I- Un nouveau dynamisme entre les deux guerres

Alors même que disparaît la colonie de Saint-Genest-Lerpt, la Première Guerre mondiale est l’occasion, sinon la cause, d’un certain renouvellement du paysage des œuvres destinées à l’enfance et à la famille, à Saint-Etienne comme dans l’ensemble du département.

C’est le cas notamment dans les diverses sociétés de Croix-Rouge, cela va de soi, et plus largement pour les œuvres anciennes qui connaissent un certain renouvellement de leur encadrement, sinon de leurs objectifs. Une certaine spécialisation (on n’ose parler de professionnalisation, même si l’image de femmes bénévoles certes, mais engagées par ailleurs dans des activités professionnelles, tranche avec le dilettantisme des dames d’œuvre de la génération précédente) se fait jour, qui renouvelle non le nom, mais finalement la manière d’envisager la protection que prodiguent ces œuvres.

C’est l’époque aussi de la naissance du premier Comité stéphanois de défense des enfants traduits en justice, actif entre 1909 et 1916. Cette originale victime de guerre est le signe que l’intérêt pour l’enfance est fort dans la période, mais également qu’il peut être supplanté par des urgences plus criantes.

C’est enfin l’apparition de la Fédération des Œuvres de l’enfance, résultat de la volonté, encore balbutiante, d’unir les forces des œuvres publiques et privées dans un but à la fois d’efficacité et de meilleure connaissance mutuelle.

Dans tous ces cas, la part des initiatives individuelles et des personnalités fortes est prépondérante.