Au XIe siècle, les possédés sont très souvent emenés dans un sanctuaire pour y être guéris. Le Livre des miracles de saint Benoît offre de nombreux exemples de guérisons de possédés à son tombeau, voici l'un d'entre eux :
‘"Ce miracle ayant été accompli par la grâce de Dieu, il advint à l’improviste que quelqu’un fut agité par la rage et la furie du diable. Celui-ci était appelé Malabert, il fut peu avant arrêté par les citoyens de la ville d’Orléans. Comme il est violent, il est frappé de verges, enchaîné et gardé sous surveillance. Mais les soumettant, il gagne d’une course rapide le monastère, là, il commence à entrer en transe (bacchari), à tordre ses membres, à se rompre le cou dans l’abside, à faire tourner ses cheveux, à tendre son ventre en avant en faisant plier son épine dorsale, à rouler en arrière par des sauts, et par tous les mouvements de son corps, à être tourmenté par des excitations. Quelle douleur ! Spectacle misérable ! Enfin, on le serra plus fortement dans des liens et on l’attacha à la colonne de l’église, par la ceinture, le malheureux est durement contraint. Il est approché par des prêtres qui avaient accompli des exorcismes et tout ce qui doit être fait contre les énergumènes (energumenos). Interrogé, il donne son nom, avoue qu’il s’appelle légion. Il tournait de diverses manières autour de la colonne et il montrait par les pires mouvements et tordant son corps misérable, ce qu’il portait en lui. Cette troupe de démons luttait, s’il est permis de parler ainsi, contre l’intercession du saint. Certes le misérable, exhorté par les moines à prier instamment la miséricorde du seigneur et l’intercession de tous les saints, fut invité à ne cesser de dire cette prière : "Dieu, libère-moi de l’antique ennemi qui m’assaille ! Saint Benoît, frappe-le !" Et alors certainement, il ne le proférait pas volontairement mais, en plaisantant, l’immonde l’agitait furieusement. Quoi de plus ? Avec l’intervention du père sérénissime, en respect de la divine miséricorde, il est libéré des liens du démon (a diaboli laqueis) il resta reposé et détendu à l’intérieur de l’enceinte. On lui demanda comment il avait été possédé du démon (arreptus a daemonibus fuerit), il explique, avoue sa faute à cause de l’énormité de ses crimes, il s’est livré aux esprits immondes. Contrit de cœur et humble d’esprit, il proclame les remerciements au seigneur son libérateur en évoquant le bienheureux Benoît, et il revient guéri à ses affaires…" 530 ’Ce texte offre un tableau dramatique de la possession : Malabert est devenu violent, malgré les chaînes et les coups, il parvient à s'enfuir. C'est dans le monastère de Saint-Benoît-sur-Loire qu'il est mené. Les possédés sont ainsi fréquemment conduits vers un sanctuaire 531 . Le violent tourment qui les frappe oblige leur entourage à s'occuper d'eux et à les attacher solidement en vue de ce voyage 532 . Ces liens sont destinés à mettre le démoniaque hors d'état de nuire 533 , en particulier lorsqu'il est amené dans un lieu sacré où la messe est célébrée 534 .
L'arrivée dans un lieu saint est, pour le démoniaque, une véritable agression qui peut provoquer un état comparable à la transe comme le montre l'exemple de Malabert 535 . Le possédé est projeté au sol par la violence d'un assaut du diable et laissé pour mort 536 , il peut soudainement se mettre à hurler 537 . Dans ce moment de crise extrême, le possédé fait parfois l'objet de descriptions dans lesquelles il est réduit à la condition animale 538 .
Face à un tel état de possession, Malabert est attaché pour ne plus être un danger pour lui-même et pour les autres et il est maintenu à la colonne de l'église. Le fait d'attacher les possédés à un pilier ou à une partie du sanctuaire se trouve dans plusieurs autres textes 539 . Il rappelle une pratique attestée dans le Maroc contemporain qui relève peut-être de coutumes ancestrales : l'incarcération des possédés dans le sanctuaire de Bouya Omar, à proximité de Casablanca 540 . Il semble encore courant au XIe siècle de garder pour une période plus ou moins longue les possédés ad sanctum. Cette proximité avec le saint est réputée leur apporter tous les bénéfices des prières prononcées dans le lieu de culte - le plus souvent une église - et de la liturgie qui s'y déroule.
