II - Le SSAE face aux persécutions.

1. La rafle de Vénissieux

En examinant comment, par étapes successives, une organisation comme l'OSE entremêle actions légales et illégales avant d'opter définitivement pour la clandestinité, nous pouvons mieux appréhender toute la complexité du chemin à parcourir pour ces « enragées du sauvetage ». Pour les professionnelles du SSAE, l'expérience et le voisinage de la persécution deviennent de plus en plus prégnants au fil des jours. Deux types d'évènements, la rafle de VÉNISSIEUX et la déportation de familles polonaises dans les ARDENNES, confrontent le Service au plus près des actions répressives. Nous n'avons pas la prétention d'affirmer que ces deux épisodes ont un effet de « révélation » décisive, tant les transformations de cet ordre relèvent de la complexité plus que d'un effet mécanique. Ils illustrent néanmoins le fait que le délicat et périlleux équilibre sur lequel le SSAE tente sa traversée des années sombres devient, au fil des jours, de plus en plus fragile.

Au cours des rafles du mois de juillet 1942 en zone nord, des milliers de personnes – hommes, femmes, enfants – ont été regroupées dans des camps puis acheminées vers DRANCY. C'est ensuite au tour de la zone sud de subir arrestations, regroupements et déportations.

À LYON, les rumeurs concernant la préparation d'une rafle bruissent dans les sièges des organisations d'aide. Créée en mai 1941, L'Amitié Chrétienne fait partie de ces institutions qui œuvrent de façon active pour apporter une assistance aux familles les plus démunies. C'est l'Abbé GLASBERG qui est l'un des initiateurs, avec le Révérend Pierre CHAILLET et le Pasteur DE PURY. L'idée est de regrouper toutes les forces spirituelles dans le but d'agir au service des persécutés dans un « total esprit œcuménique ». Placée sous de hautes autorités – le Cardinal GERLIER, le Pasteur BOEGNER et le Gouverneur Général de LYON, ainsi que le Maire de la Cité des Gaules –, l'Amitié Chrétienne pense ainsi se doter des plus grandes garanties pour mener des actions d'assistance et de sauvetage. Informés grâce aux liens permanents qui existent avec les organisations juives et grâce à l'infiltration dans des services officiels 623 , ses responsables ne tardent pas à apprendre que des listes nominatives sont en cours de constitution dans les préfectures ; que la direction générale de la Police à VICHY a adressé plusieurs télégrammes pour indiquer que les transferts des juifs étrangers, après leurs arrestations, sont prévus vers la zone occupée 624 . Ils mettent toute leur énergie à informer les familles qu'ils connaissent. Certaines d'entre elles restent incrédules 625 , d'autres ne voient guère comment et où elles pourraient à nouveau fuir, d'autres enfin bénéficiant de l'information et d'un soutien se jettent dans l'organisation plus ou moins improvisée de la fuite. En réalité, il semble bien que même avec une certaine improvisation un réseau de grande ampleur se met en place pour cacher des centaines de familles. Familles catholiques, protestantes, hospices, maisons d'enfants, presbytères, tout un lacis de relations est mis à contribution. L'un des acteurs les plus engagés est le pasteur DE PURY qui, dans le quartier des Terreaux, met à disposition la salle de réunion située au-dessus du Temple pour héberger des familles. Jusqu'à son arrestation, il n'a cessé d'accueillir et de faire protéger des dizaines d'entre elles 626 .

