parce qu’il est à ma droite afin que je ne sois point ébranlé, aussi mon cour est dans la joie, et ma langue dans l’allégresse ; et même ma chair reposera avec espérance, car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, et tu ne permettras pas que mon Saint voie la corruption. Tu m’as fait connaître les sentiers de la vie, tu me rempliras de joie par ta présence. 1885

Après avoir évoqué la mort, la résurrection du Christ, son ascension, Pierre en revient à citer un psaume du roi David.

‘Car David n’est point monté au ciel, mais il dit lui-même : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : “Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis un marchepied. 1886

Ces références à Joël, et surtout à David, auraient peut-être pu laisser à penser à un auditeur distrait ou mal informé qu’il s’agissait, pour Pierre, de dresser le premier manifeste de la lutte contre l’Ètat romain, et d’évoquer un trône inébranlable sur lequel il fallait mettre Jésus, en faisant de l’Empire vaincu le marchepied du règne nouveau. Mais cet auditeur aurait été vraiment très distrait, et fort mal informé, car Pierre évoque ici la mort et la résurrection du Christ, et la victoire dont il parle est une victoire sur la mort ; quant au trône, nul n’est besoin d’y installer Jésus, puisque Dieu lui-même l’y a déjà installé pour toujours. Le discours de Pierre n’appelle donc pas à l’insurrection contre Rome mais à la conversion du coeur. Il ne semble pas d’ailleurs qu’il y ait confusion pour les auditeurs de Jérusalem. Et c’est bien par le coeur que sont touchés les premiers convertis.

‘Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon des péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que Dieu les appellera. 1887

Celui qui a été glorifié est justement celui qui a été mis en croix et cela non pas par l’État romain, seul, en tout cas. Mais c’est bien à l’État romain, certes, qu’il a été livré, par une partie des gens du peuple élu, à qui Pierre demande de se repentir, car le pardon est accordé, puisque la victoire sur la mort et le péché a été conquise pour eux. Ce passage par la croix indique ce en quoi ce lien d’église lien nouveau, lien de l’esprit, lien de grâce et d‘amour, lien de liberté et d’identité, lien de communion, se distingue radicalement de toute autre forme de lien entre les hommes : la paix du Christ.

Dans le livre des Actes 1888 , est relaté l’épisode où le centenier romain, Corneille, eut un songe lui demandant d’envoyer des hommes vers Pierre. Or, Pierre fit justement, à ce moment-même, alors même qu’il s’apprêtait à manger, un étrange rêve où il était invité à tuer et à manger les animaux de la création, posés sur une nappe descendue du ciel, levant ainsi l’interdit que prescrivait la loi 1889 concernant la nourriture des circoncis. Il eut ensuite la vision de suivre les hommes au nombre de trois, qui venaient vers lui, envoyés par le païen Corneille. Cet épisode, conclu par sa visite chez le centenier, fit comprendre à Pierre, que Dieu ne faisait pas acception de personne, et que l’alliance s’ouvrait aux non-circoncis.Il est vrai qu’à l’évidence l’Esprit-Saint avait parlé au centenier romain non-circoncis tout autant qu’à Pierre et avait fait comme dépendre l’intelligence de son enseignement du bon fonctionnement de cette interaction d’un caractère particulier puisque conduite par l’Esprit de Dieu. Le lien qui s’établit entre Pierre et le centenier est dès lors un lien d’église.

Dans l’épître aux Galates, 1890 Paul révèle l’événement : son altercation toute fraternelle mais sans concession au sujet de la circoncision, avec Pierre (Céphas) qui s’était déplacé spécialement, pour cette raison. Pierre, qui après sa vision de la nappe et la rencontre avec Corneille qui avait tout éclairci pour lui, dissimulait néanmoins encore aux Juifs qu’il mangeait auprès des païens.

La conférence de Jérusalem et les discours de Pierre puis de Jacques, relatés dans le livre des Actes, sont comme un préliminaire aux dialogues et aux découvertes tout au long des premiers siècles de l’église, l’église persécutée. 1891 Ils sont prononcés en présence de Paul et Barnabas qui vont être aussitôt envoyés vers les païens dont on prend conscience de l’urgence de l’évangélisation, mais à qui on ne demandera plus, suite à cette rencontre, d’être circoncis.