C'est, en effet, le clergé de l'église qui prend en charge le possédé. Les moines font des exorcismes et l'interrogent. Une des premières mentions de l'interrogation du démon apparaît dans ce récit des miracles de saint Benoît qui insiste sur le combat que mènent les démons qui se battent et sursautent dans le corps qu'ils occupent. L'enjeu du combat est l'aveu du nom du démon, la parole de louange à Dieu par le possédé et l'intercession de saint Benoît. Un autre exorcisme a lieu au cours de la messe, au moment de la lecture des Évangiles 541 . Le questionnement du démon est l'occasion pour lui de prendre la parole. Dans le récit des miracles de saint Winnoc, le démoniaque indique que le saint doit l'expulser et raconte des événements de sa vie 542 . Dans ceux de saint Benoît, le diable se moque du saint en lui disant que mort, il n'a aucun pouvoir 543 .
Une des armes les plus efficaces contre le démon est la prière. Elle peut être accomplie dans les larmes 544 , ce peut être aussi une prière collective à la lumière des flambeaux 545 . De cette prière, il est cependant dit peu de chose, les hagiographes ne semblent pas avoir le souci de retranscrire la liturgie mais veulent faire sentir la ferveur qui s'empare de ceux qui prient. Le possédé, quand il en est capable, est lui-même exhorté à prier 546 . S'il est dans l'incapacité de le faire, clercs et laïcs se réunissent pour prier pour lui 547 . Il est question de la psalmodie 548 , de la récitation des litanies 549 et des prières d'exorcisme 550 . Parfois aussi, le démoniaque tire le bénéfice de la prière de la messe qui ne lui est par forcément destinée 551 . A la prière, le Christ avait recommandé d'ajouter le jeûne, et les clercs peuvent encore l'imposer au démoniaque 552 . Même si le contenu alimentaire de ce jeûne n'est pas précisé, il rappelle la pratique longuement mentionnée dans le pontifical romano-germanique.
Certains aspects du rituel d'exorcisme du pontifical romano-germanique se retrouvent. En effet, ce sont des prêtres qui mènent le rituel 553 . Dans les miracles de saint Eutrope, c'est Hugues, abbé de Cluny, qui visite le monastère, qui est une propriété de l'ordre, et qui guérit la possédée 554 . Une sorte de Carême exorcistique est évoqué dans les miracles de saint Benoît 555 . Enfin, les reliques des saints sont aussi utilisées pour faire les exorcismes 556 . Tout objet provenant du corps d'un saint ou l'ayant approché est en mesure de produire un miracle. Par exemple, un morceau de bois du tombeau de saint Winnoc 557 , le cilice de saint Romuald 558 . Ces objets sont directement posés sur le corps du possédé, sa tête ou son ventre 559 ou sont transportés en procession 560 .
La libération de Malabert est accompagnée par une période de grand calme et de repos à l'intérieur du sanctuaire. Un autre possédé bascule dans le sommeil au cours de la célébration de la messe et se réveille guéri 561 . Ceci rappelle l'incubation antique : il était fréquent de se coucher dans les sanctuaires pour bénéficier de la guérison d'un dieu. Aux XIe et XIIe siècles, les recueils de miracles racontent de très nombreuses guérisons intervenues durant le sommeil. La partique de l'incubation n'est pas officielle mais sa tradition se maintient, elle est surtout utilisée pour les fiévreux car le sommeil est efficace dans leur cas, de plus le rêve a une place importante dans la guérison 562 .
La plupart de ces textes sont rapides et la guérison a lieu presque immédiatement. Une femme, présentée à saint Eutrope est instantanément guérie 563 . Parfois aussi, la guérison intervient dans la violence, la souffrance du possédé est extrême. Il vomit le diable qui prend des formes différentes : un œuf 564 , de gros insectes noirs 565 . Le diable peut alors être expulsé dans un flot de sang 566 et une affreuse odeur 567 .
