2-2- La fragilité initiale, conséquence de la difficulté du système financier traditionnel à modifier ses formes de régulation:

Alors même que le succès de l’économie japonaise et l’ouverture commerciale qui en résulte tendent à impulser une modification du type de financement des entreprises, la structure même de ce modèle tend à retarder sa réforme. Cela conduit au processus de «fragilisation bancaire initiale».

A l’origine de cette première fragilité, il y a donc la modification, potentielle parce que non assumée, de la place des créanciers vis à vis d’un appareil productif nécessitant une mutation financière.

Pendant la phase de haute conjoncture, les projets potentiellement profitables mais considérés comme trop risqués étaient assez rarement retenus. Des projets présentant une rentabilité faible mais sûre leur étaient, par contre, préférés, en particulier lorsqu’ils s’appuyaient sur des collatéraux suffisants.

Les firmes orientaient donc leurs investissements vers des installations préexistantes et vers des produits susceptibles de favoriser des retours limités mais constants. Cette stratégie pouvait fonctionner dés lors que de nouveaux marchés s’ouvraient afin d’accroître la demande agrégée de ces produits.

On peut penser que cette situation correspond bien au contexte de l’économie japonaise de la période de reconstruction jusqu’aux années 80.

Par rapport à ce cadre, l’objectif des keiretsu semble, alors, tout à fait cohérent puisqu’il valorise l’accroissement des parts de marché plus que celle du taux de profit 823 .

Par contre, dés lors que la demande de crédit devient insuffisante de la part des grandes firmes exportatrices, les dysfonctionnements, dus à la nature même du gouvernement d’entreprise japonais, vont orienter les banques dans le financement d’opérations de surinvestissement dans des projets à faible rentabilité - ce qu’ils seront - et à faible risque - ce qu’ils ne seront précisément plus.

Le maintien du mode de régulation traditionnel du financement de l’investissement contribue à renforcer ce processus

‘«  …Cette mauvaise allocation du capital entraîne, en premier lieu, une bulle due au surinvestissement et se prolonge aujourd’hui dans le désarroi économique actuel. Quoique des mesures significatives aient été tentées pour déréguler certains aspects du gouvernement d’entreprise et les marchés financiers vers l’étranger depuis le milieu des années 90, peu de changements ont été proposés concernant le rôle des banques comme principaux investisseurs dans les firmes. » 824

Le système bancaire japonais fortement régulé pendant la période de haute conjoncture et qui a largement contribué au succès de ce modèle ne parvient donc pas à s’ajuster au nouvel environnement qu’il a lui-même contribué à créer.

Au surplus, lorsque l’on analyse la situation financière des banques japonaises dans les années 90, on doit constater que la plupart d’entre elles ont, certes, accumulé des réserves, mais que celles-ci ne se révèlent plus suffisantes pour couvrir les prêts non performants.

Document VI : Prêts douteux, pertes et profits et réserves pour emprunts non honorés (extraits)
Banques Prêts douteux « Pertes et Profits »
(cumulés depuis 1992)
Prêt total Ratio de prêts douteux Ratio
Prêts douteux et «pertes et profits »
Réserves spéciales pour défauts
Dai-Ichi-Kango 1471362 282132 33921107 4.34% 5.17% 1014342
Sakura
1475401 53037 34328583 4.30% 4.45% 926928
Fuji
1692701 213889 31306818 5.41% 6.09% 782636
Tokyo-Mitsubishi 2250171 92607 41290834 5.45% 5.67% 1317891
Asahi
994617 106491 20460087 4.86% 5.38% 613647
Sanwa
1287580 110704 32895295 3.91% 4.25% 774460
Sumitomo
1469122 618445 35215195 4.17% 5.93% 1114047
Daiwa
915784 25105 100008772 9.15%
9.40% 379601
Tokai
1221628 86148 19795525 6.17%
6.61% 714257
Hokkaido-Takushoku 2343353 134105 5857834 40% 42.29% 1675537
En millions de Yens.20/11/79
Source: Zenginkyo (Association des Banquiers japonais): « Analysis of Financial Statements of All Banks”. Mars 1998.