Le SSAE se trouve impliqué dès cette étape. Il est en contact avec de nombreuses familles de toutes nationalités. Aucune interdiction ne lui a été faite, pour l'instant, de recevoir ou de s'occuper de familles juives. Depuis l'action menée au sein des camps d'internement et la participation au Comité de NÎMES, les professionnelles sont restées en lien très étroit avec les protagonistes des opérations de secours et de sauvetage qui se poursuivent sur LYON. L'abbé GLASBERG, comme le Pasteur de PURY et Gilbert LESAGE, demeurent des interlocuteurs au quotidien. Ajoutons que certains membres très actifs des Amitiés Chrétiennes sont des connaissances datant des équipes résidentes dans les camps. Ainsi, David DONOFF, qui était équipier à GURS et dont le départ du camp avait été sollicité par l'Abbé GLASBERG pour qu'il le rejoigne à LYON, fait partie des personnages régulièrement rencontrés et contactés. Avant les rafles et la systématisation des arrestations, la prudence – vertu cardinale de mise au SSAE – ne souffre pas de ces contacts. L'UGIF assure toute l'action sociale auprès des familles et le SSAE a pour tâche, la plupart du temps, de réorienter les personnes vers leurs services. Néanmoins, la cause de l'acharnement contre ces familles n'est plus uniquement l'indigence ou la sécurité publique mais le simple fait d'être juif étranger ou considéré comme tel, du fait des dénaturalisations notamment. Dans ce contexte, la production de faux papiers d'identité devient vitale. Il faut supprimer tout ce qui peut marquer une appartenance à la communauté juive. La ligne de crête est étroite entre une vie sous pseudonyme ou une clandestinité totale. Avec les faux papiers, la frontière devient floue au sein des œuvres d'assistance pour distinguer les familles juives des autres, ce flou étant accepté et entretenu puisqu'il permet de soutenir des familles sans contrevenir aux règles et aux principes d'intervention des organisations et œuvres. Volontaires ou à leur corps défendant, les services officiels sont confrontés à ce brouillage des identités et des personnalités. La prudence est pourtant de mise et le franchissement de la frontière impossible à entreprendre pour beaucoup :

‘« Chaque geste d'entraide qui dépassait tant soit peu la règle du jeu risquait de nous compromettre tous (…) Tout ce qui sortait de nos attributions officielles nous le refusions catégoriquement » explique Céline LHOTTE, assistante sociale au Secours national 627 .’

Dès le 22 août, alors que la rafle devient une certitude, l'Abbé GLASBERG contacte le SSAE. Marcelle TRILLAT, la directrice, est absente pour plusieurs semaines. Son adjointe, Denise GRUNEWALD, assure la permanence du service avec Alice SLAPAK, une autre assistante sociale. Il les informe de la préparation « de rafles de grande envergure prévues pour la semaine suivante » et de la préparation d'un « criblage » 628 . Il est lui-même renseigné par Gilbert LESAGE qui prépare une note à l'attention des délégués régionaux, départementaux et des centres de regroupement de son service, le SSE. Par son intermédiaire, il connaît la nature des catégories d'exemption. Sont visés des ressortissants d'une dizaine de nationalités 629 entrés en France depuis 1936. Pour les individus placés en centres régionaux et départementaux suite aux circulaires du 3 novembre 1941 et du 2 janvier 1942, comme pour les travailleurs étrangers incorporés, la date d'entrée en France est fixée à 1933 630 . Par circulaire du ministère de l'Intérieur, c'est le SSE qui doit se charger de l'organisation du criblage en s'appuyant, souligne l'Abbé, tant sur le Secours National et la Croix-Rouge que sur des œuvres privées reconnues. Le SSAE pourrait-il mettre à disposition une professionnelle ? Denise GRUNEWALD s'étonne que l'UGIF ne soit pas sollicitée. L'abbé insiste : L'Amitié Chrétienne a accepté, quant à elle, de faire partie de l'équipe sociale qui doit intervenir au sein des camps où seront regroupées les personnes arrêtées ; l'aide d'un service social est de toute importance. La décision à prendre est délicate. Non que Denise GRUNEWALD hésite sur le bien-fondé d'une action de ce type, mais Marcelle TRILLAT est absente et difficilement joignable. Ce qui préoccupe sa suppléante, c'est l'implication du SSAE dans cette opération pour laquelle aucune sollicitation officielle n'a été faite. Visiblement tiraillée entre le souhait d'intervenir et la crainte d'un refus du Service, ce n'est que le 25 août, soit trois jours après la visite de l'Abbé, qu'elle adresse une courte note à la direction de PARIS :

