B - Une sainte à l'origine d'un formulaire d'exorcisme : l' Ordo d'Hildegarde de Bingen

Ce texte a vraisemblablement été utilisé dans l'exorcisme de la femme possédée dont il est question dans la vie d'Hildegarde de Bingen. Probablement écrit vers 1169, c'est l'un des seuls exemples de formulaire liturgique d'exorcisme dont on connaît l'auteur avec certitude 1037 . Il figure dans les marges d'un manuscrit de la vie d'Hildegarde de Bingen, et a été découvert et édité par Peter Dronke 1038 .

Hildegarde de Bingen, visionnaire et prophétesse est à l'origine d'une œuvre immense. Comment comprendre ce texte parmi les livres liturgiques de l'époque et dans son œuvre ? Dans les lettres présentées dans sa Vita, Hildegarde donne un certain nombre de consignes à l'abbé de Brauweiler pour mener à bien l'exorcisme de Sigewise. Il semble que tous ces éléments établissent les circonstances dans lesquelles le rituel doit être accompli et qu'ils introduisent le formulaire d'exorcisme rédigé par la sainte :

‘"Désigne sept prêtres, bons témoins et de mœurs irréprochables. Au nom et à l’ordre d’Abel, de Noé, d’Abraham, de Melchisedech, de Jacob, et d’Aaron qui ont offert le sacrifice au Dieu vivant, le septième au nom du Christ, qui s’est offert à Dieu son père sur la croix, et après avoir accompli le jeûne, la mortification, les prières, les aumônes et la célébration de messes, qu’ils s’approchent de celle qui souffre avec humilité d’intention, revêtus de l’habit sacerdotal et de l’étole. Et ils l’entoureront, chacun tenant en main une verge, figure de celle par laquelle Moïse sortant d’Egypte, frappa la mer Rouge et le rocher sur l’ordre de Dieu, pour que, comme Dieu a rendu les miracles manifestes par la verge, de même ici, qu’il se glorifie lui-même de ce que le pire des ennemis ait été expulsé par ces verges. En figure des sept dons de l’Esprit, il y aura sept prêtres pour que l’Esprit de Dieu qui au commencement planait sur les eaux et qui insuffla au visage de l’homme le souffle de vie, expulse l’esprit immonde de l’homme éprouvé.’ ‘Et le premier, qui sera là au nom d’Abel, dira, tenant la verge dans la main : ‘Ecoute, esprit malin et sot, qui que tu sois habitant dans cet homme, écoute la parole qui n’a pas été préméditée par l’homme, mais qui a été manifestée par celui qui est et qui vit’” etc." 1039 .’

Tout d'abord, ce n'est pas un mais sept prêtres qui sont convoqués pour faire l'exorcisme. Le chiffre sept est, selon Gégoire le Grand, un chiffre parfait : les Ecritures l'utilisent aussi bien pour désigner la perfection de l'éternité que le cours du temps, scandé par les jours de la semaine 1040 . Hugues de Saint-Victor découvre pour sa part dans les Ecritures cinq septénaires : il y a sept vices, sept demandes dans le Notre Père, sept dons de l'Esprit Saint, sept vertus et sept béatitudes. Au processus de génération des vices, correspond un processus de restauration de la santé de l'âme rythmé dans toutes ses phases par un mouvement septénaire. Si les vices sont des maladies de l'âme, c'est à Dieu qu'il faut adresser les demandes d'aide en lui adressant la prière qu'il nous a enseignée : aux sept demandes du Notre Père, Dieu répond en nous accordant les sept dons de l'Esprit Saint, les vertus sont le signe de la santé reconquise et la voie pour atteindre la félicité à travers les béatitudes 1041 . Pour Hildegarde de Bingen, les sept prêtres exorcistes figurent les sept dons de l'Esprit Saint, les dons de Dieu destinés à mettre en fuite le démon. Dans son Scivias, la sainte présente en effet les dons de l'Esprit Saint comme des remparts contre le diable 1042 . L'image utilisée pour évoquer l'action de l'Esprit Saint 1043 fait référence à la liturgie baptismale. Dans certaines régions de l'Occident en effet, le rite de l'effeta par lequel le célébrant souffle sur le candidat au baptême, symbolise le fait de chasser l'esprit malin par l'Esprit 1044 .