Cette situation peut s’expliquer de la manière suivante : Les banques demeurent dans l’activité traditionnelle qu’elles maîtrisent pleinement : recevoir des dépôts et effectuer des prêts. C’est grâce à cette stratégie qu’elles ont constitué leurs réserves.

Cependant, les clients traditionnels s’orientant vers d’autres formes de financement, il devient nécessaire pour l’ensemble des établissements de crédits de prospecter d’autres types de clientèles plus risquées 825 .

Ainsi, l’origine de cette tendance nouvelle est à rechercher à la fois dans la modification du contexte financier et dans la tentative de maintenir le mode de financement traditionnel, axé sur l’intermédiation bancaire, avec d’autres acteurs.

La première composante de cette nouvelle clientèle est constituée par les petites et moyennes entreprises.

A partir des années 80, les banques japonaises accroissent de manière remarquable leurs opérations de prêts en direction des petites et moyennes entreprises compensant ainsi les pertes dues au retrait relatif des keiretsu (cf. infra Document VII).

Cependant, il s’agit là d’une clientèle dont la banque japonaise ne possède pas la connaissance intime, comme c’était le cas des keiretsu, à travers le système de la banque principale. Afin de compenser ce manque d’information affectant l’efficacité de la supervision financière de l’entreprise, les banques vont souvent exiger des collatéraux substantiels au moment de l’octroi du prêt.

Le collatéral offrant la sécurité maximum apparaît être, à cette époque, le capital foncier puisque, outre son caractère non reproductible et donc intrinsèquement rare, son prix réel n’a pas varié pendant toute la période postérieure à la seconde guerre mondiale.

Il en résulte donc une hausse du prix des terrains et, de manière corollaire, un accroissement initial de l’activité du secteur de la construction et plus généralement de l’immobilier.

On comprend ainsi que, pendant les années 80, les prêts bancaires au secteur immobilier se soient accrus dans de fortes proportions de manière directe, par la banque elle-même et de manière indirecte, par l’intermédiaire des Jusen, spécialisées dans la recherche de financement en faveur des firmes immobilières.

On doit cependant noter que les prêts bancaires sont, à cette période et dans un premier temps, effectués avec discernement.

En effet, la part essentielle des prêts s’effectue largement au profit des Jusen et du secteur immobilier lui-même alors que les prêts, consentis par les banques à la construction, restent encore limités.

Il serait, cependant, tout à fait discutable de voir dans la hausse des prix du foncier et de l’immobilier, les causes immédiates de la fragilité bancaire initiale. Dans cette première période, le comportement des banques n’a pas été influencé par les prémices de la bulle immobilière.

Document VII : Proportion des prêts bancaires aux petites et moyennes entreprises 826

Source : Hoshi Takeo : « What Happened to Japanese Banks?  » Monetary and Economic Studies. University of

California. San Diego. February 2001. P 12  Figure 3. Ordonnée en pourcentage.

Celle-ci apparaît plutôt comme la conséquence de la réponse bancaire à la désaffection de leurs principaux clients. Il s’agit pour la banque de trouver de nouveaux partenaires sans remettre en cause la stratégie traditionnelle d’intermédiation. Ce choix va rapidement s’avérer contradictoire puisqu’il implique de s’orienter vers des champs aussi fortement compétitifs qu’ils sont peu régulés. C’est ce type de contexte que présente Takeo Hoshi lorsqu’il écrit 827 :

‘« La réponse bancaire à une dérégulation financière lente et incomplète rendit [les établissements financiers] vulnérables aux mouvements du prix des terrains… [Mais] le problème fondamental est celui de la «surbancarisation»  qui a émergé quand les grandes entreprises s’orientèrent vers le financement sur le marché du capital alors que les options utilisables par les épargnants et les banques étaient extrêmement lentes à se révéler. »’

La fragilité initiale est donc intrinsèque à la banque dés lors qu’un nouveau contexte moins favorable à l’activité d’intermédiation apparaît et que dans une première étape, la banque souhaite s’y adapter sans modifier ses pratiques 828 .