Les textes décrivent des exorcismes au tombeau du saint de plus en plus ritualisés. C'est la proximité du tombeau qui compte, mais elle est l'occasion de célébration de messes, d'exorcismes par les clercs de l'église. Dans le cas des exorcismes post mortem, c'est donc l'exorcisme liturgique qui l'emporte et, de plus en plus, le recours à la parole est mentionné contre le diable.
Miraculorum S. Benedicti, livre I, 30, p. 66-68.
a parentibus quaedam insana mulier ad Sancti sepulcrum tracta, Miraculorum S. Eutropio, n. 22, p. 749 ; a suis parentibus adducta est ante mirificum tanti nostri advocati tumulum, Miraculorum S. Benedicti, IV, p. 178 ; Quae protinus a marito suo ligata vehiculoque imposita ad praedictorum sanctorum ecclesiam, Miraculorum S. Laeti, p. 79, n. 3.
Le paysan possédé est amené à Conques "les bras fortement enchaînés" Miracles de sainte Foy, p. 595. Dans la vie de saint Arnoul, un homme qui refuse de se soumettre à la paix du saint est frappé par le diable : "Il tomba en démence (in amentiam) et se mit à se déchirer lui-même, avec ses dents et ses ongles. Ses amis et parents (affines) s'en aperçurent et vinrent le ligoter, tout dément (amentem), tout empli de démon (daemonio plenum). Ils le transportèrent dans la maison de son père, tandis qu'il criait et se débattait." Vita S. Arnulfi, livre II, chapitre 14-15.
"Celui-ci fut libéré par une si grande grâce de Dieu de la rage démoniaque, un autre, assailli aussi par un démon très cruel (obsessus et hic a crudelissimo daemone), est enchaîné dans des liens et amené de la partie supérieure du lit de la Loire", Miraculorum S. Benedicti, livre I, 31, p. 68-69.
" En effet, durant la célébration de la messe, on amena un possédé que l'on avait enchaîné et que la foule pouvait à peine contenir.", Vita S. Leonis, p. 93.
Dans le récit des miracles de saint Eutrope : Illic furibunda mulier, gressu concito accurens, aspectui sancti viri se exposuit, oculis turbida, facie turbulenta, stridens dentibus, lingua protracta, capillis hirsuta, maligno spiritus agitata, Miraculorum S. Eutropio, n. 22, p. 749.
nequam spiritus prius accerrime fatigatam et quasi mortuam proiectam, Vita S. Popponis, p. 291-316, n. 21 ; Sed mox ut ante praesentiam ejus venit, cadens in terram miserabiliter coepit fatigari, Vita S. Wolfkangi, c. 417, n. 34.
Dans le récit de la jeune possédée des miracles de sainte Foy de Conques, est évoquée une sorte de rechute après la guérison. La fille hurle à terroriser les personnes présentes avant d'être véritablement guérie Miracles de sainte Foy, p. 596.
"Enfin, tous ceux qui s’approchaient de lui observaient son terrible aspect : il mordait à la manière d’un chien, il grinçait des dents, et quand il le pouvait, il faisait un mouvement vers eux. Mais, comme nous l'avons dit, il était fortement lié par des chaînes. Il rendait par sa bouche des sons horribles et désordonnés (sonos horrificos et inconditos) qui exprimaient des mots impies et des imprécations (nefanda et exsecranda verba)", Miraculorum S. Benedicti, livre VIII, 29, p. 325-327.
Miraculorum S. Benedicti, livre I, 31, p. 68-69 ; un autre est lié par des chaînes Miraculorum S. Benedicti, livre VIII, 29, p. 325-327 ; une femme est tenue attachée devant la porte de l'église, miraculorum S. Eutropio, 23, p. 749.
Les possédés sont détenus, rsid signifie incarcération, emprisonnement, ils sont attachés au sanctuaire. Dans ce cas, c'est le djinn qui est tenu prisonnier, en attente du jugement du saint. Ce culte local jouit d'une importante réputation au Maroc, il se distingue nettement de la tradition d'exorcisme en islam et de la confrérie des gnaouas, il a encore fait l'objet de peu de travaux aujourd'hui, voir néanmoins K. Naamouni, Le culte de Bouya Omar, Casablanca, Edif, 1994.