A chacun de ces sept prêtres, le nom d'un des six patriarches de l'Ancien Testament est donné : Abel, Noé, Abraham, Melchisedech, Jacob, Aaron 1045 et celui du Christ au septième d'entre eux. L'emploi des noms issus de l'Ancien Testament repose sur la certitude de leur efficacité contre les démons. Cette croyance remonte, selon Adolf Franz aux exorcismes juifs dans lesquels les noms d'Abraham, Isaac et Jacob reviennent régulièrement tout comme dans les formulaires d'exorcismes baptismaux 1046 . L'invocation des noms divins repose sur la conviction selon laquelle ces mots, ces sons ont un pouvoir sur l'invisible, comme l'explique Origène dans le Contre Celse 1047 . Mais ces croyances se rapprochent aussi d'une vision magique du monde. Les formulaires d'exorcisme ont ainsi recours à l'emploi des noms des figures de l'Ancien Testament. C'est en particulier le cas de l'exorcisme contenu dans le Missel Gallican ancien (VIIe ou VIIIe siècle) qui est l'une des plus anciennes formules d'exorcisme 1048 . L'invocation des noms des prophètes et des patriarches de l'Ancien Testament ainsi que du nom du Christ, place chacun de ces prêtres sous une figure tutélaire chargée de soutenir son action. Les noms, par leur sonorité et par leur charge sacrée, représentent aussi une arme contre le démon.

Après avoir placé chacun de ces prêtres sous la protection d'une figure de l'Ancien Testament ou du Christ lui-même, Hildegarde de Bingen poursuit ses recommandations pour la mise en scène du rituel d'exorcisme. Elle indique l'importance de la pureté du clerc qui mène l'exorcisme et insiste davantage que le pontifical romano-germanique sur ce point. Les prêtres convoqués doivent ainsi se livrer au jeûne, à la mortification, aux prières, aux aumônes et à la célébration de messes. Ces actions relèvent de l'idéal monastique auquel participe Hildegarde de Bingen, abbesse de l'abbaye bénédictine du Rupertsberg. Elle prône aussi l'humilité pour ces prêtres comme l'évoquent les vies de saint Bernard et de saint Norbert.

La sainte précise ensuite la manière dont les prêtres doivent être vêtus. Les sept prêtres exorcistes doivent apparaître avec l'habit sacerdotal, c'est-à-dire l'aube et l'étole. L'étole sacerdotale est devenue un véritable instrument de combat contre le diable. La sainte y ajoute les verges. Pour ces deux objets, nous avons déjà évoqué les origines et le cheminement qu'ils ont empruntés avant de devenir un instrument des exorcistes. Mais, à propos de la verge, Hildegarde de Bingen ajoute une référence à l'Ancien Testament : la verge en effet est une "figure de celle par laquelle Moïse sortant d’Egypte, frappa la mer Rouge et le rocher sur l’ordre de Dieu". Hildegarde évoque ici l'image de la libération du peuple juif de l'Egypte. De même que Moïse a frappé la roche avec son bâton, libérant son peuple, de même les prêtres, frappant la possédée, vont la libérer de l'esclavage dans lequel elle est plongée. Peut-être cette mention fait-elle écho à l'interprétation de la traversée de la Mer Rouge par Tertullien qui en fait une image baptismale, à la fois victoire sur Satan et libération par l'eau 1049 . Cette image fait référence à la liturgie de Pâques et au Samedi Saint.