Dans un second temps seulement, le marché immobilier, fortement compétitif, devenu un élément central de la nouvelle activité bancaire, induira une forme nouvelle de fragilité financière.

Plusieurs éléments restent, cependant, à expliquer pour cerner le comportement bancaire d’adaptation initiale à ce nouveau cadre. En particulier, il reste nécessaire d’expliciter les raisons pour lesquelles les anciennes structures vont être conservées, mais aussi, les raisons du choix de partenaires si nouveaux et sur lesquels la banque dispose de si peu d’information.

Les fondements pratiques de cet état se trouvent largement expliqués, semble-t-il, par la spécificité du management d’établissements de crédit longtemps intégrés à un mode de financement de l’activité fortement axé sur la banque 829 .

Le management bancaire peut être supervisé d’une triple manière 830 :

  • Le marché financier à partir duquel investisseurs et déposants peuvent agir sur la performance bancaire. Dans ce cadre, la crainte de prise de contrôle hostile, comme le risque de fuite des clients, incite le banquier à améliorer ses performances.
  • La compétition entre les banques qui élimine les banques non efficientes.
  • La supervision par une autorité de régulation qui limite la prise de risque par les banques et intervient dans leur restructuration lors de situation de crise.

Les deux premières manières n’ont pas été réellement utilisées, à cette époque, au Japon puisque l’instance de régulation structure le système de financement autour de garanties suffisamment efficaces pour que les incitations provenant du marché du capital ne soient pas considérées comme nécessaires.

Le type de supervision choisi signifie donc, que le Ministère des Finances donne priorité à la protection des banques les plus fragiles et que cherchant avant tout à éviter les phénomènes de banqueroute, il n’assure pas, de cette manière, la promotion de la concurrence entre les institutions bancaires.

La garantie offerte par le système contribue, certes, à libérer les acteurs économiques de la nécessité d’analyser en permanence la sécurité interne du secteur bancaire, mais, elle prive les investisseurs des incitations à superviser la performance des banques, empêchant ainsi, un quelconque processus de développement des mécanismes de contrôle propre au marché.

Inversement, l’absence de mécanisme de régulation issu du marché rend difficile, pour le gouvernement, l’abandon du système habituel de garantie financière puisque celui-ci demeure la seule alternative.

Comme on le sait, ce système de garantie, en restreignant la concurrence dans le domaine financier, permet aux banques de constituer des rentes dont l’un des avantages primordiaux est celui d’inciter les établissements financiers à limiter leur prise de risque, surtout lorsque la régulation prudentielle paraît, par ailleurs, insuffisante 831 .

D’autre part, l’autorité de régulation utilise la ressource constituée par les rentes pour remédier aux situations de détresse financière. L’existence de cette rente permet, en effet, aux banques principales, d’assurer une intervention complémentaire de la garantie offerte par les pouvoirs publics.

Mais en même temps, cette situation empêche l’adaptation du système bancaire japonais aux modifications en œuvre, dans l’économie internationale, à partir de la fin des années 70.

C’est ce qui explique que le gouvernement japonais adopte une politique de «gradualisme » dans le but de prévenir les risques inhérents à une dérégulation trop brutale. De ce fait, il ne favorise pas la mise en place des incitations concernant le management de l’industrie bancaire, rendues nécessaires par l’extension de la dérégulation financière.

On doit ajouter que l’impact attendu de l’ouverture internationale sur le management bancaire japonais est plus limité qu’il n’y paraît au premier abord.

Ainsi, les principaux keiretsu en diversifiant leurs types de financement et en se tournant vers le marché obligataire au milieu des années 80, auraient dû impulser des changements fondamentaux dans les pratiques bancaires et finalement dans la nature de leur management.

Or, les banques japonaises ont su s’abstraire de ce mouvement en axant leur activité sur l’accumulation d’épargne du Japon, en particulier celle des ménages, constituée pendant les années de haute conjoncture 832 . A propos des banques japonaises, on peut donc dire avec A.Horiushi 833 :

‘« Ce serait une exagération de dire que l’internationalisation du financement des grandes entreprises a exercé une influence substantielle sur leur manière d’envisager les affaires »’

La nature de la régulation en œuvre semble donc expliquer la difficulté à faire mouvement vers d’autres pratiques managériales de la part des établissements de crédit.