‘« La section de Lyon a été sollicitée par l'Amitié Chrétienne pour aider les prochains jours dans les centres de triage qui vont être constitués pour des juifs étrangers. Il s'agit en effet des Israélites entrés en France depuis 1936 (d'ici quelque temps également ceux depuis 1933) et qui doivent être envoyés en « zone occupée ». Il s'agira d'aider à l'organisation matérielle du camp et à la constitution des fiches qui devront servir à la commission de criblage (…). Le Service Social des Étrangers (service de Mr LESAGE) est chargé de ce travail. Pratiquement à Lyon, il n'y a pas d'assistante sociale à ce service. C'est donc l'Amitié Chrétienne qui, en accord avec le délégué départemental (du SSE) prend la chose en main. Dans ces conditions, D.G. n'a pas cru pouvoir refuser sa collaboration à ce travail (…) et pense que le Comité est d'accord avec cette initiative prise en l'absence de M.T. » 631

Ces dispositions, pense-t-elle, permettent au Service, en cas de désaccord, de dire qu'il a été informé tardivement et qu'il s'agit d'une initiative isolée. Ces dernières précautions prises, la petite équipe de Lyon peut s'organiser.

La rafle a lieu dans la nuit du 25 au 26 août. Les actions d'information sur l'imminence de la rafle et l'incitation à la dispersion ont visiblement porté leurs fruits. 961 personnes sont arrêtées au lieu des 3.384 prévues 632 . Elles sont dirigées vers le Centre militaire indochinois à VÉNISSIEUX. Certains hommes sont retenus au Fort du PAILHET. Au sein du camp principal de VÉNISSIEUX, les équipes sociales se sont déjà mises en place pour préparer les dossiers de la commission de criblage. L'objectif est clair, il faut tenter l'impossible pour arracher le maximum de personnes à un départ en zone occupée. Les autorités sont loin du compte et la tension est très vite perceptible dans les relations avec les œuvres. L'OSE est présente en force : on retrouve Andrée SALOMON, Georges GAREL, qui n'est pas encore le chef du réseau « A » de l'OSE, Joseph WEIL et Charles LEDERMAN, lui aussi ancien équipier au camp de GURS. L'Abbé GLASBERG et Gilbert LESAGE mènent les opérations tambour battant, chacun avec leurs équipes respectives. Pour le SSAE, il a été décidé qu'Alice SPALAK « irait s'enfermer dans le camp de Vénissieux pour quatre jours que durerait le criblage sans en sortir » 633 . Dès les premières heures, le désordre est indescriptible. Dans la nuit du 26 au 27 août, le médecin dépêché au sein du camp dénombre 26 tentatives de suicide par pendaison, empoisonnement ou section des veines. Les crises de folie ne sont pas rares. Dans ce climat de confusion, une véritable épreuve de force s'engage entre les autorités et les œuvres présentes au sein du camp. Épreuve de force dans laquelle tous les coups sont permis. Car la confusion ne règne pas que dans les esprits des malheureux raflés. Les ordres contradictoires, ainsi que la pression exercée par les associations pour que les dossiers soient examinés un par un à la commission de criblage, désorganisent l'ordonnancement et la préparation des suites à donner.

Les catégories d'exemption sont initialement au nombre de onze. C'est à partir de cette première liste que les œuvres ont commencé à préparer les dossiers. Devant l'immensité du travail, il est décidé qu'une partie des équipes resterait au sein du camp et qu'une autre serait « volante ». Munies de laisser passer du SSE, les assistantes peuvent ainsi faire le lien avec l'extérieur. Retenue au sein du camp, Alice SPALAK a trop à faire pour mener des investigations à l'extérieur permettant d'obtenir telle ou telle pièce justificative susceptible de confirmer un cas d'exemption. Ce travail, c'est Denise GRUNEWALD qui s'en charge. Elle intervient pour procurer aux intéressés des documents prouvant la durée de leur séjour en France, la nationalité d'un enfant ou la qualité « aryenne » d'un conjoint. Elle se met en rapport avec les consulats pour que ceux-ci fassent le maximum en faveur de leurs ressortissants. Elle peut aussi donner des nouvelles des internés à l'extérieur et intervient pour améliorer l'organisation interne du camp en fournissant des médicaments, du matériel de cuisine – surtout pour le Fort du PAILHET où règne la plus grande impréparation.