Miraculorum S. Benedicti, livre I, 31, p. 68-69.
De clara regum progenie, ait, remotae Britanniae exstitit, magnae humilitatis vir, vix aliquis mortalium huius fuerit similis. Quapropter nullus nostrum, nec ipse princeps noster, illi resistere valet. Et nunc non horum adiuratio, verum huius sanctitas humilitasque me eicit, Miraculorum S. Winnoco.
"Alors, Benoît, vieille motte de gazon, qu'avons-nous de commun avec toi ? Pourquoi, mort poursuis-tu ceux qui vivant tu n'as pu empêcher de régner en tous lieux ? Qui es-tu pour nous ? Je t'adjure de ne pas rester dans l'erreur. Dans la mesure où je suis à côté de toi, je suis proche de la même vieillesse décrépie", Miraculorum S. Benedicti, IV, p. 178.
Tunc psalmodia imposita, lacrimabiliter pro ea orationem fundit, Vita S. Wolfkangi, c. 417, n. 34. Hugues, abbé de Cluny, prie, lui aussi en larmes pour la possédée : ipsum pro infelici muliere cum lacrymis oraturus, Miraculorum S. Eutropio, n. 22, p. 749.
Dans les miracles de sainte Foy de Conques, les clercs qui se trouvent dans l'église de Campagnac au moment de l'arrivée du possédé prient, invoquent la miséricorde de Dieu et de sainte Foy et allument les flambeaux Miracles de sainte Foy, p. 592.
Dans les miracles de saint Benoît, les clercs qui exorcisent un possédé, lui demandent de prier Dieu lui même : "Dieu, libère-moi de l'antique ennemi qui m'assaille ! Saint Benoît, frappe-le !" Miraculorum S. Benedicti, I, p. 67
" Puisque cet énergumène n'était pas maître de lui, il ne pouvait en aucun cas se rappeler de la manière de prier, alors ceux qui l'avaient accompagné et ceux qui se trouvaient dans l'église se réunirent dans ce lieu pour prier pour lui." Miraculorum S. Benedicti, livre VIII, 29, p. 325-327.
Tunc psalmodia imposita, lacrimabiliter pro ea orationem fundit, Vita S. Wolfkangi, c. 417, n. 34.
Dans les miracles de saint Benoît, le diable s'enfuit à la suite de la récitation des litanies, Miraculorum S. Benedicti, livre IV, 3, p. 178.
Ligatus ergo in oratorium adducitur, atque in medio coram disponitur ; ubi a fratribus orationi instantius pro eo insistitur, tum divinae incantationis erga spiritum illum pestilentem exorcismus admittitur, Vita Popponis, n. 21.
"Mais autour de la troisième heure, alors que l’on célébrait la messe, après la lecture de l’Évangile, le misérable bascule dans le sommeil ; alors que le prêtre était en train de sanctifier l’hostie, l’un de nos frères qui était parmi les clercs qui s’appelle Garno, vit comme trois grosses mouches noires sortir de la bouche de l’insensé (vesani) et voler à travers le tabernacle", Miraculorum S. Benedicti, I, p. 68-69.
Dans les miracles de saint Winnoc, un démoniaque est attaché à une église et doit jeûne pendant trois ans : Daemoniacus ligatus loris in templo tenebatur, pro quo triduanum ieiunium concives in commune primum fecerant, ut a diaboli potestate solverunt, Miraculorum S. Winnoco.
Dans les miracles de saint Benoît : "Il est approché par des prêtres qui avaient accompli des exorcismes et tout ce qui doit être fait contre les énergumènes (energumenos)" et, plus loin, le texte ajoute "exhorté par les moines" Miraculorum S. Benedicti, livre I, 30 ; un prêtre est à nouveau mentionné dans le texte suivant, Miraculorum S. Benedicti, livre I, 31 ; puis les frères qui prient dans l'église du monastère, Miraculorum S. Benedicti, livre IV, 3 ; parfois enfin, il peut y avoir une association de prière entre ceux qui accompagnent le démoniaque et les frères présents dans l'église, Miraculorum S. Benedicti, livre VIII. On retrouve la mention des prêtres dans les miracles de saint Winnoc.
