2.1. L’apprentissage de la lecture

L’apprentissage de la langue écrite diffère radicalement de l’acquisition du langage oral. ‘“ Sauf rares exceptions, tous les enfants, pour autant qu’ils soient exposés à un environnement linguistique et qu’ils bénéficient d’une médiation satisfaisante, acquièrent la parole selon un schéma de développement qui est à la fois génétiquement programmé et sensible aux propriétés de chaque langue maternelle ”’ (ONL, 1998, p.15). Le langage écrit, en revanche, n’est pas une activité naturelle. Les tâches impliquées dans le traitement du langage écrit nécessitent un plus haut niveau d’abstraction, d’élaboration et de contrôle que le traitement du langage oral. C’est pourquoi le langage écrit nécessite un apprentissage programmé dans le temps au sein d’un cadre formel : l’école. Autrement dit, contrairement au langage oral, la lecture ne se développe pas, elle s’apprend et nécessite la mise en place de capacités métalinguistiques (Gombert, 1990) impliquant des connaissances phonologiques.