Les principaux livres liturgiques du XIIIe siècle n'accordent aucune place à l'exorcisme des possédés. Ce rituel est absent du Pontifical de la curie romaine 1641 et du Pontifical de Guillaume Durand 1642 , à l'exception de l'ordo de réconciliation des hérétiques qui lui est propre, nous l'avons vu 1643 . Le Rationale des divins offices mentionne, quant à lui, le signe de croix et son efficacité contre le diable 1644 , mais ne mentionne pas l'exorcisme.
M. Andrieu, Le pontifical au Moyen Age, Tome II, Le pontifical de la curie romaine au XIIIe siècle, 1940 (Studi e testi 87).
M. Andrieu, Le pontifical romain au Moyen-Age, tome III : Le pontifical de Guillaume Durand, Citta del Vaticano, 1940 (Studi e Testi 88) ; R. Cabié, "Le Pontifical de Guillaume Durand l'Ancien et les livres liturgiques languedociens", Liturgie et musique, Cahiers de Fangeaux, 17 (1982), p. 225-237.
Voir le chapitre VII.
"Signo crucis se munit ad effugandum illius virtute quamlibet dyaboli versutiam et potestatem" ; "Hoc ergo crucis signo se armat Ecclesia in pectore et in fronte, significans crucis misterium esse corde credendum et manifeste ore confitendum.Per hoc enim signum confunditur civitas dyaboli et triumphat", Guillelmi Duranti, Rationale Divinorum Officiorum, V-VI, éd. A. Davril, T. M. Thibodeau, Turnhout, Brepols, 1998 (CCCM 140 A-140 B), V, II, 9-11, p. 18 et suiv.