Miraculorum S. Eutropio, 22.
"Il lui était interdit de manger du pain, son dominateur ne lui permettait pas de manger la nourriture à la manière humaine. Il avait coutume de passer trois jours sans manger, n’utilisant que de l’eau qu’il recevait exorcisée sous la contrainte, criant et tournant ses membres. Si, un jour, on lui donnait de la viande, il la mangeait à la manière d’un chien avide mais sordide ; avec ce mode de vie, ce misérable traînait une existence malheureuse", Miraculorum S. Benedicti, I, p. 68-69.
Le culte des reliques en Occident a fait l'objet de nombreuses publications, voir en particulier : N. Hermann-Mascard, Les reliques des saints : formation coutumière d'un droit, Paris, 1975 ; P. J. Geary, Le vol des reliques au Moyen Âge, Paris, Aubier, 1993 ; A. Angenendt, Heilige und reliquien. Die geschichte ihres Kultes vom frühen Christentum bis zur Gegenwart, Munich, C. H. Beck, 1997.
Haec dicens, partem ligni quod detulerat a sinu protulit et super caput daemoniaci posuit, Miraculorum S. Winnoco.
Vita S. Romualdi, p. 113.
Haec dicens, partem ligni quod detulerat a sinu protulit et super caput daemoniaci posuit, Miraculorum S. Winnoco ; Venit, scrinolum suum, in quo parciuncula costae clementissimi patris Willibrordi recondita est, ventri arrepticii superposuit et evestigio zabulus quia tantae sanctitatis pondus ferre non potuit, vas quod ob vindiciam inobaedientiam arripuit ad glorificandam summi oppificis potentiam deseruit, Vita S. Willibrordi.
"Eh bien, dit le doyen Beaudouin, portons le saint tout autour d'eux, il faudra qu'ils consentent à la paix, suivant notre conseil, ou que leur dissidence les sépare de notre société, et qu'ils suivent le diable leur seigneur". Alors nous levâmes de terre le saint et nous commençâmes notre procession circulaire, avec prudence et en priant…" Miraculorum S. Ursmaro.
Miraculorum S. Benedicti, livre I, 31, p. 68-69 ; la possédée Tetberga se réveille guérie après un somme Miraculorum S. Benedicti, livre VIII, 29, p. 325-327.
P. A. Sigal, L'homme et le miracle dans la France médiévale (XIe-XIIe siècle), Paris, Cerf, 1985, p. 134 et suiv. Sur le rêve au Moyen Âge, voir aussi J.-C. Schmitt, Le corps, les rites, les rêves, le temps, Paris, Gallimard, 2001.
Miraculorum S. Eutropio, n. 23, p. 750.
Miraculorum S. Eutropio, n. 22, p. 749.
Comme dans la vie de saint Gall (où il s'agit de sauterelles), trois grosses mouches noires sortent de la bouche d'un possédé : tres muscae magnae multumque nigerrimae, Miraculorum S. Benedicti, I, p. 69, dans le même recueil mais dans un autre récit, ce sont des scarabées expulsés dans une bile verte ex cujus ore, ut nobis relatus est, tres daemones in modum scarabaeorum cum viridi cholera, in concha decidentes aera…, Miraculorum S. Benedicti, II, p. 114
cum multo sanguine, Miraculorum S. Eutropio, n. 22, p. 749 ; "l'infortuné rejette, par la bouche, des flots de sang et en même temps l'esprit immonde lui-même" Miracles de sainte Foy, p. 592 ; dans le même ouvrage au sujet de la jeune fille possédée "elle vomit une quantité de sang et, brisée par cet effort, demeura gisante à terre comme morte", Miracles de sainte Foy, p. 295.
Tunc sicut ille qui absconditus erat fatebatur, intolerabilis foetor sentiebatur, Vita S. Wolfkangi, c. 417, n. 35.