À l'intérieur du camp de VÉNISSIEUX, Alice SLAPAK s'occupe, elle aussi, en priorité de l'installation matérielle des personnes. Avec les autres assistantes et bénévoles des œuvres, elle tente d'apaiser et de calmer les internés. Le repérage de malades, chroniques ou « conjoncturels », permet de les orienter immédiatement à l'infirmerie où ils peuvent recevoir des soins appropriés, grâce aux médecins et aux infirmières de la Croix-Rouge. Enfin, elle participe à l'interrogatoire minutieux et systématique de chacun des internés afin de constituer les fiches soumises à la commission de criblage : état civil, nationalité, date d'entrée en France, éléments pouvant faire entrer l'intéressé dans une catégorie d'exemption et descriptif des pièces pouvant attester les déclarations (d'où l'importance des démarches à faire à l'extérieur). Ce contact systématique permet de retrouver des personnes connues du service, spécialement des réfugiés politiques ayant eu affaire avec le SSAE. Leur situation est aussitôt signalée à Gilbert LESAGE qui préside la commission.

L'état d'esprit des équipes sociales, nous l'avons dit, est clair : il faut faire sortir le plus grand nombre de personnes. C'est déjà dans cette optique que, dès le 26 août, le Chef du SSE avait donné des instructions à tous ses délégués :

‘« Il est essentiel que toutes les personnes qui ne doivent pas être intéressées au convoi ne soient pas mélangées avec ceux qui doivent partir, ceci afin de faciliter les opérations du dernier moment et d'éviter les erreurs regrettables » 634 . ’

Pour Gilbert LESAGE, il s'agit donc de faire appliquer les règles en exerçant une vigilance particulière sur toutes les situations pour sauver « qui peut l'être ». Mais la commission de criblage ne tarde pas à subir les conséquences des piètres scores de la rafle du 26 août. Pour les autorités, « le compte n'y est pas ! ». Pour tenter d'améliorer leur triste performance, elles n'hésitent pas à changer les règles du jeu. Des onze catégories initiales d'exemption, seules cinq restent en vigueur, les limites d'âge changent, la seule date d'entrée en France retenue est 1933… Devant ce retournement et ce durcissement de la situation, les responsables des œuvres, Gilbert LESAGE en tête, évaluent très vite la nécessité de réagir. Dans la première nuit, une centaine d'enfants et 60 adultes sont considérés comme libérables après le passage en commission. Leur évacuation commence. Les médecins sont sollicités pour statuer sur les personnes malades et déterminer « les cas intransportables » pouvant bénéficier d'une exemption. Une quinzaine d'entre eux sont déclarés inaptes à tout transport 635 . Pour l'organisation des évacuations, les œuvres prévoient la présence de convoyeuses qui sont en fait des jeunes filles arrêtées mais qui, par leur apparence physique mature, peuvent se faire passer pour des auxiliaires sanitaires. Denise GRUNEWALD souligne que les entrées et sorties du camp se font souvent sans présentation des laissez-passer :

‘« Les différents services étant connus à Lyon, les autorités de la Préfecture et de la Sûreté savaient parfaitement distinguer les assistantes de l'Amitié Chrétienne, celles du SSAE et les délégués du SSE». ’

Ce relâchement dans les contrôles des entrées et sorties ne durera qu'un temps, mis à profit toutefois pour assurer quelques « évacuations » discrètes. La tension est extrême. La réduction, voire la suppression, de toute possibilité d'échapper au transfert vers DRANCY devient urgente pour les autorités qui voient les exemptions faire fondre encore plus le chiffre des arrestations officielles. Dans la nuit du 27 au 28 août, un télégramme est adressé au préfet annulant la majeure partie des exemptions, notamment celles concernant les enfants. Par un concours de circonstance incroyable, c'est l'Abbé GLASBERG qui réceptionne le message et qui… le subtilise ! Conscient du danger et de la course contre la montre qu'il faut engager, il accélère l'évacuation des enfants. Le choix est clair. Il ne s'agit plus de faire appliquer scrupuleusement les règles pour éviter des « erreurs », il faut utiliser tous les moyens pour sauver tous ceux qui peuvent l'être, en priorité les enfants. Il faut donc convaincre les parents de les laisser à la charge des œuvres, et plus particulièrement de l'OSE. Des listes d'enfants et d'adolescents déclarés sans répondant légal sont constituées. L'épreuve de la conviction d'abandon est un drame qui, pour les assistantes comme pour les parents et les enfants, laissera des traces difficilement effaçables. Le temps presse. L'Abbé et Gilbert LESAGE savent que tôt ou tard le contenu du télégramme subtilisé parviendra à la connaissance des autorités. Le premier convoi pour la zone occupée part le 29 août. 85 enfants restent après le départ de leurs parents qui les ont confiés à l'Amitié Chrétienne. La dispersion doit se faire dans les délais les plus brefs.