Dans sa correspondance, Hildegarde de Bingen établit donc les conditions dans lesquelles le texte qu'elle a écrit, et qui figure en Annexe 9, doit être lu sur la possédée. A la fin du texte, hildegarde de bingen indique qu'il s'agit d'un ordo. Un ordo est la description d'une action liturgique précise qui réunit les textes à prononcer et, sous forme de rubriques, les prescriptions réglant le déroulement concret d'une action 1050 . Mais dans la langue et dans l'œuvre d'Hildegarde de Bingen, comme le souligne Peter Dronke, ce mot a la connotation du drame. Ainsi, l'Ordo virtutum qui est un drame rédigé par la sainte vers 1155 est une intrigue dans laquelle il s'agit de libérer une Anima d'un Diabolus 1051 . Seize vertus et leur reine humilité, persuadent Anima de persévérer dans le chemin du paradis, mais le diable la convainc que la voie du monde est plus facile et elle abandonne ses efforts. Tous ces personnages sont des personnifications qui représentent le combat qui a lieu dans l'âme du chrétien.

Le texte de l'ordo complète toutes ces recommandations. La première invocation diffère profondément des exorcismes qui apparaissent communément dans la liturgie, il semble que leur source soit à chercher dans l'œuvre d'Hildegarde de Bingen elle-même. Pour P. Dronke, il s'agit d'invocations magiques auxquelles la sainte a souvent recours depuis l'écriture de son ouvrage Physica 1052 .

Hildegarde de Bingen indique ensuite la consigne de frapper modérément la possédée sur sept parties de son corps : sur la tête, sur le dos, sur la poitrine, sur le nombril et sur les reins, sur les genoux et sur les pieds. La mention successive des différentes parties du corps apparaît dans de nombreux formulaires liturgiques et en particulier dans les exorcismes 1053 . L'exorcisme de saint Martin dans le pontifical romano-germanique du Xe siècle mentionne les croix sur les différentes parties du corps 1054 . Mais dans aucun de ces textes il n'est question de coups. Le geste qui consiste à frapper le possédé relève de la tradition hagiographique plus que de la liturgie. L'hypothèse émise par Peter Dronke est que le fait de frapper le démon avec des verges rappelle les pénitences chrétiennes et les Lupercales romaines qui étaient des rituels de purification pour les femmes en vue de les préparer à la fertilité dans leur mariage. La fête des Lupercales a été transformée en 494 par le pape Gélase I en fête de Purification de Marie. Or Sigewise, la possédée soignée par l'abbé de Brauweiler puis par Hildegarde de Bingen, est conduite au couvent de la sainte le 2 février, c'est-à-dire le jour de la fête de la Purification. C'est le samedi de Pâques, le jour de la bénédiction des fonts baptismaux que Sigewise est libérée du démon.

Vient ensuite le formulaire d'exorcisme proprement dit. S'il comporte quelques points communs avec les adjurations des livres liturgiques, transparaît à travers lui l'écriture d'Hildegarde. Il s'agit bien d'une adjuration qui s'en prend directement à Satan 1055 . L'ordre est donné au démon de partir. Suivent sept conjurations : la formulation verbale est originale car le verbe, placé en début de phrase est un participe passé qui désigne le diable conjuré alors que l'on attendrait un verbe à la première personne de l'indicatif présent 1056 . Hildegarde ne reprend donc pas les formules opératives que la tradition a consacrées et qui sont construites à partir de exorcizo. La sainte semble offrir ici un texte plus littéraire et poétique que littéralement liturgique. Suivent des invocations triadiques 1057 qui sont au nombre de six, mais sept si on y ajoute les trois "fuis, fuis, fuis". Le texte préconise pour finir de faire répéter l'ordo par chacun des sept clercs si la guérison n'est pas obtenue rapidement.

L'exorcisme d'Hildegarde de Bingen est définitivement un texte atypique. Seul exorcisme à avoir été rédigé par un auteur connu, il se démarque de la liturgie en cours à l'époque. En effet, aucune des formules repérées comme appartenant au vieux fonds des formulaires d'exorcismes n'est reprise 1058 . Les influences qui apparaissent dans le texte proviennent de l'œuvre d'Hildegarde mais aussi de la liturgie et de la théologie du baptême. Beaucoup d'images sont en effet empruntées à ce rituel d'entrée dans la chrétienté et l'exorcisme de la sainte a des accents des exorcismes baptismaux. Hildegarde est donc l'auteur d'un texte qui, en outre, n'a peut être servi qu'une seule fois. Le fait n'est pas surprenant lorsque l'on sait que l'abbesse du Rupertsberg est l'auteur d'une œuvre immense et très créative qui touche, au XIIe siècle, à tous les domaines du savoir 1059 .

