La tradition juive relève plusieurs noms pour signifier Dieu :
Parmi les noms de Dieu, bon nombre sont écrits à partir du préfixe El :
On retrouve ce préfixe au devant de certains noms humains ( Élie, Élisée, Élihou ou Élihu, Élisabeth, Éliméléc ...), comme aussi parfois en suffixe ( Emmanuel, Israël, Ismaël, Samuel, Daniel, Micaël (Mickaël) ou Michel ... ), comme pour exprimer et signifier concrètement l’alliance de Dieu et de l’homme.
Ces interpellations diverses et multiples, bien que, dans la tradition juive, n’ayant pas toutes la même valeur évocatrice, 1963 expriment, essentiellement et simultanément, Dieu, comme personne créatrice, et, comme Seigneur. Dieu le créateur donne, par là même, un nom à chaque chose et à chaque créature, tandis que, Dieu le Seigneur, se laisse nommer, louer, à partir de sa Seigneurie reconnue dans la rencontre personnelle et communautaire, et par une libre adhésion de l’homme. Il s’instaure, déjà, par là même, comme un début de dialogue, entre la parole première et dernière, institutrice et créatrice, de Dieu, et la réponse de l’homme.
Exode III 14
Genèse XIV 18 à 20
Genèse XXI 33
Exode VI 3
Juges IX 46
Exode XX 5
Josué III 10
Genèse XVI 13 ; nom que donne Agar à l’Eternel qui lui a parlé.
“Certains critiques ont soutenu que, Elohim étant un pluriel, nous avions là, la preuve du polythéisme des anciens hébreux (J. Soury, Baudissin). La preuve, au contraire, que cette assertion est fausse, nous l’avons dans les épithètes et dans les verbes qui accompagnent le mot Elohim dans la Bible et qui sont toujours au singulier. Ainsi Genèse I 1 dit, non pas Elohim (les dieux) créèrent, mais : Elohim créa (bara). En réalité la forme pluriel du Dieu de la Bible évoque le respect voué à Dieu. Il est un pluriel d’excellence, le nom synthétique qui réunit toutes les perfections divines. En même temps, il indique la présence de plusieurs personnes dans la divinité (cf, également le pluriel dans Genèse I 26 ; Genèse III 22 : “l’homme est devenu comme l’un de nous“). NOUVEAU DICTIONNAIRE BIBLIQUE éditions Emmaüs 1806 ; Saint-Légier sur Vevey Suisse ; 3° édition revue de 1975 ; ( à la page 195).
Notre source principale :
“DICTIONNAIRE encyclopédique du judaïsme “ Publié sous la direction de Geoffrey WIGODER “The encyclopedia of judaïsm “
(1989) ; adapté en Français sous la direction de Sylvie Anne GOLDBERG avec la collaboration de Véronique GILLET, Arnaud SÉRANDOUR, Gabriel, Raphaël VEYRET ; Cerf Robert Laffont Paris 1996 ; (pages 284 à 286).
El, Elohim, Ehyeh, acher, ehyeh, Adonaï, YHVH Tsevaot, (”armées”), et Chaddaï , peuvent être écrits mais non effacés, selon le Talmud (Chevouot 35a - b ). Au contraire de tous les autres noms divins qui peuvent être écrits sans restriction aucune.