Peu de temps plus tard, Paul eut une vision à Troas : un Macédonien lui apparut lui faisant cette prière “ Passe en Macédoine, secours-nous “ 1892 Cette vision décida de son voyage en Macédoine ... Ainsi se construisit l’église à partir de l’irruption, toujours imprévisible de l’Esprit-Saint supposant la réponse abandonnée de la foi de la part des apôtres et des disciples convertis, dans un monde que Rome voulait absolument rationaliser, contrôler, maîtriser : d’où les inévitables persécutions.

Car, et nous en arrivons là à signaler, comme à retrouver, l’une des particularités les plus cinglantes de l’Esprit-Saint : avant toute autre chose, l’Esprit-Saint est souffle. Il est donc totalement incontrôlable, et d’une certaine façon, parfaitement imprévisible. Il ne répond pas à la logique de l’induction ni à celle de la déduction, il n’est pas le fruit d’une analyse, pas plus que le résultat d’une synthèse, il ne se pose pas comme un principe hypothético-déductif, il est souffle, c’est à dire qu’il n’est pas non plus, nous l’avons dit, l’illumination intérieure de l’inspiration soudaine réalisant l’alchimique synthèse, du type de celle qui fit crier “eurékâ” à Archimède.

Il est souffle, comme un vent qui se lève inopinément, il vient de l’extérieur nourrir la personne de chacun. Il conduit alors à la relation au Tout Autre, il est adoption de l’homme par Dieu, adoption à laquelle répond celle de Dieu par l’homme. Il n’est pas synthèse mais visitation. Cette visitation exprime comme un témoignage intérieur, le kérygme, le crédo : ce Jésus fils de Dieu, mort et ressuscité, élevé à la droite du Père, est le Seigneur par qui pour qui tout fut crée, et tout sera renouvelé. Et ce kérygme, ce crédo s’exprime dans la compassion fraternelle, en communion avec celle que Jésus a éprouvé et éprouve pour le monde. D’où le sens de la vision de Paul.

Lorsque Léon POLIAKOV ( né en 1910 ) écrira “Le mythe arien “ 1893 , quelques vingt siècles plus tard, en 1971, il s’emploiera à montrer, comme l’avait d’ailleurs déjà entrevu Hanna ARENDT (1906 -1975 ) (en 1951) 1894 , qu’il existerait, sans tomber dans un dangereux amalgame, une certaine filiation objective et en partie d’origine involontaire entre antisémitisme et rationalisme scientiste suffisant en ses concepts prônant un anti-biblisme primaire et se développant à partir du siècle des Lumières, 1895 pour atteindre son apogée aux XIX° et XX° siècles, avec les théories “totalisantes” : idéologies sans dehors. Alors, de Jean-Baptiste LAMARCK (1744 - 1829 ) à Charles DARWIN (1809 - 1882 ) et Joseph Arthur GOBINEAU (1816 - 1882 ) , de Emmanuel KANT (1724 - 1804 ) à Georg Wilhelm Friederich HEGEL (1770 - 1831 ), de Ernest RENAN (1823 - 1892 ) à Édouard DRUMONT (1844 -1917 ), en passant par Karl MARX ( 1818 -1883 ), on aboutirait au “Mein Kampf “ (1925 ) de Adolf HITLER (1889 - 1945 ) et à la shoah, c’est à dire à l’extermination programmée et “scientifique” d’une “race” destinée, selon l’idéologie nazie, à disparaître. Nous pouvons postuler que lorsque le goût pour le système rationnel clos se substitue à la raison, par glissements successifs, on peut finir par en arriver à ne plus tolérer ce qui échappe au système construit et qui plus est ce qui fonde et légitime cette échappée : la Bible et son peuple. Mais il faut sans doute refuser l’amalgame trop facile. Développer et explorer cette dimension demanderait d’écrire une autre thèse. Nous allons nous contenter ici de souligner cette antinomie, cette incompatibilité d’humeur entre la science de la force qui prône un rapport à l’universel du type construit, pour ne pas dire arraché à la force du poignet, et le texte de la Bible qui invite à accueillir un mystère universel dans le coeur de l’homme humilié contrit et faible ... La Bible pose dès l’ouverture le principe d’une postérité unique pour l’humanité toute descendante d’Adam, et les juifs sont les garants de cette égalité que l’évolutionnisme scientiste tentait de vouloir battre en brèche. Le discours de Pierre à la Pentecôte ouvre une nouvelle perspective plus large encore : chacun peut désormais accueillir gratuitement le salut offert. Par la mort et la résurrection de Jésus, la victoire est donnée aux faibles, aux vaincus, aux exclus du monde. Au coeur d’un empire romain puissant et unifié, un autre royaume, le royaume de Dieu, fait irruption, pacifiquement, sans velléité d’aucune sorte, mais comme une invitation à unir les hommes sur les bases du service et de l’amour, de l’attachement au crucifié.