L’action et la structure d’action propres à la Banque du Japon et du Ministère de l’Economie semblent, également, essentielles à cet égard.

Ainsi, l’action financière du Ministère s’appuie sur des ratios prudentiels apparemment contraignants puisque dès 1954, le capital social de la banque doit correspondre à 10% du total des dépôts.

On peut voir dans ce choix une action de contrôle que l’on ne retrouvera qu’à la fin de la décennie 80 à travers les ratios mis en œuvre par la Banque des Règlements Internationaux.

Pourtant, dans la pratique, seule une partie des banques se trouvent confrontées réellement à l’application concrète de ces mesures. Pour l’ensemble des banques, le ratio effectif ne dépasse pas les 6% et descendra même sous les 4% pendant les années 80.

Le caractère inefficace de la politique prudentielle peut être interprété comme le résultat d’un déclin de l’efficience des structures d’action mises en place par les pouvoirs publics, dès lors que le cadre du financement traditionnel est remis en cause. On peut prendre, à cet égard, l’exemple du système de l’amakudari 834 .

Pendant la phase de haute conjoncture, cette pratique peut être interprétée comme l’un des moyens essentiels visant à superviser le management bancaire.

En effet, les cadres du Ministère sont alors incités à superviser rigoureusement les banques, délégués en cela par les déposants et les contribuables, puisque leur performance dans ce domaine sont généralement considérées comme le moyen principal d’obtenir des postes rémunérateurs dans la banque privée à l’issue de leur carrière publique 835 .

Cependant, l’amakudari présente clairement un danger : celui du problème d’agence dont les effets vont, clairement, se révéler à partir des années 80-90. Le cadre du ministère cesse alors d’être le mandataire des déposants et des contribuables en négociant, avec la banque privée, les conditions du type de supervision qu’il va effectuer.

Dans ce cas, le système devient pervers et remet en cause l’efficacité de la supervision de l’autorité de régulation. La banque peut alors s’engager dans des opérations financières présentant des risques excessifs sans que l’autorité de tutelle soit en mesure d’y remédier.

Jusqu’aux années 70, le trend de croissance sur lequel se situait l’économie japonaise a permis au système bancaire de fonctionner avec une situation de bilan dont la structure fragile était contrebalancée par des résultats commerciaux et financiers très favorables en ce qui concerne les grandes entreprises.

L’amakudari, parce qu’il limitait les effets négatifs de la politique prudentielle sur les décisions d’investir de la part des entreprises, favorisait donc la perpétuation de ce mode de financement.

Mais, dés lors que la croissance économique s’affaiblit, l’aspect dangereux du rôle de l’amakudari devient patent et favorise alors la fragilisation du système bancaire 836 . On peut envisager, d’une autre manière, cette même étape du processus de fragilisation initiale.

Le fait de contrôler une part substantielle du capital des principales entreprises permet à la banque de pouvoir se définir à la fois comme actionnaire et créancier. On a pu voir cet agencement, au moins pour la période de haute conjoncture, comme un moyen de résoudre ou du moins de limiter les traditionnels problèmes d’agence existant entre ces deux acteurs 837 .

Cependant, cette qualité semble avoir été de plus en plus prise en défaut à partir des années 80. Le fait que se développent des alternatives au financement par le crédit bancaire constitue, là aussi, un élément essentiel pour comprendre cette modification.

A partir du moment où les principales firmes empruntent directement sur le marché international du capital, par le biais du marché des obligations ou du papier commercial, les banques doivent progressivement être amenées à changer de stratégie en ce qui concerne la détention du capital de ces firmes.

En effet, les banques ont, dans cette nouvelle configuration, moins d’incitation à conserver les titres de propriété de ces entreprises puisque ces acquisitions avaient pour fonction de renforcer le lien de financement existant entre ces deux partenaires.