Le 30 août, les forces allemandes réclament les enfants. Le Cardinal GERLIER, sous l'autorité duquel l'Amitié Chrétienne est placée, est sommé de les restituer. Sous la pression de l'Abbé GLASBERG, de Jean Marie SOUTOU et du Pasteur de PURY, il refuse. Lorsque le 5 septembre 1942, Denise GRUNEWALD établit une nouvelle note d'information pour Paris, elle indique que :

‘« la question des enfants n'est pas encore réglée mais se débat actuellement encore entre le Cardinal GERLIER et la Préfecture. Pratiquement, les enfants sont sous la responsabilité de l'Amitié Chrétienne qui s'occupe de leur hébergement en accord avec l'OSE ».’

L'intervention du SSAE s'est arrêtée à l'évacuation du dernier rescapé de ce cauchemar qu'a représenté le camp de VÉNISSIEUX pendant trois jours et trois nuits. D'autres ont continué à agir, parfois vainement. Certains libérés ne connaissent qu'un bref sursis ; de nouvelles arrestations et déportations viennent assombrir la victoire de cette mobilisation si pleine de risques pour les équipes sociales. D'autres bénéficient de filières d'évasion qui ne cessent de se roder pour répondre à des besoins plus nombreux 636 . L'épreuve a été rude pour tous, et pleine d'enseignement sur la part essentielle des autorités françaises en zone non occupée dans le système de persécution.

Notes
623.

René NODOT, « Août 1942 – Août 1992, il y a 50 ans les grandes rafles de Lyon », dactylographié.

624.

Télégrammes des 4, 14 et 18 août 1942. Voir Serge KLARSFELD, Le Calendrier de la persécution des Juifs en France, 1940-1944, Association des Fils et Filles des déportés juifs de France et The Beate KLARSFELD Foundation, 1993, p. 539.

625.

« Certaines, malheureusement ne croiront pas au danger : Il n'y a pas d'Allemands à Lyon, disent-elles. » René NODOT, Op. cit., p. 3.

626.

4 René NODOT, ibid., p. 14 et CDJC, CCXVIII-94, lettre du 21 juillet 1945 de Denise GRUNEWALD à M. POLIAKOFF sur la façon dont les paroissiens protestants ont pu cacher des familles juives. Ces deux sources donnent l'exemple exceptionnel d'une famille de neuf enfants, dont le père était directeur de l'usine Lumière à Lyon, et qui a caché jusqu'à trente personnes à la fois.

627.

Céline LHOTTE, Op. cit., p. 82.

628.

Archives SSAE, note de Denise GRUNEWALD du 5 septembre 1942 au comité de direction de Paris.

629.

30 Allemande, Autrichienne, Tchécoslovaque, Polonaise, Estonienne, Lithuanienne, Lettone, Dantzigoise, Sarroise, Soviétique. Sont aussi inclus les réfugiés russes.

630.

31 Même chose pour les passagers clandestins de la ligne de démarcation, les individus internés dans les camps de concentration et qui n'auraient pas été compris dans les convois organisés du 7 au 15 août et les célibataires de 16 à 40 ans.

631.

Archives SSAE, note du 25 août 1942 de D. GRUNEWALD au Comité de Paris.

632.

Valérie PERTHUIS, Le Sauvetage des enfants juifs du camp de Vénissieux, août 1942, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, Lyon, 1997, p. 49.

633.

Archives SSAE, note du 5 septembre 1942, D. GRUNEWALD au Comité de Paris.

634.

Serge KLARSFELD, Calendrier de la persécution des juifs en France, Op. cit., p. 903.

635.

CDJC, CCXVIII-104, Travail clandestin de l'OSE, témoignage de Georges GAREL.

636.

Sur les nuits de VÉNISSIEUX et les suites qui y furent données, on se reportera à René NODOT, Les Enfants ne partiront pas, Imprimerie Nouvelle Lyonnaise, Lyon, 1970.