Notes
1037.

Cette date ainsi que le nom de la femme sont données par A. Führkötter dans Das Leben des heiligen Hildegard von Bingen, Düsseldorf, 1968, p. 143.

1038.

Il s'agit du Berlin ms. lat. qu. 674 (B), l'exorcisme est édité par P. Dronke, "Problemata Hildegardiana", dans Mittellateinisches Jahrbuch, band 16 (1981), p. 97-131 et M. Klaes dans l'édition de la Vita S. Hildegardis, p. 91-92. Le texte figure en Annexe 9.

1039.

Vita S. Hildegardis, 21, p. 61.

1040.

Grégoire le Grand, Moralia in Job, éd. M. Adriaen, CCSL 143 et143 A-143 B, 1979-1985, XXXV, VIII, 15-16, p. 1783-1784

1041.

Hugues de Saint-Victor, De quinque septenis, dans Six opuscules spirituels, éd. R. Baron, SC 155, 1969, p. 100-119, texte commenté et étudié dans C. Casagrande et S. Vecchio, Histoire des péchés capitaux au Moyen Âge, Paris, Aubier, 2003, p. 295.

1042.

"Dieu, dispensant toutes choses de façon juste et révélant, dans sa justice, les divers dons de l'Esprit Saint, donne force aux fidèles dans leurs bonnes œuvres, pour qu'ils ne puissent être vaincus par le diable. Dieu, dispensant toutes choses de façon juste, appelle les peuples fidèles à la gloire de l'héritage d'en haut mais l'antique trompeur, placé en embuscade, essaie de les écarter en déployant contre eux le savoir-faire de la méchanceté. Pourtant, vaincu par eux, il voit son orgueil humilié, puisque ceux-ci possèdent la patrie céleste tandis qu'il occupe les horribles enfers. C'est pourquoi tu vois une lumière ardente d'une étendue aussi grande qu'une montagne est grande et élevée et divisée, à son sommet, en un grand nombre d'espèces de langues : c'est la justice de Dieu qui brille par la foi des croyants, montrant, par la force de sa puissance, la grandeur de sa sainteté et la hauteur de sa gloire, et manifestant merveilleusement, dans cette même gloire, les divers dons de l'Esprit Saint", Hildegarde de Bingen, Scivias 'Sache les voies' ou Livre des visions, trad. P. Monat, Paris, Cerf, 1996, p. 366.

1043.

"l'Esprit de Dieu qui au commencement planait sur les eaux et qui insuffla au visage de l'homme le souffle de vie, expulse l'esprit immonde de l'homme éprouvé", Vita S. Hildegardis, 21, p. 61.

1044.

Sur l'effeta, voir le chapitre I.

1045.

Abel, fils d'Adam et Eve se fait berger et offre à Dieu le produit de son industrie déclenchant la colère meutrière de son frère Caïn ; Noé, patriarche, descendant de Caïn, seul juste dans une génération corrompue, il trouve grâce aux yeux de Dieu qui l'épargne, avec les siens et des animaux, du déluge ; Abraham, patriarche dont l'histoire inaugure celle du peuple d'Israël ; Melchisedech, roi qui bénit Abraham sur la route et lui offre du pain et du vin, figure du "roi-prêtre" ; Jacob, petit fils d'Abraham et troisième grand patriarche du peuple d'Israël ; Aaron, frère de Moïse et premier grand prêtre de la religion mosaïque.

1046.