Dès lors, la capacité du système de gouvernance d’entreprise à utiliser la capacité de supervision des banques, pour réduire les coûts d’agence en matière de dettes, tend inévitablement à diminuer. Par contre, le fait que la capacité des banques décroisse en matière de monitoring n’est pas immédiatement compensée par la mise en place rapide d’autres types régulations.

Au total, la rigidité des mécanismes de régulation ne permet pas leur adaptation à un nouveau contexte de financement et ne favorise pas non plus l’apparition de nouvelles formes de supervision plus axées sur le marché.

La double contrainte dans laquelle se trouve, à partir de là, l’autorité financière l’empêche, pendant les années 80, de procéder à des choix stratégiques suffisamment décisifs.

Notes
823.

Cela permet, incidemment, de comprendre l’importance pour le Japon, de l’apparition de nouveaux marchés en Asie du Sud – Est pendant les années 80-90 et, plus encore, l’impact très négatif de la crise et de la croissance ralentie de ces pays après la crise financière de 1997.

824.

« …This microeconomic misallocation of capital triggered the over-investment bubble in the first place and is now prolonging the resulting economic disarray. While significant measures have been implemented to deregulate certain aspects of Japan’s corporate governance law and its capital and foreign exchange markets since the mid 1990s, little changes has been proposed for the role of banks as large investors in Japanese firms » in Morck.R, Nakamura.M: « Japanese Corporate Governance and Macroeconomic Problems ». Harvard Institute of Economic Research. Discussion Paper Number 1893. Harvard University. Cambridge. Massachusetts. February 1999. P16.

825.

On voit immédiatement le risqué en terme de sélection adverse que constitue ce dispositif.

826.

Hoshi Takeo : « What Happened to Japanese Banks? » Monetary and Economic Studies. University of California. San Diego. February 2001. P 12.

827.

« … the banks response to slow and incomplete financial deregulation made them vulnerable to the movement of land prices […] The fundamental problem is “over banking” which emerged when corporations shifted to capital market financing but options for savers and banks were extremely slow to be expanded » in Hoshi.T : Op. Cité P 16.

828.

Elle y sera, pourtant, contrainte par l’agressivité des compagnies financières spécialisées dans l’immobilier et moins soumises à un cadre régulateur contraignant.

829.

« Entrenched management ». Cf. Horiushi.Akioshi: « Financial Fragility in Japan: A Governance Issue”. University of Tokyo. Juin 1998. P2.

830.

Horiushi.Akioshi: Op Cit. P 6.

831.

Hellman.T, Murdock. K, Stiglitz.J.E: « Financial Restraint: Toward a New Paradigm » in M.Aoki, H.K Kim, M.Okuno-Fujiwara  :  “The Role of Government in East Asian Economic Development : Comparative Institutional Analysis”. Oxford University Press: New York. 1997. P 163-207.

832.

Au milieu des années 80, le montant des actifs financiers détenus par les ménages japonais se monte à 1200 milliards de Yens, ce qui fait du Japon «l’épargnant du monde ». Horiushi.A : op. cité p 13.

833.

« It would be an exaggeration to say that the internationalization of corporate finance exerted substantial influence on their way of business ». Horiushi.A  : Op. Cité P 13.

834.

Système qui impose aux banques privées (ainsi qu’aux autres entreprises de grande dimension) d’accepter des cadres retraités du Ministère de l’économie dans leurs instances de directions.

835.

Cf. Aoki.M, Patrick.H, Sheard.P : « The Japanese Main Bank System : An Introductory Overview » in Aoki.M, Patrick.H  : « The Japanese Main Bank System : Its Relevancy for Developing and Transforming Economies ». Oxford University Press. New York. 1994. P3-50.

836.

Horiushi.A, Shimizu. K: « Did Amakudari undermine the effectiveness of Regulatory Monitoring in Japan ? » Research Institute for the Japanese Economy. Discussion Paper 98 F-10. April 1998.

837.

Prowse.S.D:  » Institutional Investment Patterns and Corporate Financial Behavior in the United States and Japan » Journal of Financial Economics 27: 1. 43-66. September 1990.