ANNEXES, Avant-propos aux différentes annexes sur leur(s) raison(s) d’être :

Annexes numéro un

La piste du marcheur.

Il s’agit en effet d’entrer dans la perspective du chercheur marcheur. La prise en compte de cette perspective, à un moment donné de l’écriture, participe de l’élucidation générale des choses dites et écrites, et, de la thèse soutenue en général. Cette dimension d”élucidations diverses peut se retrouver d’ailleurs transversalement comme dénominateur commun de l’ensemble de ces notes annexes.

Annexes numéro deux

Changement de cadre : l’église.

Il s’agit d’une éducation en actes, en quelque sorte. Il s’agit ici de tirer d’un passage biblique, texte proposé en lecture quotidienne issu en général du Nouveau Testament, pour l’émission du matin, un enseignement pour l’édification de l’église. Nous nous adressons ici, en principe, à un public chrétien ou en tout cas intéressé par la perspective de la connaissance d’un tel message. Des rapprochements sont à faire entre cette éducation en actes, et les éléments constitutifs de cette autre pédagogie tant dans les thèmes abordés qu’à partir de la forme et des contenus des messages transmis.

Annexes numéro trois.

Figure imposée : la pratique professionnelle

Pratiquement, au jour le jour de l’écriture de la thèse, dans le cadre scolaire de l’école élémentaire laïque publique obligatoire comment l’éducateur chrétien que nous sommes tente de concilier, réconcilier, les éléments épars d’une pédagogie implicite à laquelle il ne peut faire autrement que de se référer, sans pouvoir en donner complètement les sources ? Ces éléments implicites donnés dans la liberté et par elle, sont comme un appel à la liberté d’entendre, de comprendre, de grandir, des élèves, tout en respectant la nécessité d’entrer dans un cadre de programmes et d’instructions. La prise en compte de l’unité de la personne ne se heurte finalement pas tant que cela, de notre point de vue, aux réalités de la juridiction républicaine qui au contraire pourrait sans doute gagner sinon à se fonder sur elle, du moins à la prendre en compte. Nous pouvons rejoindre ici toute la réflexion sur les rapports entre évangile et liberté, espace public et éducation, pax christi et pax romana, les deux royaumes. La prise en compte de l’altérité comme condition première et dernière de toute action éducative, scolaire ou non, fournit un élément d’intégration possible. Des fondements sont posés, un prix est donné, comme dans toute action éducative. Mais ce qui est explicité ici est l’acte d’éducation dont nous voyons que la définition même rejoint par bien des points, par la voie négative, “l’autre pédagogie”. L’éducation suppose la liberté : voilà qui peut sans doute rejoindre le point de vue de beaucoup. Seule la liberté peut appeler et éduquer à la liberté : voilà qui ne peut ni ne doit pas être en opposition, ni avec le message christique, ni avec la nécessité sociale posant la question du vivre ensemble.

Annexes numéro quatre

Deux lettres et deux questions :

Une autre pédagogie ?

La pédagogie chrétienne, plus nous avancions dans notre travail, ne nous semblait pas devoir se réduire à ce qui est entendu en général par pédagogie et éducation dans le monde qui nous entoure. La longue liste d’éducateurs chrétiens transmise à ceux qui rassemblaient dans ces moments des documents pour l’encyclopédie des éducateurs chrétiens, essaie modestement d’en rendre compte.

Et l’Islam ?

Une lettre écrite à des amis chrétiens suite à une discussion un soir d’été est venue accompagner la rédaction même de notre thèse. L’Islam que nous ne connaissons qu’imparfaitement sans doute, n’en est pas moins distinct du christianisme par des éléments qu’on peut rendre objectifs. Rendre compte de ces distinctions aide à comprendre et à situer le sens de cette thèse et son mode d’approche, comme sans doute aussi ce que nous entendons par “autre pédagogie”. La mise à nu de la singularité biblique et chrétienne suppose bien de les distinguer de ce qui pourrait trop rapidement y être assimilé.

Annexes numéro cinq

Des traces sur le chemin.: une pédagogie rétroactive

Nous avons évoqué dans notre thèse une pédagogie rétroactive par la Bible qui infiltre dans l’implicite et tout pacifiquement les rapports à la transcendance, à soi-même, aux autres et au monde. Nous avions rencontré des autodidactes dans les années 1992 1993 lors de notre travail de Maîtrise. Nous en avions conclu que l’autodidaxie n’existait pas vraiment et n’était que pure virtualité, ou virtualité pure, comme on voudra, puisque nul n’apprend intégralement de lui-même de façon autarcique.