Le discours d’Étienne, devant de le sanhédrin, le tribunal juif autorisé par Rome, précédant la mort d’Étienne et qui est le second grand discours du livre des actes, sans doute tout aussi fondateur que celui de Pierre, le confirme et l’annonçait déjà. 1896 La communion au Christ passe par la communion en le passage de la croix, la mort et la résurrection du Christ, et le martyr sera d’ailleurs, en ce premier siècle le lot de beaucoup de ceux qui voudront suivre leur Seigneur.

Notes
1872.

Actes II

1873.

L’apôtre Paul, mais il est le seul à évoquer un tel nombre, parle toutefois d’une apparition de Jésus à 500 personnes à la fois. (I Corinthiens XV 6 )

1874.

Actes II 7

1875.

Genèse XI

1876.

Actes II 3

1877.

Actes II 41

1878.

NICOLE Jules-Marcel “Précis d’histoire de l’église “ Éditions de l’Institut Biblique 94 130 Nogent sur Marne 1972 (5 ° édition de 1990 ; ( à la page 7).

1879.

Actes II 32 à 36

1880.

Actes II 45 et 46

1881.

Romains XI 4 à 8 ; I Corinthiens X 16 à 17; I Corinthiens XII 12 à 31 ; Galates VI 1 à 5 ; Éphésiens I 20 à 23 ; Éphésiens IV 4 à 16 ; Éphésiens V 22 à 31 ; Philippiens II 1 à 4 ; Colossiens I 18 à 26 ; Colossiens II 18 à 19 ; on peut voir aussi I Pierre IV 10 à 11 ).

1882.

Actes III 12 à 26 (op. cit.)

1883.

Les spécialistes se disputent pour dater ce livre. La majorité des experts, aujourd’hui, le situerait au IV ° siècle avant jésus-Christ, dans la période post-exilique. D’autres, suivant une tradition plus ancienne, penchent pour le IX° siècle avant Jésus-Christ. La note de la Bible SEGOND précise: “Le message du livre ne dépend certes pas de sa date de composition et est toujours d’actualité.” ( Édition VIE Miami Floride 1980 ; page 949 ).

1884.

Joël II 28 est cité par Pierre en Actes II 17

1885.

Actes II 25 à 28 citant le psaume XVI 8 à 9.

1886.

Psaume CX 1 cité par Actes II 34

1887.

Actes II 37 à 38

1888.

Actes X

1889.

Exode XX 3 ; Genèse IX 3 à 6; Exode XXI 28 ; Lévitique XI 4 ; Lévitique XVII 1 à 14 ; Deutéronome XII 15 à16 ; Deutéronome XII 23 à 27 ; Deutéronome XIV 7 à 21; entre autres.

1890.

Galates II 11 à 14

1891.

Actes XV

1892.

Actes XVI 9

1893.

POLIAKOV Léon “Le Mythe arien : essai sur les sources du racisme et des nationalismes” Calmann-Lévy Paris 1971 ; Pocket 1994 ; (439 pages).

1894.

ARENDT Hanna “Sur l’antisémitisme : les origines du totalitarisme.” Seuil Paris 1984 (1951) ; ( 288 pages).

1895.

On peut se reporter à DIDEROT Denis à l’article consacré au mot “juif “ dans le neuvième volume de l’encyclopédie de 1765, article qui fut, semble-t-il, rédigé par lui-même :

“Ainsi répandus de nos jours avec plus de sûreté qu’ils n’en avaient encore eu dans tous les pays d’Europe où règne le commerce, ils sont devenus les instruments par le moyen desquels les nations les plus éloignées peuvent converser et correspondre ensemble. Il en est d’eux , comme des chevilles et des clous qu’on emploie dans un grand édifice, et qui sont nécessaires pour en joindre toutes les parties.” Cité par Hanna ARENDT in Ibidem ; à la page 63

1896.

Actes VII (op. cit.)