B - Le discours théologique

La grande majorité des théologiens du XIIe siècle s'intéressent peu à la possession, le diable n'est pas l'une de leurs préoccupations majeures, nous l'avons vu. Seule Hildegarde de Bingen évoque la question à plusieurs reprises, car en tant que magistra du Rupertsberg, elle est chargée de la cura animarum de ses sœurs, et des lettres de grands qui souhaitent soulager leur âme lui parviennent de toute la chrétienté, elle a une réputation à tenir à ce sujet 1133 . Saint Bernard de Clairvaux, pourtant auteur d'une œuvre immense, n'aborde pas la question. Le sujet n'est cependant pas totalement ignoré au XIIe siècle et il convient, dans les commentaires de la Bible ou au détour d'un texte, de découvrir ce qui est dit de la possession.

Notes
1133.

L. Moulinier, "Magie, médecine et maux de l'âme", op. cit., p. 545.