Nous pouvions parler alors d’une ”autodidactie” dont nous risquions le terme pour évoquer l’apprentissage hors des institutions éducatives classiques et donc par les traverses. C’est ce travail, rappelons-le, qui allait conduire à notre étude de la Bible. L’autodidacte, en effet, n’est pas tant celui qui apprend par lui-même, de lui-même, que celui qui pose la question des fins et demande raison à l’éducation qu’il reçoit, au coeur de celle-ci. Alors ce que nous nommons une pédagogie primordiale issue de la Bible et de la révélation vient comme naturellement, explicitement ou implicitement, traverser les discours des uns ou des autres, en dehors des clivages, de confessions et de convictions.

La pédagogie du geste : une pédagogie qui n’impose rien mais qui ouvre des perspectives.

Notre travail de Licence commencé alors que nous avions déjà presque quarante ans, après donc une longue période d’activité comme enseignant à l’école primaire, s’intitulait “Entre gestes et pensées”. Il portait sur la collection arc-en-ciel, d’ouvrages destinés à accompagner l’apprentissage de la lecture dont l’idée née d’une pratique de notre classe s’érigeait au niveau d’un quartier et au-delà dans le cadre de notre rôle de coordinateur de Zone d’Éducation Prioritaire. Écrit au cours de l’année scolaire 1991 1992, notre étude voulait réhabiliter l’action pédagogique, entre gestes et pensées, critiquant que l’on puisse situer l’éducation entre théories et pratiques, seulement. Nous voyons le rapport avec l’ensemble du thème de la thèse : lors des entretiens avec différentes personnes ayant participé à ce travail, chacun s’appropriait librement ces données. L’institution scolaire vécue comme une arche, c’est à dire accueillante de la réalité éducationnelle hors de ces murs, et non comme une tour, c’est-à-dire comme visant l’accès à un savoir purement théorique et abstrait, coupé de la vie, semble se faire jour dans ce projet qui soulignait que quiconque enseigne, apprend et que quiconque apprend enseigne et installait dès lors la relation éducative dans une perspective de réciprocité qui peut rejoindre d’un certain point de vue ce que nous appelons “une autre relation’ dans l’autre pédagogie.

Annexes numéro six

Une entrée par la culture populaire

ANDERSEN est l’auteur dont les ouvrages seraient les plus vendus au monde toutes versions confondues. Il est le best-seller mondial et posthume des auteurs profanes. Nous avions voulu montrer, lors d’un travail de Maîtrise, pour valider une valeur en philosophie et éthique de l’enseignement, comment la dimension chrétienne implicite traversait les données de son écriture moins au niveau des références explicites que des valeurs soutenues par les contes dont certains sont bien proches des paraboles bibliques. Nous reproduisons ici le texte de notre étude rédigée en 1993.

Annexes numéro sept

La question de l’école.

Nous revenons ici sur les rapports entre l’école et la foi chrétienne. L’école moderne doit objectivement beaucoup aux églises, et la plupart des créateurs d’école sont historiquement marqués par le fait chrétien duquel ils se réclament ou auquel ils se réfèrent. Si nous entendons par laïcité, la séparation des pouvoirs, et des instances, il nous semble que deux visions de la laïcité s’interposent plus qu’elles ne s’opposent vraiment. La première est d’origine biblique et davantage développée dans les pays de Culture protestante. Elle mise sur le respect et l’écoute de la conviction intime de chacun à travers l’appel de sa propre conviction d’éducateur. La seconde est davantage affiliée aux Lumières et paradoxalement plus développée dans les pays à domination historique Catholique. Elle prône au nom de la Raison érigée en maître (mais de quelle raison s’agit-il ?) l’évacuation de principe dans l’espace public de la conviction intime de chacun. Dans ce débat, la libre approche de chacun que suppose l’approche biblique, l’unité de la personne que son message appelle et recrée sans cesse, fera sans doute toujours pencher le fait chrétien du côté de la première vision de l’école.

Annexes numéro huit

La dimension d’église ...

Nous avons évoqué les autodidacties, et même si nous les distinguions des autodidaxies, l’accent était mis sur “le fait singulier”. Nous ne pouvions laisser échapper et passer sous silence “le fait communautaire” de l’église. La liturgie chrétienne est oeuvre commune. Nous avons recueilli là, quelques aspects personnels ou autres de cette dimension d’église à l’origine d'un nouveau type de lien social. Cette dimension ecclésiale n’y est certes que très partiellement développée. Nous transmettons ici plusieurs messages donnés par nous-même lors de célébrations protestantes ou oecuméniques. Le texte du pasteur réformé Denis MULLER rejoint largement sous une forme homélique certains aspects de la thèse, et entre autre, implicitement, le thème de l’action de Maurice BLONDEL. Par la juxtaposition de liturgies de Noël, catholiques et protestantes, nous soulignons la réalité et la richesse diversifiée de plusieurs types d’appropriations chrétiennes d’une même annonce.