A. Franz, Die Kirchlichen Benediktionen im Mittelalter, op. cit., p. 535. Ces noms sont aussi très présents dans la liturgie du baptême Item exorcismi super Electos. Quos acolyti imposita manu super eos dicere debent : Deus Abraham, Deus Isaac, Deus Iacob, Deus qui Moysi famulo tuo in monte Sinai apparuisti et filios Israel de terra Aegypti eduxisti, deputans eis angelum pietatis tuae, qui custodiret eos die ac nocte ; te quaesumus, Domine, ut mittere digneris sanctum angelum tuum, ut similiter custodiat et hos famulos tuos, et perducat eos ad gratiam baptismi tui.Ergo maledicte diabole, recognosce sententiam tuam, et da honorem Deo vivo et vero, et da honorem Iesu Christo Filio eius, et Spiritui sancto, et recede ab his famulis Dei. Quia istos sibi Deus et Dominus noster Iesus Christus ad suam sancta gratiam et benedictionem fontemque baptismatis donum vocare dignatus est. Per hoc signum sanctae crucis, frontibus eorum quod nos damus, tu maledicte diabole nunquam audeas violare, A. Chavasse, Textes liturgiques de l'Église de Rome, op. cit, p. 158-159.

1047.

Voir le premier chapitre.

1048.

Iam pridem praefigurata sunt ista, quae pateris. Iam tu uastatus Aegyptiorum plagis, tu in Pharaone demersus, in Hierico destructus, in septem Chananaeis gentibus stratus, per Samsonem in allophylis subjugatus, truncatus in Golia per Dauid, per Mardoceum in Aman suspensus, per Danihel in Bel Deiectus, in dracone punitus, per Iudith in Holopherne transfossus, per dominum humanis imperiis subiugatus, per Paulum caecatus in mago, ustus in uipera, per Petrum in Simone disruptus, per omnes sanctos fugaris, torqueris, elideris, aeternis ignibus et infernis tenebris deputatus, A. Franz, Die Kirchlichen Benediktionen im Mittelalter, op. cit., p. 586.

1049.

Voir le chapitre sur l'exorcisme baptismal dans la première partie.

1050.

Voir E. Palazzo, "Ordines romani", Dictionnaire Encylcopédique du Moyen Âge Occidental, Paris, Cerf, 1997, tome II, p. 1111-1112. A. G. Martimort, Les ordines, les ordinaires, les cérémoniaux, (Typologie des sources du Moyen Âge Occidental 56), 1991.

1051.

Peter Dronke, “Problemata Hildegardiana”, op. cit. , p. 121 ; M. Harris, "Flesh and spirits : the battle between virtues and vices in medieval drama reassessed", Medium Aevum, LVII (1988), p. 16-63 ; P. Dronke, Poetic individuality in the Middle Ages, Oxford, 1970, p. 169 ; R. Axton, European drama of the early Middle Ages, London, 1974, p. 94.

1052.

Un exemple d'invocation magique à la terre est présenté par P. Dronke : Tu terra, in homine illo viriditatem recipe et cresce et perfice. In nomine patris et filii et spiritus sancti, qui omnipotens et vivens deus est in secula seculorum. Amen", P. Donke, "Problemata Hildegardiana, op. cit., p. 118.

1053.

Voir le chapitre II et les textes réunis dans l'Annexe 4.

1054.

Prg CXIX, p. 217-220.

1055.

Nunc autem tu, o Satanas, et maligne spiritus qui hunc hominem et formam mulieris huius fatigas et premis, Peter Dronke, “Problemata Hildegardiana”, op. cit. , p. 127.

1056.

Hildegarde de Bingen écrit : Coniuratus et convictus etiam sacrificio ac precibus et adiutorio Abel, in cuius nomine te quoque percutimus. Le formulaire du pontifical romano-germanique propose : Coniuro te et contestor, diabole, per nomen domini nostri et imperium eius et per uirtutem sanctae trinitatis et omnipotentiae eius, ut exeas, Satana, et omnis diabolica potestas de homine isto…, Prg CXV, p. 193-205, n. 37.

1057.

P. Dronke indique dans son édition du texte q'il a respecté l'organisation des mots du manuscrit, ainsi apparaissent nettement ces formulations triadiques à la suite des sept conjurations Peter Dronke, “Problemata Hildegardiana”, op. cit. , p. 121.

1058.

Voir la tradition des formules liturgiques en Annexe 2.

1059.

Voir B. Newman, Sisters of Wisdom. Saint Hildegard's theology of the Feminine, University of California Press, 1989.